Réseaux sociaux, coupables utiles !

par De Bredevan marc (L’INFOTOX)
mardi 15 juin 2021

Rien n’arrête la culpabilisation simpliste et caricaturale des réseaux sociaux accusés de tous les maux de la société.
Les pouvoirs médiatiques, politiques ont compris que la survie de leur autorité d'« élites » était remise en cause par une contestation à rayonnement visible mondial par le « peuple » sur les réseaux sociaux et qu’il était urgent de réguler, de brider, de contrôler cette liberté d’expression, cette liberté, surtout, d’opinions sans délai !.

Médias et Politiques : Tous contre les Réseaux sociaux

Peu importe les sujets traités, il ne faut jamais attendre très longtemps pour que les intervenants politiques et/ou médiatiques se disent préoccupés par les dérives de tous ordres, les infox, les théories du complot censées ne fleurir que sur les réseaux sociaux en soulignant combien, pour le « pauvre peuple » qui, apparemment, pour ces « experts » eux-mêmes présents sur les réseaux !, n’est composé que de citoyens crédules, incapables de faire le tri de l’information… alors même que ce « peuple » a été confronté à des informations officielles… démenties des années plus tard et que, contrairement à des croyants, les réseaux sociaux ne sont pas une religion qui interdirait le doute !.
Aussi, les détracteurs monomaniaques des réseaux sociaux ne vont y relever, pensant ainsi valider leur jugement, que les élucubrations farfelues pour ne pas dire plus… comme celles de ceux qui croient que la Terre est plate, de ceux qui inventent des théories du complot plus abracadabrantesques les unes que les autres mais, par contre, ces mêmes détracteurs ne soulignent pas que ce qu’ils approuvaient, sur bien d’autres sujets présentés par des politiciens et/ou des journalistes comme réalités et faits incontestables se sont révélées, bien des années plus tard, dignes des pires théories du complot à l’occasion de déclassification de dossiers « sensibles ».
Pour exemples, parmi des dizaines (au minimum), le rapport US concernant les armes de destruction massive détectées en Irak et présenté, preuves photographiques à l’appui, à la tribune de…l’ONU par C. Powell au nom du président G.W Bush ou très récemment l’hypothèse de la fuite accidentelle d’un labo chinois (non pas P4 comme on continue de le dire mais bien un P2 moins surveillé).
Les anti-réseaux sociaux ont biaisé la thèse en ne la présentant que comme une théorie visant à faire croire à une manipulation volontaire des chinois sans compter que ces « modérateurs » autoproclamés ont considéré que, puisque le président Trump tenait à une enquête au motif de la fuite accidentelle, cela ne faisait que confirmer la débilité de cette éventualité !.
Facebook, le tout nouveau maître à diffuser de ce qu’il convient de penser… avait d’ailleurs supprimé toute page, toute publication relative à l’hypothèse de la fuite de labo… puis de, dès lors que D. Trump n’était plus le président des USA, revenir sur cette décision unilatérale et autoriser toute page, toute discussion abordant ce sujet via de « nouveaux » rapports qui, en fait, étaient déjà en circulation… avant la censure au motif de la « théorie du complot ».
Twitter comme Facebook ont fini par faire le choix de se plier, par intérêt financier et craintes de règlements politiques plus stricts, aux « recommandations » d’un contrôle et de suppression de contenus contraires, non pas tant aux règles de bonne conduite mais plutôt à celles non inscrites, suggérées par la soumission au mondialisme bienveillant tel que le voit les Occidentaux, qui se veulent de plus en plus pressantes.
Un des nombreux avantages des réseaux sociaux est que la vérification peut se faire nettement plus rapidement que par le passé lorsque les informations n’avaient qu’un nombre de canaux réduits, contrôlés par les pouvoirs médiatiques et politiques et c’est bien cette perte d’influence qui pose un problème à ceux qui en ont mesuré les dangers pour leur avenir, leurs places et privilèges… !.
Pour rappel à ceux qui n’ont que des propos méprisants, condescendants à propos de milliards de gens utilisant les réseaux sociaux et qui font semblant, du moins on l’espère pour eux, d’oublier que les moyens de l’information sont passés de quelques milliers de médias dont une centaine bénéficiait d’une diffusion mondiale à des milliards d’utilisateurs, d’informateurs potentiels et de commentateurs avisés ou non sur les réseaux sociaux, ce qui devrait relativiser leurs appréciations !.

Comment voulez-vous, que les pouvoirs politiques avec une certaine complicité bienveillante de la plupart des médias qui, durant des décennies, ont parfois pu masquer la réelle importance, l’augmentation continue de la violence, de la délinquance, des cités gangrénées par toutes sortes de trafic devenues des zones de non-droit, en faisant croire à la population (qui n’était pas concernée !) que tout était sous contrôle… ou qu’ailleurs et sur tous autres sujets, on reçoive en direct live… des alertes quant à la surexploitation des ressources terrestres, des pollutions multiples, des scandales humanitaires ou exactions massives en zones de conflits dont les motifs sont souvent peu avouables par des pouvoirs politiques qui, ont plus de mal à contrôler le canal des réseaux sociaux que celui des médias, apprécient, tolèrent que des citoyens lambdas du « peuple » diffusent quotidiennement sur tous les réseaux sociaux libres des vidéos de la violence subie, de scènes insoutenables de tabassages, de viols en rues en contradiction totale avec ce que les autorités appellent un « sentiment d’insécurité »… et que ce déluge d’informations ne concerne pas que la France, l’Europe… mais bien le monde entier !.

Fracture technologique, numérique ?!

Liée aux faits graves de coups, blessures, meurtres de/entre (très) jeunes, la « thèse » maintes fois répétée par certain(e)s sur tous les plateaux de chaînes en continu qui voudrait que les parents soient, « technologiquement » largués par leurs enfants, ce qui, de facto, les déresponsabiliseraient des actes commis par leur progéniture peuvent-ils réfléchir à ce qu’ils disent avant de parler sachant que l’âge de ces parents d’enfants de 10 à 16 ans scotchés à leur smartphone et surfant sur des applications si compliquées (TikTok, Insta… ?!) est donc entre 30 et 45 ans…

Qui hormis, (mais cela n’est pas « politiquement correct » de l’évoquer) des mères isolées, abandonnées dans ces quartiers d’une diversité, parait-il enrichissante, laissée pour compte et, plus encore mises en difficulté par ce « père de passage » qui fuit toute responsabilité (et à qui il serait utile que la société, la justice lui rappelle sa « contribution génétique » éphémère !) peut se dire incapable de suivre des applications toutes prêtes à télécharger, à utiliser et dont la seule difficulté est de savoir appuyer sur l’écran ou d’ouvrir celui-ci en commande vocale !.

Nous ne sommes plus au temps où il fallait savoir coder pour ajouter une fonction à son ordinateur qui prenait la place d’un meuble !.

Par ailleurs, quel est l’âge moyen de ceux qui appartiennent à la génération des inventeurs (les Bill Gates, Steve Jobs, Tim Cook…), de ce qu’ils ont utilisés et que nous utilisons encore aujourd’hui… ?!.
Ils ont l’âge d’être les grands-parents des enfants dont les parents ont vécu, vivent avec l’utilisation permanente en privé, en professionnel, d’ordinateurs et de smartphones mais qui, pour ceux qui défendent l’idée (fausse si généralisée) de la fracture technologique, seraient subitement incapables de suivre leurs enfants sur ces outils…
Depuis quand la connaissance, la culture (l’intelligence) est-elle fonction de l’âge…ou depuis quand des parents ont-ils envie de passer du temps à surveiller des enfants rebelles à trop d’autorité de la part de ces « vieux », autrefois mis devant la télévision et actuellement sur des ordis/smartphones ?.

Pas de vague en « démocratures »

Pour les autorités politiques, d’autant plus pour celles qui prônent le mondialisme, le gouvernement mondial aux mains de quelques « élites » censées (à leurs dires !) garantir le bien-être, la prospérité et la paix pour les citoyens globalisés sous le vocable de « peuple », la fin de rester au pouvoir justifie tous les moyens.
Et de dénoncer les dérives de violence, de haine véhiculées par ce « peuple » soi-disant manipulé, séduit par de « vilaines » thèses nationalistes et qu’il convient pour ces autorités politiques de remettre dans le droit chemin, dans le troupeau conduit par ces mondialistes.
Pour ces dirigeants démocrates, il est temps de remettre en question la liberté d’expression offerte à tous qui risque de leur faire perdre leur « cher » pouvoir et, dans une mesure moindre, de tendre vers un contrôle partiel que les dictateurs ont, eux aussi pour se maintenir au pouvoir, voulu total.
Le dernier outil que les démocratures viennent d’activer est celui, assez surprenant mais qui démontre bien leur volonté de contrôle de l’information sur les réseaux sociaux, de.. l’OTAN.
Cette organisation occidentale (US-UE) créée en 1949, à l’origine militaire face au Pacte de Varsovie prend, aujourd’hui, un tournant aussi original qu’inattendu au titre de « gardienne de la cybersécurité » !.
Au motif de lutte contre des tentatives de déstabilisation orchestrée par des entités privées ou par des Etats « ennemis », la nouvelle mission de l’OTAN sera de contrôler, de filtrer la diffusion des informations sur base de critères définis d’autorité, à discrétion par les dirigeants des nations démocratiques… libres.
On vous laisse imaginer l’incroyable potentiel de censure des libertés non pas tant de l’expression qui, même en dictatures… pour autant que vous souteniez sans faille le régime, est libre mais bien celle dont on parle moins et qui fait pourtant toute la différence, celle des opinions diverses, opposées !.
Non seulement, ce filtre automatique bridera la liberté de diffusion, de réception des informations pour les citoyens mais aussi, plus sournoisement, celle d’élu(e)s, de dirigeant(e)s de partis politiques susceptibles, si trop de libertés leur sont laissées, de « chasser » du pouvoir ceux qui le détiennent depuis si longtemps qu’ils finissent par s’en croire les propriétaires… en toute « démocratie »…évidemment.

Pour le pouvoir médiatique, il est également impératif de brider les réseaux sociaux qui, par les vidéos de violence quotidiennes postées en ligne par de « simples » citoyens du monde qui tendraient à prouver que ces faits avaient en grande partie, jusqu’alors, étonnamment échappés aux journalistes de terrain et aux médias censés couvrir l’information sans oublier que les commentaires incessants visant à douter, à remettre en cause, à rappeler les promesses non tenues, les fausses informations « officielles », les contre vérités, finissent par agacer toutes ces « élites » peu habituées à se voir contestées.
Par souci d’audience en baisse et donc de revenus publicitaires en diminution pour les uns et de préservation des places d’élus, de dirigeants pour les autres, les pouvoirs médiatiques et politiques ont compris qu’ils avaient un ennemi en commun, à savoir les réseaux sociaux !.
Ces pouvoirs obsédés par leur maintien au pouvoir ne saisissent même pas l’opportunité de capter ces mouvements d’opinion, de recenser les alertes que ceux-ci envoient librement et qui pourraient servir les pouvoirs en question dans leur appréciation des sentiments, des besoins de la société avec pour conséquence un glissement lent mais inéluctable de la démocratie garante des libertés d’opinions non pas tant vers une dictature mais plutôt vers une démocrature qui ne garantirait plus que la liberté d’expression mais en restreignant celle des opinions qui contreviendraient au « Politiquement correct », l’arme de destruction massive au service de ces néo démocraties !.
Par parenthèse, signalons à ces « experts », souvent âgés, qui s’indignent que le « peuple » s’exprime de façon, disent-ils, anonymes, cachés derrière l’écran qu’ils confondent anonymat difficilement détectable sur des réseaux cryptés et pseudonymat avec adresse ip identifiable sur les réseaux libres… et que leur mise en cause des réseaux libres ne fera que favoriser le transfert d’individus, eux, vraiment dangereux sur les réseaux cryptés… moins visibles par tout un chacun et donc sujets à alertes citoyennes multiples utiles pour les pouvoirs publics.

Mais ici encore, pour ces bisounours effarouchés, il vaut mieux ne pas voir la réalité et imaginer que tout va bien…
Et de revenir au temps béni pour beaucoup où seuls les pouvoirs politiques et médiatiques auront à nouveau la parole, le droit à exprimer leur vérité qui, sans la totale liberté de l’expression, des opinions sensées ou non de citoyens qui se verront peu ou prou condamnés à modérer leurs propos voire à se taire tout en n’en pensant pas moins, semblera à nouveau être incontestable car plus difficile à contester… 

Pour finir, ne revenons pas sur les motifs évidents liés aux intérêts bien compris entre les pouvoirs médiatiques et politiques dont nous avons déjà parlé dans des articles précédents comme, à titre d’exemple, celui qui accuse systématiquement les réseaux sociaux d’être quasi la cause d’actes islamo-terroristes et/ou de violences diverses en dépit de la typologie des auteurs, de la similitude des faits et du modus operandi ou des « revendications » invoquées identiques.
Cela permet aux pouvoirs politiques et judiciaires d’une fois de plus se défaire de toute responsabilité et de la renvoyer à cet ennemi utile qu’est Internet.
Pour en lire plus sur le sujet précis des terrorismes :
Lien direct, cliquez sur : Réseaux sociaux complices du terrorisme ?!.


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