Sarkozy - L’interminable mise en scène d’un acharnement judiciaire

par gruni
lundi 1er mars 2021

La manière détachée dont Nicolas Sarkozy nie ses ambitions présidentielles cache si mal son évidente obsession du pouvoir. Mais, qui peut imaginer le retour politique d'un condamné à trois ans de prison dont un ferme dans l'affaire des "écoutes", coupable de corruption et trafic d’influence. Sans oublier sa comparution prévue le 17 mars dans l’affaire Bygmalion et encore d'autres affaires.

Mais, qui peut imaginer que Sarkozy qui va probablement faire appel et bénéficie toujours de la présomption d'innocence, puisse maintenant se représenter à l'élection, pour en cas de victoire profiter de L'immunité des chefs d'État qui est un principe du droit international public. Le président ne pourrait donc être jugé que par la haute-cour de justice, et "qu'en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat".

Le piqué en cachette contre la Covid19, qui prétendait : "ces procès ne m'empêchent pas de dormir", vient certainement de voir disparaître ses dernières espérances élyséennes. Sera-t-il pour autant moins fanfaron, certainement pas, il ne s'appellerait plus Sarkozy.

Nicolas Sarkozy ne sera jamais un citoyen comme les autres même avec un bracelet électronique. Pour cause, l'ancien chef d'Etat ne sera jamais vu comme un délinquant par sa famille politique ni une partie de la population de droite. Sarkozy le sait et se posera toujours sans honte comme l'innocente victime d'un acharnement et d'une tentative de mise à mort judiciaire. C'est maintenant les juges qui veulent sa peau, puisque le cabinet noir de François Hollande a été dissous. Bien entendu, la possibilité d'un complot politique ne sera jamais complètement écartée par la droite.

De toute façon, malgré les difficultés du parti Les Républicains pour trouver un candidat qui pourrait passer le deuxième tour en 2022, cette histoire de Sarkozy en dernier recours, ou d'homme providentiel est totalement abracadabrantesque. Personne ne devrait avoir oublié le fiasco de la candidature aux primaires de la droite en 2016. Car, si Sarkozy est encore soutenu par des adhérents nostalgiques, la majorité des électeurs de droite a tiré un trait sur ce passé énervant et décevant.

Finalement, que des ministres, des élus et un ancien chef d'Etat soient condamnés, est-ce une bonne nouvelle pour la démocratie, la justice et la République, ou au contraire un désastre qui ébranlera encore plus la confiance des citoyens pour les décideurs politiques ?

 


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