Reconsidérer les conditions du vote de la primaire de droite permet d’élargir le cadre démocratique des élections

par L’apostilleur
vendredi 21 octobre 2016

   Le problème des électeurs de gauche réside dans le fait qu’ils ne connaissent pas (et pour cause) le représentant de la gauche qui sera retenu à l’issue de la primaire et que les sondages prédisent que la gauche risque de ne pas être représentée au second tour. Le choix devrait par conséquent se porter soit sur le candidat LR retenu dans le cadre de la primaire de droite, soit celui du FN. Or on nous prédit également que dans cette hypothèse le candidat LR sera élu.

Dans ces conditions, la tentation devient forte de participer au choix du prochain président !

Alors pourquoi se priver de choisir parmi les candidats de la primaire de droite celui qui sera le prochain président ou voter contre celui que l’on ne veut pas ?

L’organisation de cette primaire de droite et le libellé de la charte illustrent la volonté de certains de ces candidats à limiter le nombre des participants et donc son caractère démocratique. Il ressort de ces hésitations et de ces contraintes et des modifications des règles de dernière minute que certains candidats regrettent le principe des primaires, « on était mieux entre-soi ».  

Si les sondages se vérifient (pas de candidat de gauche au deuxième tour), les électeurs de gauche devront voter contre celui qu’ils ne veulent pas au deuxième tour, ou blanc.

Si la charte de la primaire de droite est un frein pour les électeurs de gauche, l’interprétation qui suit pourrait la rendre acceptable pour un grand nombre d’électeurs de gauche :

« Je partage les (1) valeurs républicaines de la droite et du centre et je m’engage (2) pour l’alternance (3) afin de réussir le redressement de la France »

(1) je partage LES valeurs républicaines et DES valeurs républicaines de la droite et du centre

(2) à respecter le résultat d’élections démocratiques

(3) si le candidat de gauche qui à l’issue de la primaire de gauche ne me convient pas ou s’il n’y en a pas au deuxième tour.

A noter que cette charte engage les électeurs de droite même si leur candidat préféré n’est pas retenu au deuxième tour de la primaire. Nul doute que certains se tordront le nez !


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