Russie : Poutine impose sa vision de l’alternance politique

par nabab
vendredi 11 mai 2012

Pour l'alternance politique en Russie, il faudra repasser ! Après deux mandats à la présidence de la Russie, Vladimir Poutine avait laissé en 2008 le poste à Dmitri Medvedev pour rester bien au chaud comme Premier ministre, en attendant la prochaine élection présidentielle. Quatre ans plus tard, il a donc pu se représenter en toute légalité.

 

La constitution russe l'empêchait de se présenter une troisième fois. Vladimir Poutine avait donc passé le flambeau à Dmitri Medvedev. Mais la parade n'avait échappé à personne dans la mesure où il était clair que le mandat de Medvedev n'était qu'un simple bricolage politique permettant le retour de Poutine.
 
Pour les opposants, ces combines ne sont qu'un simulacre de démocratie. Déjà en décembre dernier, l'opposition étant descendue dans les rues pour dénoncer les résultats de l'élection législative remportée par Russie Unie, le parti présidentiel, en usant du bourrage d'urnes dans certains bureaux de vote. D'après un sondage de l'ONG Grajadanin Nablioudatel, les intentions de vote pour Russie Unie ne dépassaient pas 20%. Poutine et Medmedev avaient senti le danger.
 
C'est dans ce contexte que Vladimir Poutine a été élu Président de la Russie le 4 mars dernier avec 63% des voix. Pour les anciens États de l'URSS, cette élection ne fait que renforcer le poids des forces politiques pro-russes.
 
En Ukraine par exemple, le président Viktor Ianoukovitch devrait pouvoir renforcer les liens entre son pays et la Russie, une diplomatie qu'il prône depuis des mois. Déjà à son actif, il compte notamment la signature d'un traité prolongeant de 25 ans le bail de la flotte russe à Sébastopol, sur la Mer Noire, ou la non reconnaissance du caractère volontaire de la famine monstre des années 1930, organisée par le pouvoir soviétique à Moscou.
 
En Géorgie, l'oligarque franco-géorgien Bidzina Ivanishvili ne cache plus sa proximité avec le grand voisin russe. Il y a fait fortune dans les années 1990 sur les décombres de l'URSS et véhicule encore dans les médias une vision profondément pro-russe des relations internationales. Candidat pour les élections législatives d'octobre 2012, la montée en puissance de son mouvement, "Georgian Dream", pourrait ramener la Géorgie dans le giron de la Russie.

Lire l'article complet, et les commentaires