Retour de la vignette automobile, une nouvelle idée timbrée
par Eric F
mardi 19 décembre 2017
Les média, dont le rôle est souvent de préparer l'opinion aux mesures gouvernementales, ont bruissé de l'idée du retour de la vignette automobile -supprimée en 2000- pour financer l'entretien des routes (ref1). Le gouvernement a démenti, mais il est question d'une taxe supplémentaire sur les carburants (ref 2).
De qui se moque-t-on ? une hausse de la taxe sur les carburants a déjà été décidée pour 2018 (réf 3), chaque centime de hausse de la taxe sur le gazole rapporte à l'état 350 millions (ref 4), donc, pour une hausse 7,6c ce sont près de 2,7 milliards qui entrent dans les caisses ...et il y a aussi une hausse de 3,9c sur le sans plomb, donc au total cela doit atteindre 3,5 milliards.
En réalité, si les routes n'ont pas été entretenues, c'est que d'autres choix budgétaires ont été faits, car ni le budget de l'état ni celui des communes et département n'ont baissé.
Or nous constatons que dans les communes, les centres villes ont souvent été garnis de pavages décoratifs, les bordures en granite marbré, des éclairages rococo ont été installés... Les avenues ont été rétrécies, et des terre pleins paysagées ont été plantées, et sont entretenues en continu par des jardiniers municipâux ou des sociétés privées. Chaque commune a sa médiathèque, salle des fêtes, maisons de loisirs et associations dans des hôtels particuliers ou anciennes gares rachetés par la collectivité, alors que des locaux de bureaux sont loués pour les multiples services municipaux, redondants avec ceux des intercommunalités. Alors ilne reste plus d'argent pour entretenir les routes, si ce n'est multiplier les dos d'ânes abusifs par ci (voir photo), ronds points décorés par là -dont le cout vaut des dizaines de kilomètres de goudronnage-.
Donc la solution au niveau des collectivités serait de rétablir la part d'entretien de la voirie, à budget constant, en réduisant les locaux municipaux, la décoration, le prestige, l'animation/loisir...
Certes, au niveau de l'état, la hausse du prix des carburants ne compense pas la totalité du manque à gagner de l'écotaxe (qui, soit dit en passant, aurait du être maintenue pour le transport de transit). Eh bien là, en effet, une vignette de transit pour les poids lourds internationaux pourrait être instaurée, comme l'avait envisagé Ségolène Royale il y a trois ans (réf 5).
Mais pour les contribuable locaux, la coupe des hausses fiscale a déjà débordé (GSG, Carburants, tabac...), hormis pour les 2 ou 3% les plus fortunés (suppression ISF sur capitaux, flat tax), alors que l'ensemble des autres pays développés baisse la pression fiscale pour tous.