Réponse au collectif « Zemmour contre l’Histoire »

par Coeur de la Beauce
samedi 5 février 2022

Zemmour n'est pas encore président de la république, et il a honnêtement peu de chance de le devenir. Sera-t-il d'ailleurs candidat officiel, lui qui n'a récolté que quelques signatures d'élus jusqu'à présent ? 

En attendant, face au péril "fasciste" et "totalitaire", toute la gauche universitaire islamo-gauchiste, néo-communiste et écolo-bobo se déchaine contre le grave danger que représente Eric Zemmour. En effet, oser parler d'immigration contrôlée, de sécurité, d'ordre public, de patriotisme et de réforme du système scolaire et universitaire, cela donne de l'urticaire et des insomnies aux mandarins qui ont extériorisé leur anxiété dans un essai collectif intitulé "Zemmour contre l'Histoire". Pour résumer, ils entendent démontrer que le candidat n'est qu'un falsificateur et un récupérateur du roman national.

Parmi ces intellectuels qui appréhendent le retour du nazisme à la française, on trouve quelques lascars bien connus pour leur approximations. Par exemple, notre ami Nicolas Offenstadt qui a publié d'excellents travaux sur l'ex-RDA qu'il considère comme un paradis du socialisme, au point d'assister tous les ans à un banquet de commémoration avec des "nostalgiques" du régime stalinien, dont des retraités de la stasi (ex-police politique du régime communiste). Les noms moins connus qui l'entourent sont certainement des éveilleurs de peuple du même calibre...

Revenons à nos moutons, ou plutôt à notre brebis galeuse, Eric Zemmour. Dans le café pédagogique de ce 4/02/2022, François Jarraud (lui-même copain des procurateurs) donne la parole à un des seize historiens, André Loez. Il nous apprend que Zemmour n'a rien compris au roman historique français, fait de métissages et de rencontres entre les peuples. Clovis est parait-il encore très étudié par nos spécialistes (pour sa conversion au christianisme ou son maschisme envers les dames ?) et Zemmour serait injuste envers les chercheurs. 

Il est vrai que s'il était élu, les subventions publiques aux tartuffes qui nous inondent de "recherches" sur le colonialisme avec appel à la repentance, la deuxième guerre mondiale ou encore les charmes du vivre-ensemble seraient vite sabrées, ce qui est certainement le premier motif d'angoisse des Loez et autres Offenstadt. 

Mais c'est surtout l'inévitable Pétain qui est au centre du débat. Pétain qui aurait sauvé des juifs, Pétain l'ignoble moustachu réactionnaire, Pétain le totem de la trahison et du racisme. Pour une phrase sur le sujet, Zemmour est désormais assimilé à un révisionniste par des historiens peu avisés, qui oublient qu'il obtint les pleins pouvoirs à Vichy de la part d'une assemblée issue du Front populaire. Que c'est en tant que héros de Verdun qu'il faut intronisé pour faire tampon à l'occupation nazie, qui aurait été encore plus rude avec un gauleiter comme en Pologne. Que les communistes n'ont rejoint la résistance qu'après l'invasion de l'URSS.

Votre narrateur, lui-même historien de formation (Paris 1 Sorbonne il y a déjà trente ans), avait fait jaser lors d'une conférence pédagogique du premier degré en rappelant que Pétain fut d'abord le vainqueur de la première guerre mondiale avant d'entrer au gouvernement en 1940, et qu'on ne peut l'étudier en le détachant de Verdun. Je me souviens des regards consternés de mes collègues, qui ne m'ont pas contredit puisque ce n'est que la vérité.

Mais pour eux, comme pour Loez et Offenstadt, l'histoire ne sert qu'un objectif sociétal, rééduquer le peuple vers l'acceptation de la mondialisation économique et ses conséquences (immigration, trafics, etc.). D'où l'utilisation des périodes noires pour décortiquer le racisme et l'antisémisme, et en faire des axiomes à disposition de l'éducation civique pour fabriquer des "citoyens du monde" sans racines ni identités. 

Pourtant Zemmour parle peu du régime de Vichy. Ce sont d'autres totalitarismes qu'ils dénoncent, l'islamisme, les antifas, ceux qui remettent effectivement en cause le vivre-ensemble. On attend le tome 2 de ce collectif d'intellectuels engagés, les indigènes de la république contre l'Histoire ou les islamo-gauchistes contre l'Histoire. Mais à priori ce n'est pas prévu, puisque leur discours est à sens unique. Le petit blanc est raciste, nationaliste, antisocial quand l'immigré est ouvert, tolérant et travailleur. Une vision toute aussi caricaturale de l'Histoire sociale que celle des pires réactionnaires qui ont finalement les mêmes modèles de pensée, très binaires. 

Or l'Histoire est toujours plus nuancée qu'il n'y parait. Il y avait aussi des hommes de gauche à Vichy et beaucoup d'hommes de droite dans la résistance. La France a effectivement connu dans l'antiquité et au moyen-âge des vagues de migration, mais il s'agissait de conquérants venant importer leur civilisation (les romains) ou de barbares germaniques soucieux de s'installer en se christianisant. Ces migrants ont effectivement développé le territoire français. La seule vague de migration qui s'est contentée de pillages, de destructions et d'intolérance fut celle des arabo-berbères au VIIIème siècle dans la foulée de la conquête de l'Hispanie. Eux n'étaient pas là pour s'intégrer, et leur "tolérance" (qui n'est pas l'acceptation des autres !) n'avait pour objectif que de maintenir en esclavage une population d'infidèles matraquée d'impôts ; il fallait bien que certains cultivent les terres pour que les maitres musulmans mangent... C'était le moyen-âge, c'était l'Histoire et rien d'autre.

Certes, on peut reprocher à Zemmour sa culture et son intelligence qui l'incitent trop souvent à se référer au roman historique. Mais ce ne sont pas ses amis qui ont perverti une partie de la jeunesse en détournant la deuxième guerre mondiale, le colonialisme ou encore l'inquisition médiévale pour construire une idéologie libérale-libertaire dont nous payons aujourd'hui les conséquences en terme de communautarisme, de repli sur soi et d'indifférence au collectif.

Concluons sur ces bonnes paroles de Nicolas Offenstadt, qui incitait à faire preuve de recul en analyse historique, et appliquons ses recommandations pour Pétain comme pour ses camarades de l'ex-RDA, dont il rappelait sur Médiapart que le mur de Berlin n'avait tué que quelques individus, et qu'un ouvrier est-allemand qui ne faisait pas de politique n'avait pas à craindre la police politique. Un fantasme de gauche qui serait un crime pénal si quelqu'un le transposait au régime chilien de Pinochet par exemple. Mais la gauche universitaire ne conçoit aucune limite à ses délires, bien-pensants que sont ses militants. Merci à Eric Zemmour d'avoir bousculé ces mandarins au point qu'ils se sentent obligés de crier au fascisme dès qu'on remet un peu en cause leur idéologie.

Source de l'article :

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2022/02/04022022Article637795540297418320.aspx


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