Retraites à 64 ans : Lundi, Macron la passe en catimini

par Elric Menescire
vendredi 18 novembre 2022

Métro, boulot, caveau

Nous pourrions juste nous arrêter au titre, car tout -ou presque- y est contenu.

Jugez plutôt : lundi prochain, le 21 novembre 2022, il y a de grandes chances que l'amendement des sénateurs LR poussant l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, et inclus par ces mêmes sénateurs dans le PLFSS en guise "d'avertissement" au gouvernement, finalement ne soit pas ...retoqué par le gouvernement Borne.

Ce qui équivaudra, de fait, à faire passer rapidement, lors du passage du PLFSS prévu lundi 21, l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Sans aucun débat, ni même une manif dans la rue, sur un sujet pourtant crucial pour tous les français.

Il faut ici souligner le cocasse de la chose : les sénateurs LR avaient inclus cette mesure dans le PLFSS pour "avertir le gouvernement" car voyez-vous, les Sénateurs LR (oui, je parle de ces gros pleins de soupe comme Larcher, qui n'ont jamais connu le vrai monde du travail, celui où on s'use la santé parfois jusqu'à en mourir, mais juste les fauteuils dorés et les restaurants de luxe de la "République" toute leur vie de pacha durant), ces sénateurs pleins de soupe républicaine LR donc, n'étaient "pas satisfaits" de la manière dont le gouvernement louvoyait avec la réforme des retraites. Comme le disent si bien Edouard Philippe et tant d'autres "responsables" de drouate : il faut taper vite et fort sur les retraites. Pourquoi pas aller jusqu'à 70 ans, tant qu'on y est ?

Avec un pays qui compte 6 millions de chômeurs, ça aurait pas de la gueule d'avoir des travailleurs grabataires, qui partiraient directement du boulot à la morgue, pendant que des millions de jeunes ne trouvent plus aucun taff ?

Mais bon, je m'égare...

Car le gouvernement sait que 79% des français sont contre ce report, et plus globalement contre cette "réforme-des-retraites-qui-ne-sert-à-rien-car-les-comptes-sont-à-l'équilibre-jusqu'en-2050" . Sans entrer dans le détail, le sujet est, dans le contexte délétère que connait le pays (pour rappel inflation galopante et pas d'augmentation des salaires), très explosif pour le gouvernement.

Peut-être d'ailleurs que l'obstination du gouvernement de ne pas augmenter les salaires de manière générale, vient de là : seulement 1% d'augmentation des salaires, ce serait juste + 2 milliards de cotisations dans les caisses de retraite. Et autant dans les autres soi disant "trous" des caisses d'assurance maladie, qui seraient de fait en voie de résorbtion, autrement que par des réductions de personnels et de prestations continuelles, jusqu'à en faire des coquilles vides comme avec les hôpitaux. Donc imaginez avec +6,5% d'augmentation , si on suivait ne serait-ce que l'inflation "officielle", comme le demandent les syndicats et la méchante gôôôôche ? Le problème qui n'existera pas avant 2050 serait en fait immédiatement résolu.

Mais c'est fou comme je m'égare aujourd'hui : poursuivons voulez-vous ?

Les sénateurs LR ont donc inclus un amendement en forme d'avertissement pour ce même gouvernement, mais en ne se faisant pas d'illusions sur la suite qui aurait dû lui être réservée.

Oui, qui aurait dû : les sénateurs savaient que le gouvernement allait user de son 49.3 une fois de plus pour faire passer le PLFSS en force lundi 21, et grâce à cette disposition (qui permet également au gouvernement qui l'utilise de supprimer les amendements dont il ne veut pas, du projet de loi qu'il fait passer en force) et donc ils pensaient que le gouvernement ne se priverait pas de mettre à la poubelle cet amendement provocateur. Ils l'escomptaient, car la logique l'aurait voulu : vu ce que leur avait dit Jean-Christophe Combe, le ministre des solidarités, qui représentait le gouvernement au Sénat, qui leur demandait de "ne pas brusquer les choses" et donc de patienter encore un peu, jusqu'en 2023, avant de taper sur les Français.

Sauf que ...

 

La macronie, péripapéticienne du capital

Coup d'esbrouffe de LFI ? Envie de mettre la pression ? Toujours est-il que Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, est intervenue à la demande de Méluche (sortez les fusils !) et a demandé à Elisabeth Borne la chose qui fâche lors de la séance des questions au gouvernement : 

« Samedi dernier, les sénateurs vous ont servi sur un plateau le report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans, avec 43 annuités, en l’introduisant dans le PLFSS. Pratique, une mesure adoptée en catimini, pas de mouvement social. Un petit 49.3 et le tour serait joué ! 

Vous n'avez pas le mandat des français pour réaliser cette réforme : 8 français sur 10 y sont opposés. Non : vous êtes les commis des intérêts privés qui vous ont élus et attendent leur retour sur investissement.

Avec vous, la réforme des retraites passerait en force, peu importe si elle couterait des milliards en pensions d'invalidité, indemnités maladie et chômage. Peu importe si un quart des hommes les plus pauvres sont déjà morts avant 62 ans. Oui, seuls les riches pourront vivre en paix en macronie

Pour les autres, vous ne reculez pas l'âge de la retraite : vous avancez l'âge de la mort.

Alors, pourquoi faire une réforme dont personne ne veut ?

Madame la Première ministre, vous voilà prévenue. Un seul geste, et vous nous trouverez dans la rue dès le lendemain. Un seul geste, et nous vous ferons battre en retraite ! »

Réponse de la maitresse d'école, mi-ironique mi-méprisante comme d'habitude : après avoir prononcé les accusations rituelles ("vous ne reconnaissez pas la République, vous mettez en doute la légitimité du président légitimement élu", et que c'est lui le plus beau le meilleur que la france ait jamais connu et patati patata) elle a lancé avec la morgue de professeur principal qui la caractérise « En effet, parallèlement, les sénateurs ont avancé des propositions, même si elles ne viennent pas de notre majorité, nous regarderons ces propositions avec attention ».

Panot relance alors la ministre : « Madame la Première ministre, êtes-vous en train de nous confirmer que vous allez passer en catimini la réforme des retraites dans le PLFSS que vous étudiez avec intérêt comme vous venez de nous le dire ? ».

Borne refuse alors carrément de répondre.

 

Si tu ne te préoccupes pas de la politique...

L'affaire est ainsi bien mal engagée : il y a de grandes chances que le titre -si peu putaclic- de cet article se réalise sans coup férir lundi prochain.

Car, quels que soient la teneur des "débats" à l'Assemblée, et malgré le fait que la majorité est loin d'être acquise à la macronie, celle-ci pourra bien sûr user de son 49-3 habituel pour contourner le "débat" et donc faire passer ce projet de loi, et les amendements qui l'intéressent avec.

Alors certes, avec les retraites la macronie voulait aller moins vite, prendre "le temps de la concertation" -entendre : faire passer le truc en 2023 après avoir reçu des "partenaires sociaux" qui de toutes façons auraient eu, dans le contexte actuel, toutes les difficultés du monde à ne pas passer pour impuissants. Il y a (avait ?) en effet un vrai risque à utiliser le 49-3 sur les retraites, du moins la macronie le pensait-elle jusqu'à très récemment. 

Mais, depuis quelques temps, et au vu de l'actualité récente, pourquoi se priverait-elle ?

La grève des raffineurs lui a certes fait très peur, mais elle a rapidement pu tester ses méthodes de communication destinées à éviter la contagion : accuser les grévistes d'être des "privilégiés qui font grève alors qu'ils gagnent 5000 euros par mois" a permis de monter une partie de la population contre l'autre (quand bien même ça n'était, comme d'habitude, qu'un tas de mensonges), et d'éviter le sujet qui fâche : la macronie refuse purement et simplement d'augmenter les salaires, alors que l'inflation dans les produits alimentaires explose (pâtes alimentaires : +20%), touchant de fait les catégories les plus défavorisées en premier.

En ce moment même, certains économistes prévoient une inflation fin 2023 à +30 voire +40% Le président du groupe Leclerc a même alerté sur le "tsunami d'inflation" qui va s'abattre sur la france d'ici la fin de l'année, car les supermarchés sont en pleine phase de renégociation annuelle des achats, et les producteurs demandent des augmentations de prix exorbitantes... rappelons que les entreprises ne sont pas protégées par le bouclier tarifaire sur l'énergie et que par voie de conséquence, leurs coûts de production explosent pour beaucoup, avec des factures d'électricité multipliées par 5,10 voire 20 en quelques mois...Certaines mettent même préventivement la clé sous la porte.

Il n'y a que notre (extraordinaire) ministre de l'économie Bruno "j'ai fait 4% à la primaire de droite en 2017" Le Maire qui estime que l'inflation "refluera" en 2023. Si son expertise est toujours aussi affutée que lorsqu'il avait certifié en mars dernier que "nous allons provoquer l'effondrement de l'économie Russe" , alors nous voilà rassurés : selon ce grand manitou de l'économie "l'inflation baissera sans doute maximum à 5% dès janvier , pour finir par culminer à 4% à la fin de l'année"... non non, je suis sérieux : nos impôts servent en fait à payer un incapable qui va faire un peu partout de la (mauvaise ) psychanalyse de masse sur les plateaux TV de ses amis milliardaires, en balançant perpétuellement et sur tous les canaux de communication possible des conneries plus grosses que la perruque de notre président. Même mon neveu de 12 ans sait pertinemment que l'inflation est partie pour exploser : il lui suffit de regarder les vrais experts, pas ceux qui mentent, mais ceux qui travaillent, et qui connaissent leur sujet, pour se rendre compte de la panade dans laquelle nous sommes.

Toujours est-il qu'aujourd'hui, nous sommes pieds et poings liés par une sorte d'abattement collectif chez la majorité des français, abattement qui ravit jusqu'au tréfonds de la macronie, qui n'en demandait pas tant. Du coup il faut avancer, coûte que coûte, tant qu'il en est encore temps. C'est un trou de souris dont ils disposent, et ils comptent bien en profiter pour s'y faufiler.

Car paradoxalement la peur est en effet grande, du côté de Jupiter et Brigitte, de finir à court ou moyen terme comme Louis XVI et Marie-antoinette. Et je n'exagère pas : cette peur est corroborée par plusieurs actions récentes du gouvernement, actions visant à se prémunir d'une possible éruption sociale de grande ampleur..

 

...la politique s'occupera de toi

Il y a d'abord eu la commande "exceptionnelle" de 90 blindés de guerre à l'entreprise Soframe. Des blindés high tech, destinés non pas aux soldats de l'armée française (qui bien souvent sont obligés d'aller au charbon en se payant eux-mêmes un matériel plus adapté que les vieilleries qu'on leur donne pour aller "apporter la démocratie" un peu partout en Afrique, et ce pour un coût moyen de 2500 euros croyez-le ou non) mais bien à la... Gendarmerie nationale et ce, pour "le maintien de l'ordre et contrer les crises de haute intensité". 

Nous sommes également très rassurés d'apprendre que Centaure (c'est son petit nom) sera équipé de la dernière technologie à la mode "pour la gestion démocratique des foules". 

Extrait de la plaquette de présentation du fabricant au salon de l'Armement, et du site de la Gendarmerie  : 

Le Centaure dispose d’une lame mobile grâce à un système pneumatique composé, entre autres, de vérins. Quant au canon mitrailleur monté sur le Centaure exposé à Eurosatory cette semaine, il ne sera, bien sûr, pas présent sur les 90 VBP qui circuleront, à terme, en France. 

Ces dernières précisions sont de Darmanain : ouff...continuons le tour du propriétaire

Le Centaure de la Gendarmerie nationale sera utilisé lors de missions de type anti-émeute et dans le cadre de la lutte terroriste, ceci par le GIGN (Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale).

Le Centaure peut transporter de 10 à 12 personnes et son moteur V6 diesel développe plus de 300 chevaux envoyés aux quatre roues via une boîte de vitesses automatique (6 rapports).

En creusant un peu, par exemple , on apprend quand même que "Le véhicule blindé sera doté d’équipements comme des tourelles, des lance-fumigène, de l’optronique." 

Ouf ! Toujours pas de mitrailleuses contre les manifestants, juste des "tourelles et de l'optronique", ça va mieux en le disant ! Et tout ça pour un blindé étanche qui pourra se payer une "foule haineuse" sans que les 12 fonctionnaires à l'intérieur ne daignent même de sortir risquer leur peau. Je ne sais pas vous mais moi je suis bien plus rassuré de vivre dans notre belle "démocratie" après ça !

Et puis il y a eu cette mesure insérée à la sauvette dans le futur projet de loi concernant la programmation de la sécurité intérieure (LOPMI), l'amende forfaitaire délictuelle, qui se traduira par une amende allant de 400 euro (si vous payez cash) à 1500 euros (si vous attendez ou n'avez plus un rond) lorsque, tenez vous bien, "aura été constatée l'occupation illégale d'un lieu d'études" ou "l‘intrusion non autorisée dans un établissement scolaire". Avec, of course, inscription au casier judiciaire puisqu'il s'agira d'un délit. Ce type d'amende avait été adopté en septembre 2020 dans le cadre de l'usage de stupéfiants, ce qui permettait d'accélérer les procédures lorsque votre gamin se faisait chopper avec son joint au bec à la sortie de l'école par exemple.

Mais ici c'est bien l'extension de ce type de procédure qui pose problème. Si cette loi est votée, et qu'une explosion sociale de grande ampleur survient (au hasard : grève générale avec occupation des locaux), qui empêchera le gouvernement de ruiner et décourager les contestataires/révoltés/soulevés/révolutionnaires (rayez la mention inutile) en les matraquant d'amendes équivalant, voire dépassant un mois de SMIC, et ce avec inscription au casier judiciaire ?

Et pour conclure, tant que nous y sommes n'oublions quand même pas cette étrange et inédite "opération nationale d'abandon simplifié d'armes à l'Etat (? ??)" : du 25 novembre jusqu'au 2 décembre prochain, plus de 300 sites spéciaux seront créés par le ministère de l'intérieur. Il s'agit ici, selon le ministre qui demande des faveurs sexuelles en échange d'un appartement, et qui est toujours en poste Place Beauvau à l'heure où je vous parle, d'une ""opération nationale destinée à mettre en règle les possesseurs d'armes illégales, et ce sans sanctions". Derrière cette curieuse formulation, une campagne "inédite et historique" qui aurait pour objectif de retirer de la circulation les quelque cinq à six millions d'armes détenues illégalement par les particuliers. Et les sortir de la clandestinité soit en les inscrivant dans le nouveau fichier de traitement et de contrôle automatisé SIA, ce qui permettra de géolocaliser avec précision toutes les armes et leurs propriétaires, mais aussi de contrôler les possesseurs de manière annuelle (casier, antécédents psychiatriques...), soit de les abandonner pour les détruire.

C'est vrai que les estimations officielles parlent jusqu'a 6 millions d'armes illégales dans notre pays, contre 7 millions détenues dans les règles. D'autres-plus taquins- avancent même le chiffre de 15 à 20 millions d'armes illégales...impossible de savoir avec certitude en fait, mais la multiplication des faits divers semble dire une chose : les armes de gros calibre sont hélas aujourd'hui courantes dans certains milieux.

Mais il est évident que Jean-patrick, le dealer de cité qui se fait "respecter" grâce à sa kalach acquise auprès de la mafia des pays de l'est, ira sans doute déclarer ou abandonner de bonne grâce son joujou dans un de ces centres ... non ?

Il y a comme qui dirait un malaise... un non dit, un impensé dans cette belle propagande. Les arguments sonnent creux.

Alors oui, dans son argumentation le gouvernement parle plutôt de récupérer les armes "héritées" : vous savez la pétoire que papy amenait à la chasse, et qu'il laisse à sa mort à la famille... ou celle qu'on retrouve oubliée dans le grenier. C'est vrai qu'il est bien plus urgent d'essayer de contrôler les millions de pétoires oubliées dans un grenier depuis des années, , et souvent mal entretenues, avec des munitions ayant pris l'humidité (donc inutilisables ou dangereuses pour leur utilisateur). Plutôt que de lutter contre le vrai, très lucratif et dangereux trafic d'armes de guerre qui alimente les réseaux du crime organisé dans notre pays.

Au vu d'une telle débauche de moyens (+ de 300 centres spécialisés, des dérogations pour que ceux qui transportent des armes ne soient pas inquiétés par la police, et des centaines de fonctionnaires mobilisés dans ces centres) on ne peut que s'interroger sur le réel but de tout ceci : est-ce seulement pour contrôler les 6 millions d'armes illégales qui circulent dans notre pays ?

Le tireur sportif que je suis connait la réponse : c'est une excuse en bois. Comme je le disais les vraies armes illégales -celles qui tuent, dans des braquages ou des règlement de comptes- ne seront évidemment jamais rendues par leur gentils propriétaires. De la même manière, le trafic florissant en provenance des pays de l'est (ex yougoslavie, ex urss, mafia albanaise, etc) ne sera pas plus freiné par cette "opération exceptionnelle" à la con que par la passoire des marchés et de la finance qu'est devenue l'Union Européenne.

Normal : presque plus de douaniers, presque plus de moyens pour les brigades spécialisées, et bien sûr aucune politique européenne dans ce sens. Non : mieux vaut emmerder le tireur sportif ou le collectionneur qui lui, est déjà en règle et qui est perpétuellement contrôlé.

A moins que ... Et l'Ukraine ? 

 

L'Ukraine, bientôt en bas de chez toi, Manu...

Je ne vais même pas m'abaisser à en rajouter une couche sur l'Ukraine : tout le monde a à peu près une idée sur ce qui s'y joue.

Toujours est-il qu'on apprend au détour d'une dépêche, par exemple comme ici, que l'Ukraine est inondée d'armes de tous calibres par l'Oncle Sam et son caniche européen, et qu'une bonne partie de ces "dons" est en fait détournée pour améliorer les fins de mois des gentils soldats ukrainiens qui se battent contre le méchant Poutine, et pour "la démocratie" -oui oui, la même qui mutile et emprisonne à tour des bras de pauvres gars en gilets jaunes qui ne demandaient qu'un peu de partage et de justice.

Certaines infos vérifiées parlent même d'armes qui auraient atterri...en Finlande, entre les mains de gangs de motards...

Et ce n'est même pas une surprise : le 22 juillet déjà, Europol, organisme de surveillance et de police européen, publiait une déclaration indiquant que «  la prolifération des armes à feu et des explosifs en Ukraine pourrait entraîner une augmentation du trafic d’armes et de munitions vers l’Union européenne via des itinéraires de contrebande établis ou des plateformes en ligne  ».

Il ressort donc que la préoccupation du gouvernement pourrait être plus que réelle, bien que, comme d'habitude en macronie, cachée sous un gros tas de mensonge et de bobards. Car que se passerait-il si certaines de ces armes atterrissaient en France, ce pays aux 6 révoltes et révolutions, ce pays aujourd'hui certes plongé dans la léthargie mais si coutumier des éruptions sociales qui peuvent apparaitre en un claquement de doigt, et devenir rapidement incontrôlables ? Faut-il le craindre ? ou plutôt le souhaiter ? 

 

Irresponsables et coupables

La question n'est même plus là : face à un gouvernement sourd, muet et aveugle à la détresse de millions de français, ce même gouvernement, au lieu de sortir par le haut (en revalorisant le travail, donc les salaires), préfère multiplier les chèques et autres mesurettes qui sont tout sauf émancipatrices.

Ce que les travailleurs veulent ? Un salaire à la hauteur de leur travail.

Pas la manche, pas des petits chèques, pas, en définitive, du mépris.

Cette façon totalement irresponsable et pour tout dire totalement méprisante, qui consiste à donner des chèques pour tout et n'importe quoi, en les faisant payer, à terme, par ces mêmes bénéficaires -et pas par les oligarques qui se gavent de plus en plus jusqu'à la nausée, alors que d'autres se privent de chauffage ou de nourriture par millions-, cette façon de faire est totalement irresponsable.

Car la macronie (et la droite et l'extrême droite en général) ont beau jeu de hurler à l'irresponsabilité de celles et ceux qui demandent des augmentations de salaire. En avançant que cela ferait "exploser l'inflation"...comme si ça n'était pas déjà le cas, et comme si ça n'était pas à cause des centaines de milliards injectés dans l'économie depuis quelques mois qui en étaient la véritable cause ! Un tel niveau d'incompétence ne peut que laisser pantois. Tout comme l'argument qui consiste à affirmer que ne pas augmenter les salaires en période de forte inflation, c'est "responsable", il suffit de retourner celui-ci : les irresponsables, ce sont ceux qui refusent de dépenser finalement assez peu en augmentations de salaires, de façon à soutenir la consommation, et à éviter :

1/ une récession : la crise des débouchés est là, les entreprises vendent de moins en moins et licencient de plus en plus car la consommation des ménages s'effondre. Et même l'INSEE, avec ses chiffres bidons et décorrelés de la réalité, n'arrive plus à le camoufler 

2/ un révolte sociale de grande ampleur. En refusant une augmentation générale des salaires de quelques pourcents aujourd'hui, vous préparez le terrain à une explosion sociale dans quelques mois. Quand les gens commenceront à ne plus pouvoir se nourrir, les gilets jaunes -ou rouges, ou violets, ou sans gilets- ressurgiront et viendront demander des comptes. Déjà, les prémisses sont là : police judiciaire, médecins...des catégories de professions considérées comme privilégiées commencent à se révolter face à l'inanité de ce gouvernement, et face à son sentiment d'impunité.

Avec tout ce que nous venons de voir, il m'étonnerait que le macronistan ne s'attende pas à quelque chose de bien, bien plus étendu.

 

Alors, quand le pays sera en quasi guerre civile...

A ce moment-là, qui seront les irresponsables ?


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