Révolution, le roman (enfin !)

par Imhotep
vendredi 27 mai 2011

Comme je l'avais promis il y a quelque temps voici un livre, plus une nouvelle qu'un roman qui fera plaisir à certains d'entre vous. Il entre dans le cadre de ce combat démocratique contre le pouvoir actuel qui l'est nettement moins. Son titre : Révolution

Ce texte, comme vous le verrez, est particulièrement fou, mais j'espère que vous y trouverez autant de plaisir que j'y ai trouvé d'amusement à l'écrire. Il sera parfois d'une vulgarité absolue à l'image du pouvoir qui actuellement gouverne la France. Je ne me suis restreint en rien. Le personnage responsable du grand tout ne sera jamais visible. J'ai trouvé cela piquant et délicieux que celui qui a un des ego les plus disproportionnés que nous ayons eu à connaître ne soit pas visible, ne soit qu'une ombre et que l'on ait de lui que des sons lointains, des cris à la syntaxe approximative. Vous voyez de qui je veux parler.

Les noms sont approximatifs.


Ce texte est par évidence d'une cohérence aléatoire mais ne manque pas de pertinence. Bien évidemment l'axe du bien l'emportera sur l'axe du mal. Il y aura quelques éclaboussures mais ne fait-on pas d'omelettes sans casser œufs comme aiment à dire ceux qui les cassent mais qui ne sont pas les œufs. La fin vous surprendra.

J'avais prévu de le diffuser en juin masi deux raisons m'ont poussé à l'avancer. La première est que nous sommes passés dans une période très détestable et que cela fait du bien de se détendre et la seconde à cause de ce qui se passe en Espagne, ce livre ayant été achevé avant, il y a des coïncidences non prévues mais qu'il serait dommage de rater.

Les âmes sensibles devront s'abstenir car j'y suis allé assez fort, sans n'être jamais passé au-delà du supportable. Cela se lit vite (un peu plus de 70 pages), au plus une heure trente.

Je dois ici remercier Eric Mariotte qui a relu et corrigé gracieusement le texte (c'est son métier) et si vous avez des besoins professionnels vous pourrez le contacter ici : emariotte [@] sfr [point] fr

Il est, comme d'habitude, gratuit et vous pourrez en remerciements faire un don à Agoravox ou vous abonnez à Médiapart


Pour le lire c'est ici : Révolution

Il est possible de le télécharger et de le diffuser le plus possible. Pour vous donner un avant goût voici le premier et court chapitre.

 

- Bordel de Dieu ! Ça va saigner sec ! Crois-moi, ça va éclabousser ! Il va y avoir des tripes sur tous les murs ! Du rouge, j’te dis ! Du sanglant ! De la bidoche tous les centimètres jusqu’au plafond ! Je vais retapisser les murs de la République avec des boyaux éclatés et décoré ceux des banques avec des couilles fripées.

- Mais Mimine, qu’est-ce qui t’arrive ? Calme-toi.

- Me calmer ! Mais tu rêves, Pépé ! J’ai fait un mauvais rêve et quand je fais un mauvais rêve, y faut que ça saigne. J’vois pas d’autre solution.

- Mais, ma douce, contre qui en as-tu ?

- Tu viens d’où, toi ? De la lune ? De Mars ? Ce qui s’passe ici (et maintenant ah ah), tu trouves pas que ça dégage une putain d’odeur de purin ? Que ça pue la décomposition à plein nez, même les fenêtres fermées ?

- Mais Mimine on n’a pas de fenêtres ?

- Et alors ?

-...

- C’est décidé puisque rien ne bouge, je vais faire le ménage, ma grande lessive du printemps à la soude caustique, au fumant, à la nitro !

- Tu veux nettoyer quoi, là sous le pont ?

- Hé ! Pierrot de mes deux, t’as rien compris !

- Compris quoi ?

- Tu devrais arrêter les purges à l’huile de ricin, ça arrange pas tes rouages. T’as rien vu de ce qui se passe à l’étage ?

- A l’étage ?
- Là sur les quais, dans les ministères, à la radio, à la télé, dans les journaux !

- Mais on n’a pas la télé, ni les journaux. Rien !

- Eh ! T’as des esgourdes, non ? T’entends rien non plus ! Tu veux des cotons tiges pour te net- toyer tes portugaises ? Ou un écouvillon ? Peut- être un tire-bouchon ? Et tes mirettes ? T’en as pas des mirettes ?

- Et alors ?

- Alors rien ne va plus dans ce foutu pays de merde. C’est un binz que même le diable fuirait. - Tu sais, d’ici, je ne vois pas la différence depuis des années.

- Tu veux une claque, demeuré ! - Là, je ne pige plus. C’est la première fois que tu me parles comme ça. Tu serais devenue dys- pepsique ?

- Voilà que tu joues encore au dico. Tu te fous de ma gueule. Allez cass’toi pauv con !

- Mimine, pas ça !

- Y a plus de Mimime qui tienne ! La République nous appelle !

- Quelle république ? Je ne connais personne qui s’appelle République. Il y a bien une station de métro, mais je ne vois pas le rapport.

- Bordel de chiottes ! Si t’existais pas il faudrait t’inventer, toi !

-...

- Bon Dieu de Bon Dieu ! Tu vas pas te mettre à chialer ! T’as pas compris que j’t’en veux pas, que la marmite à fondue est pleine et qu’il y a même des fils qui pendent partout, jusqu’à nous sous le pont. 

- Ah bon ?

- Ah quoi !

- Du calme Mimine, moi je ne t’ai fait aucun mal. Plutôt des bisous, non ?

- Bisous ! Tu me causes d’bisous quand la terre s’effondre, que les volcans sont en éruption, quand un tsunami ravage tout le premier étage, toi tu me causes d’bisous ! J’ai presque envie de te casser la gueule.

- Mimine, enfin, sois raisonnable, j’ai arrêté la boxe l’année dernière et je pèse encore pas loin de 115 kilos, et toi tout juste 48. Sois raisonnable !

- Arrgh ...

- Aïe ! Mais tu m’as frappé ? !

- Ah tiens donc ? T’aurais remarqué ?

- Qu’est-ce que tu comptes faire à part me don- ner des coups dans les tibias ?

- Dans les roubignoles peut-être ?

- Enfin Mimine, si tu fais ça on ne pourra plus faire roudoudou, hein !

- Mais t’es timbré, toi ! J’te dis que Néron a mis le feu à Rome et a violé les Sabines et toi, tu baves comme Siffredi !

- Tout doux Mimine ! J’ai compris que tu étais un tantinet énervée, mais Néron et les Sabines, cela ne va pas ensemble.

Un tant quoi ?

- Passons. Alors à part donner des coups de pied dans mes bijoux de famille et dans mes tibias, que comptes-tu faire ?

- Je pars en guerre !

- Comme ça, comme une grande, toute seule, avec ta bitte et ton couteau ?

- Pardon ? Pardon, pardon ?

- Euh ! Ouuui ! Pour la bitte, c’est effectivement un peu difficile...

- Tiens ! Tu causes pignouf, toi, maintenant ?

- Là ce n’est pas pareil. J’ai fait l’armée, moi, mademoiselle, adjudant chef même, et à l’armée, la bitte et le couteau c’est O-BLI-GA-TOI-RE !

- Comme en Suisse quoi !

- En Suisse ?

- Laisse tomber. Bon faut que j’y vas

- Mon Dieu : que j’y aille ! Que j’y aille !

- Oh toi ! Ne fais pas ton grammairien. Tiens !

- Aïe !

- Et bien voilà, qu’tu causes à ma place. Très bien. Il faut que j’y ...

- Aïe !

- Bien dit. Tchao, pantin !

- Tu ne vas pas me laisser seul ?!

- Tu fais ce que tu veux mais moi, j’y aille. Je pars à l’abordage et ça va fumer !

- Mais il faut un plan, des troupes, des armes pour aller à l’abordage !

- Non deux bras, deux jambes, une tête si possible et une belle paire de couilles !

- Pardon ?

- J’me comprends.

- Toi ! Toute seule tu vas t’attaquer à la République ?

- Tu t’goures, gars ! J’m’attaque pas à la République, j’m’attaque au pouvoir, aux banksters, aux pisse-copies. J’vais leur donner un goût du caniveau tiens à ces kletpocrates ! Crois-moi la ploutocratie va passer un sacré mauvais quart d’heure ! J’irai même jusqu’à une demi heure. J’suis pas une radine ! Eichmann sera un enfant de chœur à côté de moi. Foi de Mimine, la rustine ! Ça va sentir le cochon grillé dans le Neuillois ! Un barbecue d’enfer et de damnation. Une Saint-Jean géante et y en aura qui vont sauter au-dessus du bûcher. Ils vont les ravaler leurs vanités, ces cocos-là ? C’est à l’émeri que je vais leur torcher le cul, moi !

- Et tu crois en l’efficacité de tes grossièretés ?

- Eh, le bisounours de l’orthographe ! Quand on veut faire une interrogative, on fait une inversion, verbe sujet ! Bordel !

- Ce n’est pas toujours vrai. Par exemple...

- Stop. Toi tu causes, moi j’agis ! Qu’est ce que tu fous ? Tu viens, ou tu professes ?

- Hmm !

- Salut ! On se retrouvera au paradis ou en enfer, mais si j’vais en enfer ce s’ra pas seule, crois moi ! Crénom !

- Mimine ... Mimine ...

C’est ainsi que Mimine la Rustine et Hubert Bâtisseur de la Butte sont partis un matin de janvier, dans la brume et la buée de leurs cris, surtout de ceux de Mimine, à l’assaut de la Lanterne pour y pendre les gouvernants jusqu’au dernier ! La bitte et le couteau de l’un, en bandoulière, et la rage de l’autre, au ventre. Au devant d’eux quelques centaines de députés, quelques milliers de collaborateurs, une dizaine de milliers de traders et autres pompeurs de phy- nances, une tiers-centaine de ministricules, des gardes du corps, des tireurs d’élite, des Kärcher, du papier journal, des ondes hertziennes, satelli- taires et opéro-câblées. Deux contre la multitude. Rien que cela !

 

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