Rythmes scolaires : une déconcertante concertation

par credohumanisme
vendredi 18 mai 2012

Vincent Peillon l'a annoncé, Jean-Marc Ayrault le dénonce. La suppression de la semaine de quatre jours à l'école n'aura pas lieu sans une « concertation  ».

Cette annonce est surprenante, la concertation sur les rythmes scolaires est d'actualité depuis des décennies. Des dizaines, des centaines peut-être d'expérimentations, de rapports, d'expertises ont été menées sur le sujet par les gouvernements de gauche, de droite, les syndicats, les associations de parents d'élèves.

Le changement qui, comme chacun sait est maintenant, ne consiste pas à encourager la litanie des desiderata des uns et des autres. Le rôle d'un politique, est de fixer un objectif avec une motivation.

En l'espèce : le meilleur rythme pour optimiser le bien-être de l'enfant.

La réponse à cette problématique ne devrait pas dépendre des contraintes des parents ou des enseignants. Il semble qu'un consensus d'avis de spécialistes, se dégage clairement en faveur d'une semaine de 5 jours.

La France est le seul pays d'Europe qui concentre l'éducation de ses enfants sur 4 journées hebdomadaires.

François Hollande entérinait cette analyse dans son discours devant les parents d'élèves de la FCPE du : « Nous devons rétablir un équilibre, et nous le ferons en faisant en sorte que nous travaillions avec les enseignants, avec les parents et avec les élus locaux pour revenir à une journée scolaire plus courte et à une semaine scolaire qui ne sera plus celle des quatre jours. […] Je déciderai le retour à la semaine de quatre jours et demi.  »

Le choix est fait, il a été annoncé. Appliquons-le !

La concertation déjà maintes fois mise sur la table ne peut aboutir qu'à la résurgence des lobbys des parents d'élèves, des enseignants, des professionnels du tourisme, des théoriciens du rythme scolaire, des aficionados du weekend prolongé, du catéchisme, du club sportif ou de leurs vacances extra-larges en une guéguerre stérile.

Le changement c'est de décider (en fonction des éléments factuels accumulés au cours des années), le cas échéant d'expliquer cette décision, puis de l'appliquer.

En finir avec ce débat qui masque d'autres problèmes de l'éducation certainement plus importants !

Vincent Peillon a raison, Jean-Marc Ayrault a tort.


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