Réponse à l’article « L’imposture Asselineau », par un adhérent de l’UPR !

par François Asselineau
mercredi 7 août 2019

"Agoravox, souvent mieux inspiré, a laissé passer un étrange articulet : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-imposture-asselineau-216980

Lamentable tant sur la forme que sur le fond, au point que, lecture achevée, on parvient difficilement, ne serait-ce une insigne maladresse terminale, à comprendre quel est l'objet et le but de la tirade.

Sans rentrer dans le détails des assertions, si mal agencées qu'elles ressemblent à un catalogue désordonné de récriminations quasi infantiles, on pointera néanmoins fausseté ou mauvaise foi égrenées dans ces quelques lignes pour en arriver à la queue du "texte", car in cauda venenum, ce que manifestement sait intuitivement même un impétrant pamphlétaire de cet acabit !

Selon lui, la sortie de la France de l'Ue marquerait la fin de l'Ue, et il semble en faire le reproche au Président. Mais au delà du fait que l'UPR ne joue pas les devins, et que nul ne peut prévoir ce que sera la fin de cette organisation supranationale, qui à l'UPR pourrait regretter cette euthanasie de la nouvelle "prison des peuples" ? Il n'y a donc chez nous aucune contradiction. Ce grief est tout bonnement absurde.

Concernant le Royaume-Uni, les attaques lamentables contre Farage et Johnson semblent tirées directement des medias mainstream et omettent un aspect essentiel de la lutte politique : les vrais grands hommes sont transcendés par les enjeux de l'Histoire ! Churchill aussi était un original, mais il a su, mieux que quiconque, se hausser à la hauteur des enjeux historiques du moment.


Bien sûr l'ultra-libéralisme n'est pas du seulement à la construction européenne. Mais dans notre région géopolitique c'est sa forme achevée, et un Corbyn peut être "honnête" que cela ne change rien à son insuffisance majeure : par son refus de se prononcer sur le Brexit pour des raisons d'équilibre politicien, il hypothèque, à la manière d'un Tsipras, toute possibilité d'alternative au Royaume-Uni. Donc, dans les conditions historiques du moment, même un Johnson est préférable pour la classe ouvrière britannique !

François Asselineau se positionne au dessus du clivage droite-gauche, qui n'a plus aucune signification dans le contexte historique actuel ! Le lui reprocher revient à montrer qu'on a rien compris à la nature de l'Ue qui fait de chaque alternance politique une non alternative, une TINA ! Mais ce reproche, récurrent chez les militants de la gauche traditionnelle n'ayant rien appris de la situation réelle parce qu'ils n'ont rien compris, doit être rapproché de la fin du propos, comme on le verra plus loin.

Sur l'international les positions de l'UPR ne sont pas du tout à droite, ou favorables au néolibéralisme. Le prétendre relève ou de la mauvaise foi la plus insigne, ou de la stupidité la plus crasse. Le néolibéalisme cherche sans cesse à détruire les régulations nationales et bilatérales, fondement du droit international public, au profit du règne absolu du tout marché. Exactement à rebours de ce que préconise François Asselineau : la seule application du droit international public, et l'arrêt du deux poids deux mesures, représenteraient déjà une amélioration considérable de la situation, ne serait-ce que pour les palestiniens dont le sort est évoqué. Ne faudrait-il pas alors se réjouir de cette position de l'UPR, et la soutenir au lieu de la critiquer ? Qui veut le plus ne doit-il pas d'abord bien accueillir le moins qui va dans son sens, ou alors faut-il absolument camper sur des positions "radicales", en ce sens qu'elles sont hors de portée, mais qu'elles confortent l'individu s'en réclamant dans sa certitude d'être du "bon côté", sans que cela n'apporte la moindre satisfaction à ceux qu'il prétend défendre ? Un peu à la manière des "gauchistes" voulant sortir de l'Ue, de l'euro, de l'Otan... et du capitalisme, et qui, pour cette quatrième mauvaise raison, ne soutiennent pas l'UPR lors des échéances électorales.

D'ailleurs, la critique émise sur la soi-disant non position de l'UPR quant au conflit israélo-palestinien est tellement peu claire qu'elle ne permet pas de savoir quelle est la position défendue par l'article en la matière ! Bel exemple de duplicité. Surtout que l'UPR n'est pas du tout ambiguë sur le problème israélo-palestinien.
La preuve : https://www.upr.fr/communiques-de-presse/communique-presse-les-evenements-en-cours-en-israel-gaza/
et https://www.upr.fr/actualite/france/syrie-7-avril-2018-gaza-14-et-15-mai-2018-le-scandaleux-2-poids-2-mesures-de-la-diplomatie-francaise-et-europeenne/
et https://www.upr.fr/communiques-de-presse/l-upr-appelle-les-deputes-francais-a-voter-en-faveur-de-la-reconnaissance-de-la-palestine/

Enfin, on trouve ici pêle-mêle des accusations ad hominem contre le Président. Attaques auxquelles ce dernier a déjà, maintes et maintes fois répondu pour qu'il soit besoin d'y insister. Elles sont tout simplement répugnantes et diffamatoires, quand elles ne le disputent pas à l'absurde ! Prétendre que Pasqua aurait fait assassiner R. Boulin est hautement fantaisiste, cela a été avancé par un "documentaire-fiction" en 2010, alors que François Asselineau a travaillé avec Pasqua de 2000 à 2004, donc prétendre en plus que François Asselineau le savait en travaillant avec le premier n'a que pour effet de démontrer que l'empressement de l'auteur à avoir des éléments à charge contre François Asselineau ne lui permet même pas de vérifier le calendrier ! Surtout que dans les faits, l'affaire Boulin est survenue en 1979, François Asselineau avait 22 ans était étudiant à HEC ! À ce jour, la thèse officielle du suicide reste la plus probable. Deux affirmations délirantes dont l'objectif apparait des plus brumeux, mais frappe le reste du discours d'une totale inanité. A trop affirmer sans preuve on ruine la totalité de ses thèses.

En réalité -et comme on l'avait indiqué plus haut- l'essentiel est ailleurs, dans la chute : la dénonciation d'un "culte de la personnalité" qui entourerait le Président du mouvement. Tout est là en réalité. Car, pour notre trublion masqué, il s'agit d'affaiblir la tête et d'espérer qu'ainsi l'UPR se transforme en auberge espagnole, ou en PS bis avec ses différents "courants" (on devrait plutôt parler d'écuries d'ailleurs, tant cela empeste le crottin politicien). Car ce qui fait la force intrinsèque de notre mouvement (le rassemblement de tous les français sur l'essentiel) est aussi sa faiblesse inévitable (les inévitables divergences dans tous les autres domaines) que nos adversaires connaissent, et dont ils se désespèrent que, jusqu'à présent, par un renversement dialectique approprié, la seconde ne l'ai pas emporté sur la première. Or, le verrou, la chaîne, qui maintient provisoirement, et pour le temps historique nécessaire au rétablissement de la souveraineté nationale, cette indispensable unité des contraires, c'est François Asselineau !

Donc haro sur le Héraut de l'unité nationale et du Frexit !

La politique n'est pas le couvent des oiseaux, n'en déplaise aux contempteurs du leadership ou de la ligne politique intransigeante. Il faut un cap ; et qui est le mieux placé pour ce faire que celui qui a fondé le mouvement, dont la légitimité repose toute entière sur sa capacité à conduire le combat envers et contre tout vers l'objectif fixé ? Ces attaques sont le signe de la confiance que chacun au sein de l'UPR peut donc avoir en celui qui préside aux destinées du mouvement et qui n'est attaqué que parce qu'il est constant ! Ce que souhaite l'auteur (on peine à lui décerner ce titre tant le texte brasse d'idées reçues et de poncifs éculés à notre endroit) c'est la mort de l'UPR. Mais évidemment, pour atteindre son objectif, il ne peut le présenter ainsi. Il use des subterfuges habituels en la matière. Il faudrait changer de chef ou, à tout le moins, lui rogner les ailes. Prendre des positions clivantes. Se situer plus à "gauche" si l'on comprend bien le propos. Sous couvert d'améliorer nos résultats électoraux, d'être plus démocrates, plus ouverts. Etc, etc...

Aussi longtemps que nous serons sur la ligne juste pour récupérer notre souveraineté nous rencontrerons ces mauvais conseillers qui, profitant de difficultés passagères, s'ingénieront, soit sur commande, soit par bêtise, soit par orgueil ou rancoeur personnels, à nous expliquer que nous devons faire plus et mieux sans le fondateur du mouvement, alors que là est notre première force, aussi longtemps qu'il tient bon sur la ligne de crête.

Jean"


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