Sarkozy, l’indépendance de la radio et Philippe Val

par Imhotep
vendredi 3 avril 2009

 Avant, vous savez avant quand tout était obscur, caché dans les officines, avec par derrière la main du pouvoir, ce n’était pas bien c’était hypocrite. Le CSA n’était en réalité qu’une émanation occulte de l’exécutif. Maintenant tout est flamboyant, dans une maison de cristal. Le guide nomme, marche sur le la tête du CSA et ce serait mieux parce qu’au su de tous. Ce qui était condamnable et masqué devient louable parce que visible. C’est évidemment confondre arrogance, le sentiment d’Ubris de l’impunité avec la transparence.

 On le savait depuis l’affaire Guillon et celle des tatouages, Cluzel était out. On savait aussi que la transparence était une mascarade. Mais c’est bien d’avoir une confirmation.

Le Nouvelobs nous révèle une étrange affaire. Etrange ? Non, une affaire prévisible et prévue. L’Elysée annonce que Jean-Luc Hees sera le futur gand patron de la maison de la radio qui passe de radio publique à radio d’Etat, c’est ce que l’on appelle la transmutation de la matière ( l’œuvre au noir dirait Yourcenar) et ce grâce à notre béat chef d’Etat (c’est grâce à lui la liste dévoilée des paradis fiscaux - d’où il faudrait éviter de parler de Suisse quand notre président était avocat et qu’il conseillait par exemple un tennisman connu pour aller mettre ses éconocroques dans une banque suisse qui s’empressait d’aller les placer dans les îles Caïman - et les 5 000 milliards de dollars bien, qu’il fût contre la relance et un nouveau plan il est vrai qu’il avait dit qu’il ferait un gros caprice - du reste le américains l’ont surnommés l’emmerdeur, et des lois pour régler les bonus des banquiers bien qu’en France on fasse un décret fantôme et qu’on ne veuille surtout pas de loi comme l’a si bien dit Alain Minc le conseilleur jamais payeur mais toujours bien payé). Le vrai patron de Radio France loge à la Lanterne et c’est si vrai que cet étrange article nous le confirme.

Alors que logiquement le préposé au poste de patron de la voix de la France doit se faire auditionner comme l’on dit à la StarAc par le CSA, on nous dit qu’il est déjà le futur chef. Non pas déjà : Jean-Luc Hees ne sera en place officiellement qu’après le 11 mai, lorsque le mandat de Jean-Paul Cluzel sera arrivé à son terme. Il devra d’ici-là avoir obtenu le feu vert du CSA. Oui seulement quand Cluzel ne le sera plus. C’est déjà ça.



Comme vous le voyez pour l’Elysée c’est monsieur Hees le nouveau porte parole de Massimo. Il n’y a pas à discuter c’est comme ça et c’est dans la loi. On verra si le CSA retoque notre chef des armées et régulateur du capitalisme mondial. Mais ce qui est fascinant c’est que pour tout le monde cette étape du CSA n’est qu’un chiffon de papier qui se dissout sous la volonté du Kaiser Sarkoko. C’est comme si c’était normal que ce monsieur soit déjà considéré comme le chef de la voix de son maître sans passer par la case CSA ou que de passer par cette case cela n’a rien de formel. Juste un petit pas de deux et l’affaire est réglée. Et on nous parlait de garde-fous ! C’est beau les slogans.

Mais ce n’est pas tout. On n’est jamais au bout des surprises avec notre Calife Lumineux. Vous savez il est décomplexé comme l’on dit. Et bien voilà qu’à peine nommé, le pantin du château - pas Sarkozy lui c’est le calife, non son jouet le monsieur Hees - se voit imposer le directeur d’Antenne. Et devinez qui ce sera : Philippe Val, celui qui est ami de Carla, celui qui défend la cause du prince Jean. Notre Eminence est toute « gaite » (merci Coluche). Elle fait d’une pierre deux coups :

- et vlan pour la gauche un fusil à deux coups : on prend un gauchiste et on lui ferme le clapet. Et ce dernier servira de caution à l’ouverture et sera obligé de servir son nouveau maître. Je connais un dessinateur qui va être content.

- et remerciement pour bons et loyaux services. Et en plus si c’est un ami de Carla...

Mais ce n’est pas encore fait. D’un Valls à l’autre (mais cette fois-ci nous ne sommes pas le premier avril).

Voilà où va la France Comme si de rien n’était...

Vignette Philippe Val site NouvelObs.fr


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