Réponse à Imhotep sur le triple échec des Primaires socialistes

Ah ! Imhotep !
Comme vous êtes décevant...

Nous connaissions tous votre sensibilité Modem, mais là, vraiment, vous allez fort !

Échec de la participation
Excusez du peu vous semblez vous rabaisser sur ce point au niveau de Jean-François Coppé et si je n'avais peur d'être injurieux, je dirais Nadine Morano.
Car c'est à trois poils de grenouille près le raisonnement qu'elle a tenu sur BFM dimanche soir dans une excitation telle que Ruth Elkrieff s'est sentie obligée de lui claquer le micro au nez, c'est tout dire...
Inutile de s'étendre sur cette misérable analyse, vous ne méritiez pas de l'écrire.

Échec de la Démocratie
Sur ce point, nous pouvons tenter une contre-analyse.
Curieusement, vous vous bornez à prendre en considération le raffut médiatique autour de cet évènement.

Vous vous trompez complètement et là aussi, vous faites penser à Novelli qui seplaint sans imaginer une seconde que :

1. Rien n'empêche son parti d'en faire autant, ni le Centre ou ça se bouscule toujours au portillon.
2.  Depuis plus d'un an, le président ne fait que battre la campagne électorale aux frais de l'Etat, allant jusqu'à nous singer Ich bin ein Armenien et le lendemain Vive la Géorgie libre. Il n'y croit pas une seconde, mais il espère que ça nous rappellera quelque chose...

Par contre, on pouvait avoir un doute durant la soirée électorale en comprenant que le succès incomplet de Montebourg risquait de le contraindre à marchander son soutien aux deux éléphants consensuels.
Nous avons craint de renouer avec les détestables manoeuvres d'appareils après avoir imaginé que la décision était enfin rendue aux électeurs.
Heureusement Montebourg semble prêt d'échapper à ce piège-là
François Bayrou ne se commettra-t-il pas avec Hervé Morin ou d'autres ?
Il était prêt la semaine dernière à rassembler tout le monde de Villepin à Mélenchon, pourvu que ce soit lui le chef, c'est bien cela ?

Échec pour l'idéologie
Oui, il y a échec, mais pas du tout celui que vous montrez du doigt (en vous référant du reste à Dominique Reynié, thinktanker de l'UMP, tout un programme).
Votre tirade à propos de la personnalisation, quand on connaît l'ego surdimensionné de François Bayrou est pathétique.

Par ailleurs vous vous limitez assez misérablement à des considérations de dénigrement systématique et vous-même passez à côté du véritable échec, qui concerne l'objectif des deux vainqueurs potentiels, battre Sarkozy.
Quelle faute, quel aveu !

Pourquoi : c'est Sarkozy l'ennemi ? Non, bien sûr

Sarkozy n'est que l'otage complaisant et totalement dénué de pouvoir de l'administration Européenne actuelle...
Qui elle-même est une cinquième colonne au service d'une puissance étrangère à l'Europe.

Il faut être bien conscient que les Européens ont vécu il y a quatre semaines une humiliation intolérable sur quoi l'ordre établi politique et mediatique reste étonnamment discret.

• Il y eut Munich en septembre 1938 où une puissance dicta ses exigences à ses interlocuteurs ; acclamé à son retour, Daladier commenta : « les cons, ils n'ont rien compris » alors que simplement "ils" n'étaient pas informés.
  Six mois plus tard, L'europe était en guerre et courait à sa destruction.

• Il y eut Wroclaw le 16 septembre 2011 où Timothy Geithner, Secrétaire au Trésor US et "invité" par la présidence polonaise de l'UE (la Pologne a toujours été la taupe des USA, c'est pratiquement à ce titre qu'elle a été intégrée à l'Euroland) a dicté ses exigences lourdement rebaptisées "conseils" sur la nécessité de secourir une fois encore les banques.
  Un mois plus tard Sarkozy et Merkel se préparent à injecter dans les banques ce qui était jusque-là refusé à la Grèce, et plus encore.

Objectif atteint pour Washington.
Les imbéciles qui gouvernent l'Europe sont sur le point de nous lancer dans une course absurde à l'endettement et à l'asphyxie économique
Tout ceci sous un bombardement apocalyptique à coups de notations tous azimuts chauffées à blanc.

Car la guerre économique est bel et bien déclarée, et quoi qu'on puisse en penser, la guerre économique est une guerre : elle tue.

Mais vous avez peut-être raison sur un point :
En l'état actuel des choses, ce n'est sûrement pas pour un des deux présidentiables socialistes actuels qu'il nous faudra voter.
Nous ne ferions que remplacer un otage par un autre quand ce qu'il nous faut, c'est nous débarrasser du joug financier qui nous est imposé avec la complicité passive de nos élites auto-proclamées.

Nous sommes assez nombreux à avoir voté Montebourg pour obtenir un plateau de gauche cohérent et solidaire au premier tour 2012, face à Sarkozy, le vent... pardon : le centre mou et Marine Le Pen.
Cet espoir est évanoui, mais ce n'est pas grave, nous voterons quand même pour Mélenchon, et ils seront nombreux les Montebourgistes et Royaliens qui nous accompagneront.

Ce qui importe aujourd'hui c'est défendre nos vies contre ceux qui tentent d'engraisser en nous vampirisant.