Réminiscence d’un vieux
par Home of nomad spirit
vendredi 9 mars 2018
Si ce n’est pour défendre les privilèges de quelques groupuscules assoiffés de pouvoir. Des chapelles au service d’eux-mêmes, utilisant la matière humaine pour arriver à leurs fins. Peu importaient les dégâts. Le cynisme était proportionnel aux résultats à atteindre. L’église fut souvent appelée à la rescousse pour bénir les canons afin d’augmenter les chances de réussite sur les champs de bataille. Tel pape, goupillon à la main, servait avec bienveillance l’industrie de la mort. Le peuple, quant à lui, se contentait de paroles et de slogans vertueux en faveur d’un patriotisme de pacotille. Malheureux vivants en sursis servant d’engrais au grand capital, utiles jusqu’au cimetière.
Ils ont réussi à faire, dans les années trente, ce que nous nous apprêtons à mettre sur pied aujourd’hui. Le populisme du vingt et unième siècle n’est pas différent de celui des années trente. Ce sont les mêmes harangues, le même rejet de l’autre, le même racisme et les mêmes casseurs. La brutalité se fait la part belle, le fanatisme renaît de ses cendres et la pudibonderie tient le haut du pavé, A quand l’autodafé du bouquin comme en trente-trois. Déjà une poignée d’intégriste voudrait interdire la publication des livres de Céline. C’est le copié collé d’une situation que je n’ai plus envie de connaître. Trop de morts, de blessés et d’invalides sacrifiés au nom du dollar.
Les quelques voix aux paroles de bon sens qui s’élèvent pour nous mettre en garde ne sont pas écoutées. Les ministres, têtes pleines de leur propre importance, ne voient que la distance qui les sépare des prochaines élections. Les milliardaires ne pensent qu’à rajouter des milliards à leurs milliards et les généraux, ces grands stratèges, réclament leur dû en matériel pour faire la guerre. Pendant ce temps le peuple se bat pour vivre, pour mettre des enfants au monde, de les éduquer pour en faire de la chair à canon.
La Seconde Guerre mondiale avec sa traînée de malheureux et ses slogans à l’emporte-pièce tel que : « Jamais plus » ou les images putrides de l’holocauste devenu un business pour faire pleurer dans les chaumières, n’ont rien changé aux infamies du temps.
Quant à l’espoir d’une vie plus gratifiante, ce ne sera pas cette planète qui facilitera les choses. L’homme n’a toujours pas compris qu’elle était unique et qu’il fallait la ménager.
Pour finir, peu importe ! Comme tout monde, je ne fais que passer.