Sarkozy et Carla Bruni, la presse people spécule sur leur séparation

par Omnibuzz
lundi 23 novembre 2009

Y a-t-il de l’eau dans le gaz entre Nicolas Sarkozy et « Carlita » ? Le site Purepeople le dit. Du people et de la presse people. Tous les ingrédients sont donc réunis pour zapper cette info qui a priori n’a aucun intérêt. Sauf que Purepeople n’est pas n’importe quel site d’info. Il est dirigé par Michèle Marchand, informatrice number one de la presse people en France.

Récemment Michèle Marchand a voulu censurer un reportage diffusé sur Canal+ le 10 novembre. Les méthodes chocs des paparazzis, reportage signé Romain Bolzinger, est une plongée dans le monde controversé de la presse à scandale. On y apprend beaucoup de choses, notamment sur Michèle Marchand, alias Mimi, 62 ans, dont l’apparence ne trahit guère la profession. Cette femme qu’on pourrait facilement croiser dans la rue sans la reconnaître tellement elle est discrète et ressemble à Madame tout-le-monde est l’un des personnages les plus influents des médias français.

Elle sait tout sur tout le monde grâce à un réseau d’informateurs qui lui rapportent les faits et gestes du gros gibier. Cet aspect aurait mérité un documentaire à lui seul : hôtesses de l’air, policiers, opérateurs téléphoniques, valets de chambres d’hôtels, agents de sécurités, de nombreuses personnes, au mépris de la loi, revendent des infos à la presse people.

Mais revenons à Mimi qu’on ne surnomme pas pour rien la Mata Hari de la presse people. Presse people ? Pas seulement. La « vraie » presse en croque aussi. C’est une autre révélation de ce reportage, révélation étrangement passée sous silence dans les médias. Elle met en scène Omar Harfouch. Ce riche homme d’affaire libanais possédait des parts dans la prestigieuse agence Elite. En 2001 Harfouch accuse ses associés de prostitution et de harcèlement sexuel envers des mineures « dans les coulisses du concours de mannequins Élite Model Look (Source Wikipedia).
 
Cette dernière mènera une campagne de presse particulièrement odieuse contre Harfouch. Deux titres relayeront des informations mensongères. Pas n’importe quels titres. Pas des titres de la presse people : La Tribune de Genève et l’Express qui publient, au mot près quasiment le même article (ça c’est de la déontologie). Romain Bolzinger dévoile qu’Alain Kittler, président d’Elite, s’adjoint le service de Michèle Marchand pour discrediter Harfouch aux yeux de l’opinion en intoxiquant la presse. Résultat Omar Harfouch a gagné tous ses procès : contre les dirigeants d’Elite, contre la Tribune de Genève, contre l’Express qui ne témoignent pas, hélas, devant les caméras de Canal+...

« Vie de polar, caractère de dogue, l’enquête consacre une vingtaine de minutes à Michèle Marchand, souligne Libération. Celle que le milieu du ragot appelle « Mimi » est au cœur des réseaux d’information de la presse people. « Elle était incontournable pour cette enquête ! » en dit le réalisateur, Romain Bolzinger. Cette ancienne gérante d’un cabaret dans les années 90 s’est tissée un formidable réseau d’informateurs - flics, jet-setteurs, proxénètes, selon l’enquête de Canal +. Elle commence à collaborer à Voici en 1997, puis fonde sa propre agence de cancans ». Officiellement à la retraite, elle fournit en information l’ensemble de la presse people. Romain Bolzinger, qui la filme en caméra cachée, lui propose un sujet qu’elle vend en quelques minutes à VSD. A la retraite, Mimi ? Pas vraiment.


« La seule réussite de Romain Bolzinger, à mon avis, rapporte Lowblogging est d’avoir mis en lumière le fait que Michèle Marchand avait toujours des billes dans le people, et qu’elle était l’éminence grise de PurePeople, ce que la direction du site a toujours tenté de plus ou moins cacher  ».

Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’elle avait décidé, de bloquer la diffusion de ce reportage sur Canal+. En vain :
 
« Le tribunal de Nanterre a autorisé vendredi la diffusion d’une enquête de Canal + ce soir sur les « Méthodes chocs des Paparazzi », mais a imposé le floutage de l’une des protagonistes du film qui réclamait le retrait de toute image ou mention la concernant, lit-on ici. La demande, dirigée contre la société de productions Tac Presse et Canal +, émanait de Michèle Marchand, présentée dans le documentaire comme un personnage peu connu du grand public mais incontournable dans le monde de la presse people (...) Le tribunal, saisi en référé, n’a pas fait droit à l’ensemble de ces demandes. Mais il a « interdit à la société Canal + de diffuser un reportage dans lequel le visage de Michèle Marchand tel qu’il apparaît » dans le film « ne serait pas caché ». La décision vise un passage où elle est filmée alors qu’elle doit comparaître au tribunal de grande instance de Paris dans une affaire où elle a finalement été relaxée. Les avocats de Tac Presse et de Canal + avaient fait valoir que les images étaient tournées dans un lieu public, en l’occurrence les couloirs du palais de justice, donc légitimes ».

Michèle Marchand a sorti quelques scoops retentissants ces derniers temps sur son site PurePeople : La liaison de Sarkozy et de Carla Bruni, la grossesse de Rachida Dati ou la future paternité de Jean Sarkozy.
 
Le 17 novembre, Purepeople titrait : « Nicolas Sarkozy : Sa Carlita ne le calcule pas ! De l’eau dans le gaz ?  ».
 
Il y est question d’un diner protocolaire : Nicolas Sarkozy recevait « le président irakien Jalal Talabani, venu en visite d’Etat afin d’acter de nombreux accords entre la France et l’Irak » : « ...le chef de l’Etat semblait de très bonne humeur et a accueilli avec un grand sourire son convive et son épouse Hero. Carla Bruni, nouvelle marraine de la Patrouille de France, était également rayonnante et enjouée avec tous les invités, mais... pas du tout avec son mari ! Celle que nous avons parfois connue plus que tactile et remplie de gestes tendres avec son "chouchou" - notamment au dîner de gala en l’honneur du 60ème anniversaire de l’OTAN - n’était pas vraiment disposée à le regarder avec les yeux de l’amour (…) De l’eau dans le gaz entre la First Lady et le président de la République ? Mystère... ».

Le lendemain, mercredi 18 novembre, Purepeople en rajoute une couche, comme s’il avait un message à nous faire passer :
 
« Comme prévu, en début d’après-midiNicolas Sarkozy a rejoint son épouse Carla Bruni au Qatar, où elle assistait au sommet international de l’innovation dans l’éducation et rencontrait la superbe épouse de l’émir du Qatar, cheikha Moza el-Misnid, présidente de la fondation du Quatar spécialisée dans l’éducation et la culture (…) notre ex-mannequin devenue First Lady n’a pas semblé plus enchantée que cela de retrouver son époux. En effet, alors qu’ils repartaient tous deux pour la France aux environ de 16 heures (heure locale), la chanteuse, nouvelle marraine de la Patrouille de France, était extrêmement souriante mais ne prenait pas en compte le chef de l’Etat dans son champ de vision. Apparemment, elle est joueuse et se plaît à ne pas le calculer en ce moment ! Les cheveux au vent, elle posait avec plaisir pour les photographes, et n’écoutait même pas son mari qui l’invitait à monter dans l’avion présidentiel. Cela s’appelle "mettre des vents " Carlita ! ».

Tout ce qui est écrit-là ressemble à de la pure spéculation. Mais on a vu qui manipule les manettes de Purepeople. D’ici à ce qu’on nous fasse croire que le couple présidentiel se fâche pour mieux se réconcilier. Et quoi de mieux pour ça que de faire un bébé...
 
Agoravox le disait le 13 août dernier. Mais Purepeople l’annonçait déjà le 9 juillet... Une grossesse, voilà un parfait plan de communication présidentielle.
Crédit photo : 20minutes

 

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