Sale temps pour Israël !

par Allain Jules
mercredi 26 mai 2010

Israël traverse une grande crise. Il est dans tous ses états mais, les gouvernants actuels, extrémistes devant Dieu et les hommes, n’en ont cure. S’autoflagellant, mettant en danger la subsistance de leur propre pays, humiliant leurs alliés, de la France aux Etats-Unis, en passant par l’Australie, finalement, l’effet boomerang risque de se faire ressentir encore plus aujourd’hui qu’hier... Oui, le sempiternel chantage sur les Occidentaux, semble-t-il, commence à trouver de sérieuses limites. Entre le régime des mollahs qui, contre toute attente, malgré les rodomontades d’un Sarkozy ou d’une Hillary Clinton mal inspirés, marque de plus en plus de points, notamment sur le plan diplomatique, l’heure est grave.

 L’agenda du nucléaire.

Chaque jour qui passe, on se rend compte qu’Israël a effectivement collaboré avec le régime d’Apartheid d’Afrique du Sud. Les révélations du The Guardian, malgré les démentis officiels de Tel Aviv, confirment bien cela. On sait aussi que, malgré les pressions internationales, Israël fut le dernier pays à rompre ses relations diplomatiques avec le régime raciste sud-africain. Sciemment. Ainsi, dans les années 1970, les deux ministres de la défense des deux pays, Shimon Perès...prix Nobel de la paix, pour Israël, et Pieter Willem Botha, pour l’Afrique du Sud, étaient parvenus à un accord stipulant qu’Israël allait vendre à l’Afrique du Sud, plusieurs têtes....nucléaires.

Entre temps, c’est le retour à la case prison pour l’ex-technicien atomiste israélien, Mordehaï Vanunu, qui, auparavant, avait déjà purgé 18 ans de prison pour "trahison". Il avait fait des révélations sur le programme nucléaire de son pays. Aujourd’hui, il écope de trois mois de prison pour avoir violé un ordre lui interdisant tout contact avec des... étrangers. Il a par ailleurs refusé de travailler côté israélien, préférant le faire côté palestinien, dans le cadre des travaux d’intérêt général qu’il doit effectuer. Selon le quotidien Yediot Aharonot, il a déclaré à l’issue de sa condamnation : "Honte à vous Israël (...) qui me renvoie en prison après 24 années, pour seul motif que j’ai proclamé la vérité", ajoutant, "Ce que vous n’avez pas pu obtenir de moi en m’enfermant 18 années en prison, vous ne l’obtiendrez pas en m’enfermant trois mois".

Finalement aussi, selon l’AP (Associated Press), les pays arabes ainsi que des pays africains et asiatiques ont réussi à mettre dans l’agenda de l’AIEA (Agence Internationale pour l’Energie Atomique, 151 États) la question du nucléaire israélien. Ils ont par ailleurs demandé qu’ont puisse enfin savoir, selon une rhétorique particulière, « Les capacités nucléaires israéliennes ». Il ne fait aucun doute désormais sur ce nucléaire qu’Israël n’a jamais révélé. Il lui a aussi été demandé d’adhérer au TNP (Traité de non-prolifération), ce qu’il a toujours refusé de faire.

Une diplomatie vacillante.

Il y a eu l’opération plomb durci et ses conséquences désastreuses sur le Gouvernement israélien. Ainsi, une dame comme Tzipi Livni, leader de Kadima, principal parti d’opposition, est désormais persona non grata au Royaume-Uni. Une grande première. Les alliés d’Israël ne savent plus par quel bout prendre leur petit protégé. Humiliés, ils sont obligés de sauver la face en gardant le silence, face aux exactions de la clique qui tuent son propre pays à petit feu. C’est ainsi que l’humiliation subie par le vice-président américain Joe Biden en visite en Israël et l’annonce de la construction de 1600 logements supplémentaires à Jérusalem-Est, est restée en travers de la gorge du principal allié de Tel Aviv, Washington. Puis, il y a eu l’affaire du dirigeant du Hamas tué à Dubaï.

Après l’Angleterre, c’est au tour de l’Australie d’expulser un ressortissant israélien, suite à l’assassinat de cadre du Hamas à Dubaï, Mahmoud Abou Al-Mabhouh. Les espions et/ou tueurs à gages israéliens du Mossad avaient volé, contrefait et utilisé frauduleusement des passeports français, anglais, australiens, allemands et irlandais. Stephen Smith, le ministre australien des Affaires Etrangères, gêné aux entournures, condamnant mais pas trop, déclarait hier disposer de suffisamment de preuves de l’implication de Tel Aviv, en ces termes : "Le gouvernement ne doute pas qu’Israël est responsable de l’abus et de la contrefaçon de ces passeports. L’Australie et Israël sont des nations amies et le restent, mais ce n’est pas le geste d’un ami". Fichtre.

La question que beaucoup d’observateurs se posent aujourd’hui, c’est celle de savoir jusqu’à quand le peuple israélien acceptera à sa tête, des personnes qui n’agissent que pour "assassiner" leur Etat ? Il est vraiment grand temps qu’Israël, ou plutôt que ce Gouvernement politico-religieux, arrête un tant soi peu, ses simagrées et fasse la paix avec les Palestiniens, sans condition. C’est d’ailleurs pourquoi il faut soutenir l’appel JCall.

>>> Allain Jules

 


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