Sarkozy (père) : le Roi fainéant

par Imhotep
lundi 26 octobre 2009

Ce sont les Carolingiens (en gros) qui ont appelé les Mérovingiens, les rois fainéants, ou bien c’est Sarkozy qui en a titré Chirac. Il est temps de démontrer la vérité qui est que non seulement le roi est nu - ni compétent ni travailleur - mais aussi qu’il est un foutu fainéant.

Avec Sarkozy (le fils) on nous refait le même coup qu’avec Sarkozy (le père). Nous n’en voudrons jamais assez aux médias d’avoir taillé sur mesure au père un costume de lumière fait pourtant de haillons. Sarkozy n’avait de cesse de répéter qu’il travaillait comme un des derniers damnés de la terre et qu’il avait du courage d’un Vercingétorix fougueux et déterminé. Et les journalistes d’entonner des louanges avec trompettes et tambourins quant au dynamisme, à la compétence, et à l’acharnement au travail du menteur pathologique qu’est Sarkozy.
 
On recommence avec le fils qui déclare sans rire qu’il travaille 12 ou 13 heures par jour et à qui les Balkany, sans rire eux non plus, amplifié par un Solère d’un ridicule qui aurait dû le foudroyer sur place, le dore à la feuille du génie précoce et du charisme divin. Des échos sortent ici ou là qui disent pourtant que comme conseiller général il est au moins aussi transparent que comme président de groupe, laisse faire les choses, ne propose rien et n’a que le génie de la parole devant les caméras. Il n’est qu’une sorte de masque propulsé dans la lumière par un talent d’acteur hors pair qui déclame les textes préparés au château par des spin doctors payés par l’Etat et par deux fusées puissantes : son nom et les amis de son père qui lui tressent à longueur de colonnes, au delà des limites de l’indigestion, des lauriers qu’il n’a mérités sur aucun champ de bataille ni par aucune invention qui aurait révolutionné la science ou la politique. La presse se fait complice sans jamais creuser la réalité comme par exemple : Quel travail effectif fait-il au conseil général ? Y est-il aussi brillant que décrit ? Que ne lui pose-t-on pas des questions précises sur les dossiers dont il est censé connaitre jusqu’à l’encre qui les imprime ?
 
Ainsi le fils qui était brillant et légitime, devient-il, maintenant mâture, réfléchi, courageux et digne d’un avenir que l’Etoile Polaire ne peut que lui envier. Peu importe que le Jean Sarkzoy candidat flatté outrageusement par les courtisans soit autant flatté que le Jean Sarkozy qui abandonne sa candidature malgré le j’irai jusqu’au bout clamé avec beaucoup de présomption et un manque de discernement total qui ne semble pas inquiéter ceux qui y décèlent au microscope électronique à balayage de la sagesse. Ces emplâtres de lèche-bottes réussissent l’exploit d’additionner des qualités contradictoires. Le renoncement à son inconséquence qui n’est rien d’autre que le cumul de deux défauts : la lâcheté de ne pas aller jusqu’au bout quand on a déclaré qu’on le ferait et l’inconséquence même, qui deviennent par le miracle de la flagornerie et de la courtisanerie deux qualités : la sagesse qui s’ajoute au courage. Historiens au XIXè, ces flatteurs patentés auraient décrit une victoire pour Napoléon à Waterloo.
 
Il est nécessaire de rétablir la vérité, c’est-à-dire révéler à nous, bon peuple intoxiqué par la presse de cour, quel est vraiment la capacité de travail au service du bien commun de Sarkozy (père). Et voici pourquoi Sarkozy (père) est un roi fainéant.
 
L’ironie veut que ce soit Pépin le bref qui, en 751, prit le pouvoir en piquant la place de Childéric III le dernier de la dynastie (déjà une) des Mérovingiens qui avait commencé à être fainéante avec Thierry III - tout à fait - élu roi des Francs de Neustrie (un peu comme le Neuillyois) à 6 ans , battant par là de précocité le rejeton de la dynastie Sarkozy, mais vraiment roi des tous les Francs à 30 ans en 687, battant de précocité le fondateur-même de la cette dynastie neuillyenne dans ce second cas. Ces rois qui ont gouverné de 687 à 751. Petit rappel à notre Monarque qui ignore son histoire et qu’à cette époque les rois ne sont ni de droit divin ni héréditaire, mais électif. Ainsi en était-il qu’ils n’étaient pas les fils de Chirac, mais pourtant rois, mais pourtant monarques, mais pourtant élus.
 
Nicolas the first a toutes les qualités requises pour intégrer sans diplômes cette dynastie mérovingienne. Il se comporte en monarque, n’use pas de sa fonction à bon escient - ce qui avait été le reproche fait à ces rois - et est un fainéant de catégorie 1.
 
Tout d’abord avant d’entendre les cris de putois des défenseurs de type balkanique de notre Kondukator, une petite explication. Il faut tout à fait distinguer activisme et activité. C’est la même différence entre un brasse bouillon qui fait beaucoup d’écume en se noyant et un Alain Bernard même sans combinaison spéciale. L’un n’apprend ni à nager ni ne s’entraîne mais fait beaucoup de bruit devant les caméras quand il met un pied dans l’eau au bord de la plage en éclaboussant tout le monde et parlant très fort, se flattant d’atteindre la bouée avant un Riva de 1 200 chevaux, et l’autre travaille dur dans l’abnégation et mérite ses victoires.
 
Travailler quand on est au pouvoir ce n’est en rien lancer des idées en l’air pour s’attirer des voix mais c’est étudier les dossiers en y passant des heures et en se cognant les difficultés de ceuxi-ci. Si l’on suit cette définition qui est celle du travail et non celle de la mascarade dans son sens premier, du déclameur qui récite des textes écrits par d’autres et qui s’active à tout autre chose que ce pour quoi son poste le destine, on se rend à l’évidence que le Petit Père des peuples fait tout sauf du travail (vient du latin tripalium qui est un supplice contre les esclaves rebelles (Jean ?)) qui nécessite des efforts. Le travail donc d’un Président de la République est en priorité de s’occuper de son pays et de travailler les dossiers qui se situent à son niveau : la définition générale de la politique. Il ne s’agit donc pas de faire des coups politiciens et de la stratégie de cabinet obscur, d’émettre des idées fumeuses sans en avoir étudié ni les conséquences ni les moyens de sa mise en œuvre et encore moins la cohérence avec un projet de société autrement dit une politique générale. Le travail en somme peut être l’opposé de la communication. De ce fait notre monarque est entièrement opposé au travail.
 
Le travail peut se résumer en quatre étape :
La communication ne fait en rien partie du travail. Sarkozy lui communique une idée brute à partir de bouts de sondage, d’échos de la caste qu’il défend et de pseudo bonnes idées simplistes et flatteuses.
 
Tout cela signifie que pour travailler il faut répondre des conditions incontournables et parmi ces conditions c’est le temps qui en est la première contrainte. Si vous n’avez pas de temps comment voulez-vous travailler ? Comment voulez-vous étudier vos dossiers ? La seconde condition indirecte est qu’il faut que l’objet de votre activité concerne la mission qui vous est confiée. Nous allons voir que l’activisme oratoire de Sarkozy ne répond en rien à ces conditions.
 
Quelle est la mission du chef de l’Etat ? Définir la politique de la France pour l’ensemble des Français, lancer et vérifier sa mise en œuvre et régir les liens avec les pays étrangers au nom de la tradition de notre pays et au nom du peuple français. Voilà une définition simple.
 
Il est évident que dès l’instant où le chef de l’Etat prend sur son temps pour organiser la vie quotidienne et électorale d’un parti ne travaille pas pour la France et correspond donc à cette définition des rois fainéants qui faisaient un mauvais usage du pouvoir qui leur avait été temporairement confié par l’élection. Or il apparaît que pendant les périodes électorales que ce fût celle des législatives, celle des municipales et celle des européennes, le Président de la république a pris du temps pour organiser au sein de l’UMP ces élections avec participation active du choix des têtes de liste et de nombreux suivants (en fait leur imposition), placement des ministres et des proches, participation à l’organisation de la campagne et discours en tout et mauvais genre. Tout ce temps passé pour gouverner l’UMP est déduit du temps disponible pour travailler pour la France et ce temps soustrait est considérable. Mais à ce temps volé à celui dévolu par sa fonction à la France pendant les quatre périodes préélectorales s’ajoutent deux autres vols honteux.
 
Pour l’anecdote, on peut ajouter à tout ce temps volé à la Nation, celui qui a été pris pour préparer ce raid raté de la baie des cochons (lui qui se voulait le Kennedy de France il n’en a copié que le pire), autrement appelé opération népotisme en EPAD, augmenté de celui qu’il a fallu utiliser pour contrer la vague de colère et de la demi-journée passée à préparer l’émouvante déclaration courageuse du retrait, méthode Ogino, de JeanJean.
 
On voit aisément qu’une grande partie, une partie démesurée du temps imparti à la fonction de Président de la République est soustraite pour des intérêts partisans. Cela veut dire que non seulement la fonction est dévoyée, mais que tout ce temps est supprimé de celui disponible au vrai travail. Le second élément est donc le temps. Nous avons vu qu’une bonne portion est tranchée et donnée en pâture à l’UMP. Malheureusement cela ne s’arrête pas là. Notre Aimé Phare étincelant se flatte d’avoir fait en 2 ans et demi 280 déplacements. Il y a bien évidemment dans ce décompte tous les déplacements pro-domo au service de l’UMP. On ne peut donc pas les compter deux fois. Notre Bon Monarque est à mourir de rire, ou plutôt à pleurer de tristesse et de rage. Dans cette vidéo vous verrez à quel point il se moque, satisfait de lui, des commentaires avec cette technique détestable et toujours identique de dire que c’est normal mais qu’en fait c’est condamnable et que lui fait son job et se flatte d’agir.
 
 
 
 
 Alors, puisque les journalistes sont incapables de lui répondre je vais le faire. Faire 280 déplacements ce n’est pas agir mais c’est bel et bien faire des annonces et des commentaires sur les autres (Chirac, les chercheurs, les enseignants, les grévistes), sur lui et ses actions, sur ses propositions. Il fait 280 discours de commentaires, discours qu’il n’écrit pas lui-même. Il croit en Propp et les contes, la parole performative, mais cela ne marche pas comme ça. La réalité est qu’il parle, qu’il dit qu’il agit mais tout le temps passé à voyager et à discourir est du temps de parfaite inaction.
 
Faisons donc un simple calcul : des réunions des élus de la majorité de façon récurrente, des meetings pour l’UMP, les réunions du lundi avec la garde rapprochée pour faire de la magouille politique et truquer les sondages, et celles du mercredi (quand Sarkozy supprime un conseil des ministres) ou du jeudi avec le comité de liaison, les 280 déplacements, les lectures des « Roujon » Macquart et des classiques, les réunions pour préparer la fulgurante carrière puis sauver le soldat Jeanjean, les joggings tous les jours sauf évanouissements sans perte de connaissance qui prennent un peu plus de temps, les heures d’attente des réunions officielles (Pape, ONU, Inde, la Reine Elisabeth), les cocktails à 400 000 euros, les interviews, les trous dans l’agenda pour aller à Gandrange, les réceptions du dernier accidenté de la route ou des parents de la dernière victime à la mode (sauf celles de Karachi), la préparation du procès Clearstream en usant des conseillers justice de l’Elysée pour une affaire personnelle, les séances innombrables de remise des légions d’honneur, les voyages inutiles en Afghanistan pour fuir ses responsabilité en France, de tout ce temps passé pour tout autre chose que ce à quoi doit se consacrer le Président de la République qu’en reste-t-il pour travailler ? Vraiment travailler ? Pas grand chose. Quand est-ce que nos journalistes feront ce décompte et contreront Sarkozy quand il ne cesse de dire qu’il travaille jours et nuits pour la France et sauver la planète ? L’évidence qui brûle les yeux, est pourtant là à une portée de regard. Il n’a tout simplement pas le temps de travailler pour la France. Il lui en reste suffisamment pour lancer des idées ou des caprices. Combien de temps fait-il pour dire : je veux parler devant le congrès, je ne veux plus de publicité à France télévision, j’envoie des soldats en Afghanistan, je donne les caisse d’Epargne et les Banques Populaires à Pérol, FT à Richard, EDF à mon copain de Véolia Proglio présent au Fouquet’s, GDF à Albert Frère, présent au Fouquet’s, je veux un bouclier fiscal, je veux une franchise médicale, je veux la lettre de Guy Môquet, je veux le parrainage d’un enfant de la Shoah, je veux la tête de l’EPAD pour JeanJean, je veux des fichiers de police, etc. Combien de temps ? Allez deux heures avec un stylo et un papier. Mais dans tout cela où est le travail ? Nulle part. Il ’y a que des ordres, pas d’études, pas de réflexion, un simple réflexe de thèmes électoraux et d’idées simplistes, de favoritisme d’un clan et d’une caste. Travail : néant.
 
Tout ceci pour dire que notre Kondukator ne travaille pas, il se promène, ils discourt, il dirige l’UMP, il fait des coups politiques, il donne des ordres, mais définitivement ce n’est pas parce qu’il s’agite qu’il agit pour la France. Il n’agit que par les ordres qu’il donne pour mettre ses pions en place et protéger une caste dont il aimerait faire partie sans y être.
 
Il faut en terminer par le mot fainéant. Dans ce fameux discours de cette vidéo, à un autre moment il dit qu’il faut supprimer des fonctionnaires car il vaut mieux des emplois actifs qu’en fait ce poids lourd et mort que serait l’administration. Puisqu’il aime tant le privé, lui qui n’y a travaillé que par relation n’ayant commencé sa vie professionnelle que par la politique et qui ne connaît rien à la concurrence car il n’y a jamais été confrontée - ne parlons pas d’élections, il a piqué la place de Pasqua quand il était malade, puis n’a été élu que là où une chèvre avec l’étiquette aime les riches, ne peut pas perdre - , nous allons lui rappeler une règle simple. Les congés payés en France se prennent du 1er juin au 31 mai de l’année suivante. Nous sommes encore en octobre soit à à peine 5 mois du 1er juin. La règle du privé octroie 5 semaines de congés payés par an. Et que découvrons-nous de façon stupéfiante ? c’est qu’après les 5 semaines de congés au mois d’août (il est même reparti le funeste à Cap Nègre après une journée à Paris le dernier mercredi d’août pour finir ses vacances jusqu’au mardi suivant) le voilà reparti pour 15 jours toujours à Cap Nègre (Le NouvelObs). Nicolas Sarkozy s’offre deux semaines d’interruption avec son épouse dans la résidence de la famille Bruni-Tedeschi.
 
Les Sarkozy lors de leurs vacances au Cap Nègre,à Cavaliere, l’été dernier (Sipa)
Le président de la République Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni sont arrivés vendredi 23 octobre en début de soirée au Cap Nègre, près du Lavandou (Var), pour les vacances scolaires de la Toussaint. La voiture présidentielle est arrivée vers 20H30, suivie des escortes de sécurité au domaine du Cap Nègre où se trouve la résidence de la famille Bruni-Tedeschi, une propriété où Nicolas Sarkozy et son épouse ont l’habitude de séjourner lors de leurs vacances.
 
De possibles retours à Paris
 
Le couple présidentiel, qui a prévu de rester deux semaines au Cap Nègre, avait atterri auparavant à l’aéroport d’Hyères-Toulon à bord d’un Falcon de la présidence. L’entourage du chef de l’Etat a néanmoins précisé qu’il pourrait ponctuellement interrompre son séjour pour honorer dans la capitale les rendez-vous de son agenda.
 
15 jours et il n’est pas parti le samedi matin, non le vendredi ! soit déjà 7 semaines de congés en 5 mois ! Et à ceux-ci il ne faut pas oublier tous les petits week-ends de 4 jours ou un peu plus (départ le jeudi soir, retour le le mardi matin) comme au Mexique, à Megève ou à la Lanterne. Il suffit de regarder son agenda. On est atterré. Entre ses discours d’autosatisfaction, ses vacances multiples, courtes ou longues, ses réunions non inscrites à l’agenda présidentiel avec les caciques de l’UMP pas une plage réservée au travail. La vie de ce chef d’Etat-là se résume à promouvoir l’UMP, favoriser une caste et passer le plus de temps possible en vacances avec Carlita.
 
Sarkozy (père) ? : un Roi fainéant !
 
 
PS : ici l’agenda de Nicolas Sarkozy. A cette heure rien pour novembre, jamais aucune des réunions avec les caciques de l’UMP et de la majorité (transparence quand tu nous tiens), un agenda d’une pauvreté à faire pâlir de jalousie le désert de Gobi.
 
Wikipédia portrait imaginaire de Mérovée
 

Lire l'article complet, et les commentaires