L’enquête première sur le MStar, faite une fois amarré à Fujairah, démontre qu’il y a
bien eu choc, mais qu’aucun incendie n’a suivi, contrairement à ce qui a pu être dit. A l’intérieur, sur le pont on a de la tôle pliée et non noircie, à l’intérieur des
cloisons "explosées" mais par la déformation des membrures et dans une pièce une sorte d’armoire qui s’est retrouvée en vol plané sur une table. Aucune trace véritable d’explosif. Un choc très violent, oui, certes, mais pas de traces de poudre noire ou de noir de fumée. Un seul blessé à bord, par des éclats de verre. L’incident a eu lieu peu après minuit, en pleine nuit donc. Au vu des dégâts intérieurs, rien ne permet de conclure à une explosion, mais plutôt à une énorme déformation externe qui a tordu des cloisons internes. L’image donnée par le magazine LePoint est dans ce sens
révélatrice. Les déformations par compression sont visibles. La laine de verre n’a pas été soufflée ! Pour
Reuters, la coque a été "écrasée" : l’agence privilégie clairement la collision à une explosion. Quant au coup de la vague de tsunami, il est aussitôt rejeté par l’aspect de la déformation de la coque.
Une fois un peu délesté de son pétrole (il était plein lors du choc), le tanker révèle en effet en détail
les dégâts aun niveau de sa ligne de flottaison. Les membrures sont apparentes, bien déformées par un choc perpendiculaire (elles sont rigoureusement tordues selon une symétrie assez étonnante, les membrures délimitant le choc faisant un carré parfait). On a même une indication avec la membrure la plus basse, davantage renforcé : la chose qui a heurté ce tanker a exercé une
pression plus forte en bas qu’en haut, indiquant peut-être un mouvement de translation vers le haut au moment de l’impact. L’ensemble de cet impact donne comme zone de contact... un dome ou une bulle. Un cliché du
MStar pris à plein charge indique bien que le contact a eu
lieu au niveau de l’eau ... des traces noires visibles au niveau du soubassement rouge de la coque font penser à de la poudre, ou à des traces laissées par du caoutchouc (elles évoquent les marques que laissent les pneus sur les routes, mais peuvent aussi être la remontée de la première couche noire de peinture du navire).
Des traces noires évoquant donc tout d’abord l’attentat contre l’USS Cole. Une photo de ce même
USS Cole endommagé confirme qu’il ne peut en aucun cas s’agir d’un attentat à l’explosif, en revanche, ou alors d’une force nettement insuffisante. De l’amateurisme complet, en comparaison. Sur l’USS Cole, l’explosif à bord du dinghy a éventré la coque, dans les proportions
d’1/3 sous la ligne de flottaison pour 2/3 au dessus : or, sur un destroyer, cette ligne est fixe, il ne s’enfonce pas sous la charge de pétrole ! Sauf bien sûr, si un trou béant abaisse cette ligne de flottaison car l
’eau s’engouffre (habituellement il est
bien moins enfoncé ) ! Les tôles du Cole sont
bien déchirées, et il n’y a pas de tracé d’onde de choc uniformément répartie. Les traces noires d’explosion sont nombreuses,
jusqu’au pont. Selon l’enquête, 450 kilos d’explosifs avaient été utilisés par les terroistes. Le problème que pose l’impact du MStar est différent : comment une charge suffisante pour enfoncer une tôle aussi épaisse, celle de la première épaisseur de la double coque, n’a pas pour autant réussi à la percer ? Bulle d’air dans l’eau, consécutive à une explosion, dévastatrice, peut le faire, on le sait : mais ici on n’est pas dans l’eau, justement ! Non, l’hypothèse d’une explosion ne tient pas, ce que corrobore les dégâts internes, uniquement dus aux déformations des parois.
Lors de l’attaque du Limbourg le 6 octobre 2002 par un bateau kamikaze, l’impact avait été
bien plus visible en effet. La brèche ouverte était
assez conséquente, et les deux épaisseurs de la double coque avaient été traversées, provoquant l’embrasement. Les dégâts, qu’on avait craint importants au vu de
l’incendie mémorable qui
avait suivi à bord, au final se sont révélés plus
impressionnants que graves : le bateau avait
été réparé et avait même
repris du service après, sous le nom de
Maritime Jewel ! L’attaque du Limbourg et celles durant la guerre Iran-Irak avait démontré une chose : attaquer un pétrolier à l’explosif s’avère une opération vaine et inefficace.
"Ces attaques ont permis de constater une grande résistance des pétroliers modernes à différents moyens de destruction. Ainsi, le pétrolier Khark 4, touché 4 fois, est resté opérationnel. L’ouvrage « Transport Maritime et pollution accidentelle par le pétrole : faits et chiffres (1951-1999), Bertrand, ar », explique cette résistance par la qualité des aciers spéciaux modernes, la faible inflammabilité du brut, la pratique de l’inertage des citernes vides et la protection passive par des leurres". A l’époque, c’est l’Armée islamique d’Aden-Abyane qualifiée de supporter d’
Al-Qaida qui avait revendiqué l’attaque. Un groupe avant tout nationaliste fondé par Tarek Al Fadhli, le petit-fils du dernier sultan d’Abyane. Dans sa revendication, le mouvement avait
candidement avoué s’être trompé de bateau : c’était une frégate a
méricaine du port de Mina al-Dabah qui était visée au départ, signe que le bateau lancé n’avait personne à bord... et qu’il avait dérivé de sa trajectoire ! Exit la légende du vaillant kamikaze se faisant sauter avec son Zodiac ! Or c’était le même mouvement qui avait été accusé d’
attaquer l’USS Cole (les deux attentats semblant très proches en effet dans leur effets et leurs méthodes !). En 1992 déjà le groupe avait commis deux attentats à la bombe dans des hôtels d’Aden qui abritaient des
marines américains. En comparaison du Limbourg, l’attaque du MStar, si attaque il y a eu fait très amateur, donc. L’attaque avait surtout démontré que d’attaquer à l’explosif un pétrolier était une hérésie : nos terroristes présumés du jour étaient donc soit des imbéciles soit des gens qui n’étaient pas renseignés... côté Bush, l’attaque du Limbourg était devenue une
"attaque à la torpille" !!!
Exit l’explosion de bateau kamikaze, reste en ce cas l’hypothèse d’une mine, dont le détroit est aussi truffé. Comme pour le Cole, l’absence de traces d’explosif et surtout la déformation bien trop régulière exclut d’emblée ce type de dégâts : on n’a jamais vu de mine faire de la tôle froissée aussi régulière au dessus de la ligne de flottaison. Une mine, c’est fait pour percer et ça ne se déclenche pas non plus à dix mètres du navire pour lequel elle a été conçue : c’est au
contact ou même quand c’est par déclenchement hydrophonique, par dépression ou magnétique, ça ne compte pas sur une onde de choc seule pour couler un navire (sauf si c’est une mine de fond, comme pour le...
Cheonan, coupé en deux par l’explosion (et
non par une torpille !) ! Une bulle d’air compressé aurait-elle pu faire de tels dégâts, oui, mais sous l’eau, et pas à cet endroit, donc ! Le
Christian Science Monitor pencherait pourtant pour cette version des faits. Sa thèse part du témoignage d’un des marins qui a vu
"comme un éclair sur l’horizon" juste avant le choc. C’est aussi l’avis d’un spécialiste : "
Mustafa Alani, un conseiller en matière de terrorisme et de sécurité au Gulf Research Center à Dubaï, a déclaré l’avarie du navire à tribord, près de l’arrière, semblait correspondre à celle d’une mine flottante. Bien que les mines de mer ont été conçus pour causer plus de dommages, une qui serait là depuis 20 ans aurait perdu une partie de sa puissance, a-t-il dit. "Ils ont essayé d’en retirer autant que possible, mais il y en a eu des milliers de posées pendant la guerre Iran-Irak ", a dit M. Alani. Les dégâts au dessous du niveau de l’eau aussi indiquent une mine, a-t-il ajouté". Or, à bien regarder, ce n’est pas sous l’eau, justement ! DE toute façon, comme l’indique justement
ce site, déjà dit ici, une mine peut difficilement en effet couler un tanker, équipé de double paroi, même si
l’U.S.S. Bridgeton Koweiti en avait fait les frais au même endroit lors de
la "guerre des tankers".. le 22 août 1987 : très endommagé par une mine de contact, il était resté pourtant à flots !!! L’hypothèse de la mine se tient si le MStar était capable de s’enfoncer davantage encore dans l’eau à pleine charge. Or cela ne semble pas être le cas, et les mines ne sont pas... bondissantes, à ce que l’on sache.
La rencontre avec un cargo à bulbe proéminent ? Ça se tiendrait presque : on en est pa
s arrivé là mais une rencontre avec un navire de guerre équipé de sonar avant proéminent est une explication à examiner. Ici, celui de la frégate anglaise
HMS Portland de Type 23. Des bulbes explosés, il y e
n a en effet. Mais ces bulbes sont bien trop en dessous de la ligne de flottaison, comme celui
du Cole, et l’avant du navire aurait heurté le tanker avant le bulbe. Ceux des navires pétroliers ou
des cargos sont plus relevés, ils ne contiennent pas de sonar. Leur localisation à hauteur de la ligne de flottaison devient une
explication plausible. Parfois, le bulbe dépasse la proue du cargo, comme ici celle du
MSC Napoli, qui, à vide, pourrait nous donner un impact correspondant aux dégâts si ce bulbe n’était pas aussi étroit de face. Le Napoli avait été
remonté après son
naufrage en janvier 2007. Il avait
été finalement découpé. Si un cargo avait heurté le tanker, pourquoi personne ne l’aurait vu à bord ? Naviguer tous feux éteints, ce qui est difficilement crédible ? Un équipage de Tanker qui dormait ? Un bulbe étroit peut-il laisser comme trace celui d"un dôme ? Difficile à suivrez comme piste...
Et l’attentat signé Al-Qaida façon Cole alors, en définitive, pas moyen d’y revenir ? Franchement, c’est encore plus vite levé comme hypothèse. Car c’est plutôt le ridicule achevé de sa revendication qui pousse à croire que ce ne peut être le jeunot en train de nous montrer son PC sous Vista ayant en fond d’écran le tanker visé, qu’il montre
ostensiblement du doigt qui puisse en être responsable. Dans un site qui nous re-tartine de l’Abu Yahya al-Libi, cet échappé rocambolesque de camp de détention US, cet homme qui visiblement bosse pour la CIA, l’image est tellement grotesque que tout espoir de croire en l’implication du groupe jusqu’ici oublié, nommé, les Brigades d’Abdullah Azzam. Grotesque, à la façon de l’ineffable Gaddhan, l’homme au mug et au torchon sur la tête. Grotesque, car notre terroriste en herbe, nommé paraît-il Ayyub al-Taishan, pour revendiquer son attaque où il aurait perdu la vie en vaillant kamikaze... se trompe tout bonnement de bateau ! Les gens qui fabriquent les vidéos de Ben Laden sont bien des sous-doués de la com : si on tape sur Google MStar, on tombe effectivement en premier sur l’image du
Sirius Star, et non du MStar : c’est visiblement ce qu’ils ont fait, en tentant de nous faire croire au sérieux de cette revendication... foireuse. Il suffit d’y accoler la photo d’un jeune arabe inconnu et le tour est joué ! Pas fichu de reconnaître l
e bateau qu’il aurait attaqué... trop fort en effet, l’Al-Quaidiste débutant ! C’est râpé pour les vierges là, pour lui ! Il faut effet vraiment le faire exprès pour confondre, car en prime le premier est archi-connu : il est passé pendant des semaines à a la télévision ! Même de loin, les deux navires ne peuvent être confondus : les deux passerelles partant du château principal sont différentes. La coque du Sirius est bleue, celle du MStar noire. La cheminée du Sirius est bleue, celle du
MStar rouge ! Ce terroriste ridicule sorti d’un chapeau de magicien habituel de SITE qui confond
le bleu avec le rouge nous ramène aux prouesses d’un Robert Lamoureux dans la 7 eme Compagnie !
Le Sirius Star avait en effet déjà connu autre chose comme célébrité : une attaque de pirates somaliens, le 17 Novembre 2008. La rançon de 3 milions payée, le
Sirius Star était rentré à ...Fujairah. La mascarade de SITE ne s’arrête pas là : sur 7 sur 7 on apprend que
"selon SITE, les Brigades d’Abdullah Azzam ont affirmé dans un message diffusé sur des sites jihadistes qu’elles avaient introduit un kamikaze à bord du pétrolier, identifié comme Ayyub al-Taishan"... à bord du pétrolier, pour faire une explosion qui visiblement ne peut être produite que de l’extérieur, ce que disent les tôles et leur sens de compression ? A moins d’avoir aspiré très fort la tôle avec un
Dyson surpuissant, on ne sait pas comment il a pu s’y prendre, notre acrobate soi-disant volatilisé ! Combien de temps encore Site Group et Rita Katz vont-ils continuer à enfumer les gens avec d’aussi grossiers montages ? Combien de temps encore va-t-on subir cette mise en avant d’individus aussi douteux qu’ al-Libi
ou d’Adam Gadhan, cet âne américain censé représenter les terroristes islamistes ? Celui qui lit son prompteur en arabe de gauche à droite ? Combien de temps encore va durer ce cirque de désinformations et de fausses nouvelles, celles de SITE, du MEMRI et d’ IntelCenter ? En résumé, combien de temps encore va-t-on nous prendre pour des gogos ?
On distingue donc à l’analyse que ce ne peut être un attentat à l’explosif façon Al-Qaida, surtout avec la fine équipe qui revendique un autre bateau que celui visé, ni une mine qui n’aurait provoqué qu’une onde de choc, pas plus un choc avec un cargo : il ne reste qu’une autre possibilité encore : un heurt au niveau de la ligne de flottaison, avec un objet de taille assez conséquente. On songe bien sûr à un sous-marin en surface ou faisant surface violemment. Car si l’hypothèse de la mine pourrait à la rigueur tenir (par effet de souffle surtout), celle du sous-marin a un autre avantage : et de nuit, ce n’est pas la première fois que ça s’est produit, au même endroit, . Le 20 mars 2009, l’
USS Hartford, un sous-marin US se tamponnait allègrement un navire amphibie, l’ USS New Orleans, le
porte-Osprey. Quinze blessés à bord du sous-marin US au
kiosque salement abîmé obligé de
faire surface et de naviguer de guingois
jusqu’au dock de réparations. Une "baignoire" qui a failli se détacher du reste de l’engin, ce qui démontre la violence du choc et la vitesse au moment de l’impact... Sur le transport de troupes,
ramené ici en dock sec par des remorqueurs, des dégâts moindres, mais une coque avec un
trou béant à reboucher, une fois les tôles froissées enlevées. Bilan des courses ; 102 millions d
e dollars de réparations ! Et un commandant de sous-marin
"fired".
Car se balader en sous-marin
dans le détroit d’Ormuz c’est un peu jouer à la roulette russe : ce n’est pas assez profond, tout simplement, dans sa partie la plus resserrée !
La profondeur du détroit d’Ormuz (profondeur de 24m (!) à 39 mètres (!) est assez bonne pour les navires, mais il ne l’est pas pas assez pour les sous-marins. Le eaux peu profondes et les forts courants du détroit à la fois entravent les sous-marins à cause du manque d’eau et offre en revanche des conditions de fond bruyants qui aident à couvrir le bruit d’un sous-marin, mais les eaux peu profondes rendent le sous-marin plus susceptible d’être identifié visuellement par la surveillance aérienne ou de surface de l’eau. Les eaux restreintes et les forts courants du Golfe font du détroit d’Ormuz un endroit extrêmement dangereux, même pour les sous-mariniers expérimentés."
Un sous-marin qui tamponne un tanker, ça vous semble impossible et surréaliste ? Et pourtant ! L’exemple s’est en effet déjà produit : entre un (gros) sous-marin US et un( énorme) tanker... japonais de la Kawasaki Kisen Ltd : très
étrange coïncidence. C’était le 9 janvier 2007, entre le sous-marin USS Newport de la classe Los Angeles (de 110 m de long !) et le tanker Mogamigawa, de 300 000 tonnes ! Le choc des titans ! Le Newport faisait partie du Carrier Strike Group 8 (CSG-8) organisé autour de son fleuron, le porte-avion Dwight D. Eisenhower (CVN-69). Cette fois encore, c’était la poupe du tanker qui était endommagée, sa coque arrière ainsi que ses hélices. Le Newport ayant ses dommages localisés à son
dome avant. Selon la Navy, c’est
"un effet Venturi" qui avait provoqué les dégâts : la vitesse du tanker avait littéralement attiré le sous-marin à lui, sur aussi peu d’eau, en le faisant remonter violemment par aspiration ! On est dans le cas de figure de la collision actuelle, à part que cette fois, pour enfoncer autant la poupe du tanker le sous-marin naviguait kiosque au dessus de l’eau ou en immersion périscopique, ou bien était en train de remonter pour l’effectuer, ce que semble indiquer la direction des plis de la tôle du tanker. On a déjà vu des sous-marins
remonter plus fort, mais c’était pour la démonstration d’urgence ! On peut
faire pire encore (pour les pauvres marins à bord !) !
Expliqué plus vertement, par un marin qui connait bien le capitaine du Newport, ça donne ça :
"le détroit d’Ormuz fait 20 miles de large, à quelques centaines de pieds de profondeur (probablement au milieu - je n’ai jamais été là, mais c’est plus profond habituellement dans le milieu, les gars). Et un gros pétrolier peut annoncer 60-80 projet de tirant d’eau (18 à 24 mètres), un sous-marin fait environ 60 pieds de la quille à en haut de son kiosque (18 m), et vous devez conserver au moins 20 m de fond pour ne pas glisser votre cul dans la boue lorsque vous essayez de remonter. Donc, il n’est vraiment pas beaucoup de place entre les navires, même si ils sont dans la partie la plus profonde (croyez-moi, c’est là que le patron du sous-marin aime à se retrouver !). C’est un travail difficile, de trouver votre trajectoire d’entrée et de sortie en plongée dans le détroit". S’il y a contact frontal, ça donne de sérieux dégâts : un sous-marin qui heurte à grande vitesse un récif, ça donne
en effet ça. Mu
seau éclaté, sonar en miettes, mais pas de morts à bord pour autant... à bord de l’USS San Francisco. La collision s’était produite le 9 janvier 2005. Une erreur de navigation manifeste : le capitaine avait été relevé de ses
fonctions à son retour pour incompétence notoire. On remarquera que dans ce type de sous-marins, si le
dome en fibre de verre explose facilement, en dessous le sonar à une forme de ballon de basket qui crée un impact en portion de sphère... les
Class Virginia ayant un sonar différent... mais pouvant "imprimer" la même marque en cas de collision.
Une collision avec un tanker aussi grand parait infaisable et pourtant nous dit
"The stupid shall be punished" : "Croyez-le ou pas, les bateaux plus grands sont parfois plus difficiles éviter, vous pouvez les entendre, mais la taille relativement plus grande des hélices a tendance à étouffer les sons, et à les figurer plus lointaines qu’elles ne le sont. (bien que les rapports sur le Newport indiquent qu’il a frappé le pétrolier, l’arrière rend plus difficile à expliquer la collision ). Les rapports indiquent que le tanker était au départ du Golfe, il aurait été donc en pleine charge enfoncé de 30 métres pieds à la quille. Aussi, il est possible que le Newport n’était même pas en plongée, et a coupé la route du pétrolier alors qu’il était remonté". L’auteur, un spécialiste des sous-marins, n’exclut donc pas le contact sans plongée avec un tanker de cette taille ! Le bloggueur ajoutant ceci de façon un peu moqueuse :
"Il ya aussi cette « analyse » d’ABC News qui après avoir mentionné que le sous-marin était immergé, son radar était probablement éteint, et que son sonar était le plus probablement dans un mode« passif » - à savoir capable de à capter les échos d’autres navires, mais de ne pas envoyer de signaux propres. " J’aime la façon dont la presse semble toujours surprise de constater que les sous-marins ne font pas toujours fonctionner leur radar (J’aime aussi le concept de sonar passif de capter les "échos" d’autres navires - car, quelle peut-être la génération du bruit initial des "échos" hors du navire ? Pourquoi ne pas simplement dire « bruit » ?). " Le choc cette fois encore à l’arrière du pétrolier nous ramène à un possible effet d’aspiration, ou cette fois le commandant du sous-marin aurait tente de faire surface, ou d’une remontée en surface accélérée par l’effet d’aspiration du passage de l’énorme tanker.
Reste à savoir quel sous-marin maintenant : le 27 mai 2010, un sous-marin US
traversait pourtant ce détroit, nous apprenait le site Debka. Aussitôt
détecté par les iraniens. Lequel, ce n’était pas précisé. Dans cet endroit du monde, c’est la
5eme Task Force qui est déployée, architecturée autour du porte-avion USS Truman,
qui a relevé l’USS Eisenhower, avec comme navires amphibies l’USS Peleliu et l’USS Nassau. Leur base se situe à Bahrain.
"Le 21 avril dernier, un Fokker F-27 iranien, avion de surveillance maritime a fait le tour de l’ USS Eisenhower dans le Golfe d’Oman, au l’extrémité orientale du détroit d’Ormuz. Les avions iraniens volent rarement là, et c’était la première fois que l’un d’entre eux avait abordé un navire de guerre américain. L’avion bimoteur, connu pour être désarmé, avait fait le tour pendant 20 minutes, apparemment pour la prise de photographies" nous dit la presse
. Le sous-marin protecteur du Truman est
l’USS Montpelier (SSN 765),
bien connu des français.
D’autres candidats au titre de tamponneur de tankers sont possibles. Des anglais, des russes et même des iraniens et également des... israéliens de la classe
Dolphin (allemands d’origine). Les
Dolphin, Tekuma, et
Leviathan ; trois sous marins conventionnels capables de larguer des missiles nucléaires via leurs tubes lance-torpilles. Les
trois éléments clés d’une attaque conjointe de sites nucléaires iraniens. Les Russes ayant sur place des sous-marins de la
classe Kilo, qui sont difficiles à déployer dans aussi peu d’eau : or,
les iraniens en possèdent également : ce sont ceux-là, qui âgés maintenant (achetés en 1993), déploient justement des mines,
entre 24 à 36 par sortie. Ce genre
d’engin au nez arrondi recouvert
de néoprène ferait un
excellent candidat à une collision de remontée. L
e Nahang 1, "
mini-sub" de production "locale" iranienne semble un peu
petit pour avoir
créé un tel arrondi sur le pétrolier. Mais il est vrai aussi que ces
petits sous-marins diesels de poche de type
Ghadir sont
bien mieux faits pour le Detroit que
les énormes engins américains ou russes ! Ce que semble bien
avoir compris l’Iran ! Des américains qui craignent surtout l’usage des bateaux rapides de type
"Bladerunner 51" que l’iran a
acheté comme lanceurs de torpilles, alors qu’il ne sont que des bateaux de plaisance (sportive !). En 2005, l’aventurier britannique Neil MacGregor avait vaincu le record du tour de l’Angleterre à bord de son
Bradstone Challenger, du même modèle, en 27 heures et 10 minutes. Equipés de torpilles
Shkval, à supercavitation testée en 2006 contre lesquelles on ne peut rien :les
porte-avions US sont en danger en fait avec pareil arme !
Au final, il semble bien que la désinformation ait encore sévi dans cette affaire, la surprise venant des Emirats Arabes Unis dénonçant en premier un acte terroriste signé Al-Qaida. Des EAU prompts à s’emparer d’un cas qui verrait en effet assez vite leur implication à prêter leur territoire pour une réparation discrète de
sous-marin US à Bahrain...
(*) qui s’était déjà illustré dans des attentats contre des touristes en Egypte. En 2005, à Sharm al-Shaykh, ils en avaient tué 88 et blessés 200. Il avaient récidivé en 2005 en attaquant à la roquette Grad deux navires US, l’USS Ashland et l’USS Kearsarge (dans le port
Jordanien d’Aqaba). Les
deux cibles avaient été lamentablement
manquées.