Sarkozy, futur bourreau de la droite
par Grégoire Duhamel
vendredi 19 septembre 2014
Le retour dimanche de l'ex-musclor va pulvériser son camp.


La meilleure nouvelle reçue depuis deux ans par le Président Hollande est bien entendu la résurrection de Sarkozy - un ballon d'oxygène inespéré pour le pouvoir quasi KO debout depuis la rentrée. Quel merveilleux ennemi !
Selon tous les sondages, Nicolas S. est le candidat de droite le plus clivant, et le plus détesté par le centre, dont le vote sera déterminant en 2017 face à une probable Marine Le Pen au second tour. Que va-t-il se passer ? Sarkozy va conquérir l'UMP sans difficultés, débaptiser le parti pour se débarrasser de diverses casseroles, et exaspérer peu à peu l'aile modérée de la droite par diverses prises de position martiales - dont il est incapable de se départir.
Quand un Alain Juppé constitue une menace réelle pour la gauche de voir son candidat (disons Valls - Hollande semble déjà hors du coup) disparaitre au premier tour de la présidentielle, Sarkozy remet les pendules à l'heure en révulsant le centre - qui n'est jamais à court de trahison - et en poussant les troupes de l'UDI ou du Modem à voter à gauche, secrêtement ou ouvertement, du moins est-on fonder à le prédire.
Si la menace d'une candidature PS plurielle au premier tour ( par example Montebourg / Valls, ou Hollande / Aubry) garantit par contrat l'échec immédiat de la gauche, le retour de Sarkozy incarnera probablement pour le PS la meilleure perspective électorale possible.
Voilà donc le paradoxe de ce retour qu'on devine triomphal : Sarkozy va galvaniser ses partisans, réveiller la droite assoupie, et compromettre techniquement les chances de celle-ci en 2017 !