Recension de « Ceci n’est pas un complot » (2)

par Bertrand Loubard
lundi 15 mars 2021

Pour suivre mes livraisons précédentes[1] je me réfère aux conversations, discussions, échanges de courriels et autres débats de vive voix que le documentaire « Ceci n’est pas un complot »[2] de Bernard Creutzen n’a cessé de susciter entre mes amis belges et moi-même. Il faut, d’emblée, préciser si nécessaire, que la Belgique étant un petit pays[3], on y observe l’actualité comme on étudie en soufflerie un « modèle réduit ». « Avec le vent du Nord, de l’Est, de l’Ouest et du Sud ... écoutez le « tenir, vouloir, craquer et chanter ce plat pays qui est le leur. » .... comme chantait Jacques Brel. Du Septentrion flamand à la Méridionale Wallonie, du Grand Est des sommets Ardennais à l’extrême Ouest maritime tous les ingrédients sont réunis ... et tout peut y être rapidement appréhendé comme sur une maquette. On peut les écouter « comploter » ces plats médias qui sont les leurs ... et « cela » aurait été vu .... un million de fois en une semaine .... !!!!! Tempête dans un verre d’eau ????

 

Manifestement non, car les réactions entendues sont justement passionnantes et c’est ce qui fait de ce documentaire un vrai document qui incite à réfléchir (du latin documentum « modèle, exemple », dérivé de docere « montrer, faire voir, instruire ») Elément par élément on peut donc disséquer cette « monstration » pour analyser un contenu pensé et exprimé sincèrement, spontanément, brut de décoffrage et parfois aussi naïvement mais certainement soigneusement et consciencieusement élaboré (« cum scientia » - application de la « science » à l’acte).

Bernard Creutzen donne très opportunément la parole à Anne Morelli[4]. Elle est l’auteur de « 10 Principes élémentaires de la propagande de guerre » :

« 1. Nous ne voulons pas la guerre. 2. Le camp adverse est le seul responsable de la guerre. 3. L’ennemi a le visage du diable. 4. C’est une cause noble que nous défendons et non des intérêts particuliers. 5. L’ennemi provoque sciemment des atrocités ; si nous commettons des bavures, c’est involontairement. 6. L’ennemi utilise des armes non autorisées. 7. Nous subissons très peu de pertes ; les pertes de l’ennemi sont énormes. 8. Les artistes et intellectuels soutiennent notre cause. 9. Notre cause a un caractère sacré. 10. Ceux qui mettent en doute la propagande sont des traîtres. ».

Il faut entendre par « traîtres » « camp adverse », l’« ennemi », « bavures » : le mixe à la fois du complexe « sarcov2 - Covi-19 » et des « vaccins-complotistes » de tous poils. Il était vraiment opportun de faire écouter Anne Morelli qui conclut son « intervention » avec ce conseil : « Comme dans toutes situations de guerre (tiède, sic !)...il y a une chose qu’on peut faire dans ce cas .... c’est douter, douter et encore douter...... »

 

Il ressort de mes discussions qu’il y a quelque chose qui évidemment assure le relais de la propagande de guerre « tiède » entre les médias. C’est, bien entendu, l’attitude prosélytiste (comme celle adoptée par les Missionnaires de l’Œuvre Pontificale de la Propagation de la Foi de l’Office ad hoc du Vatican à Rome) des différents « collaborateurs » de la mise en scène des mesures actuelles de certains « organes » et « protagonistes » des médias.

 

Mais plus que les techniques de propagande relativement bien connues telles qu’expose Anne Morelli et qui s’appliquent aux modes modernes d’information traditionnels, il y a quelque chose, actuellement, de bien plus effrayant dans les structures, les agencements, l’organisation des mesures, elles-mêmes, mises concrètement en place et qui sont, ces mesures, d’un extrême violence et particulièrement vicieuses, perverses, cyniques. Ce sont les mesures utilisées intentionnellement en « PSYOPS »[5]. D’une manière totalement détournée et indirecte : il s’agit de modification des codes sociaux nécessaires à une partie importante de la communication non verbale entre membre d’un groupe déterminé. Ils doivent être rendus incohérents, ces codes, en les inculquant d’une manière inconscientes et pernicieuses dans le « non-ressentis » et « non-signifiés » (mais immédiatement et irrémédiablement assimilés) des populations concernées. Bernard Creutzen parle, justement, de message subliminal.

Ci-dessous, deux exemples.

Premièrement et d’aspect (de premier abord) futile : les travailleurs de « contacts » : les tatoueurs, les masseurs, les manucures et les coiffeurs (les coiffeurs ? .... mais oui pourquoi les coiffeurs ?). L’interdiction faite à ces « artisans » d’exercer leur profession n’avait manifestement pas un aspect sanitaire occasionnel mais, plus que probablement, une fonction psychologique à long terme, car, en plus, potentiellement récursive et à la « discrétion de certains ». Elle revenait à supprimer une fonction sociale des plus signifiantes. Chez les chimpanzés et les gorilles le « grooming » ou « toilettage » est d’une très grande importance sociale. Chez l’homme aussi, le soin apporté au corps est important et, en l’occurrence, spécialement aux cheveux. Il suffit de voir le rôle symbolique extrême apporté aux coiffures : de la tresse de l’enfance dans l’Egypte ancienne, aux crêtes des Iroquois ou des Punks, aux tonsures des moines et des prêtres chrétiens, à Jeanne d’Arc et aux « femmes à boches » rasées, à la coiffure de Kim Il Sung, aux Beatles et aux Skinheads, etc. .... Il en est de même de la scarification, du piercing, du tatouage, du maquillage au henné, etc. ...

Deuxièmement et d’un aspect autrement plus tragique de ces PSYOPS : ce crime d’acculturation totale que sont les interdits liés aux funérailles .... Les anthropologues déterminent souvent le passage de l’animal à l’homme au moment où l’homme a instauré des rituels funéraires. Le culte des morts révèle la prise de conscience de la « vie de l’être, partie constitutive du temps » (Sein und Zeit – Etre et temps - Heidegger). C’est la première fois dans l’histoire du monde que de lamentables « homoncules » commettent, ce crime contre l’humanité. Il est évident que l’interdiction des rituels accompagnants le culte des morts est une horreur. La lecture, à ce sujet, des écrits de Jean-Claude Paye et Tülay Umay[6] [7] [8], tous deux sociologues, est extrêmement instructive, car œuvres d’une grande rigueur scientifique. Le temps et l’espace, propriétés intrinsèques et caractéristiques de l’être seraient dorénavant la possession d’une communauté exclusive de marché.

 

La situation actuelle, vis-à-vis de la suspension des vaccinations Astra Zeneca, dans certains pays, ne serait-elle pas révélatrice d’une META-PSYOP, une méta-rumeur d’Orléans, un méta-test de Milgram (soumission non à l’autorité mais bien asservissement au pouvoir ?). Confusion entre le contenu et le contenant, entre le mot et la chose ?

 

(A suivre ?)

 

[1] https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/recension-de-ceci-n-est-pas-un-231403

Et https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ceci-n-est-pas-un-complot-230885

[2] https://www.mondialisation.ca/ceci-nest-pas-un-complot/5653424

[3] La France = 18 x la Belgique en superficie et 6 fois la population .... d’où la densité relative et/ou l’échelle du modèle réduit ....

[4] https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Morelli#cite_note-4

[5] Various techniques are used, and are aimed at influencing a target audience's value system, belief system, emotions, motives, reasoning, or behavior.

Diverses techniques sont utilisées et visent à influencer le système de valeurs, le système de croyance, les émotions, les motivations, le raisonnement ou le comportement d'un public cible.

[6] https://www.mondialisation.ca/coronavirus-une-mutation-anthropologique/5648374

Coronavirus : Une mutation anthropologique

[7] https://www.mondialisation.ca/pandemie-ou-le-retour-du-grand-pan/5650703#_ftn1

[8] https://www.mondialisation.ca/coronavirus-une-nouvelle-inquisition/5651897

 


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