Sarkozy présente le fils d’Abdoulaye Wade à Obama : la messe est dite !

par Nel Nziemi Tsopo
samedi 4 juin 2011

La scène se déroule au sommet du G8, et montre Sarkozy qui après la photo de "famille", improvise une conversation entre Obama et le président sénégalais (85 ans) avant ensuite d’inviter Karim Wade, le fils de l’autre (43 ans), à serrer la main du président Hussein d’Amérique.

Il est désormais facile de comprendre la position du Sénégal lors du conflit ivoirien et vis à vis de la Libye. Abdoulaye Wade, la honte du pays de Senghor, envisage grâce au soutien traditionnel du Hongrois à la tête de la France, de céder sa place vaille que vaille à son fils, Karim Wade qu’il a nommé ministre d’Etat de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures.

Comme au Togo, comme au Gabon, les dynasties sont installées en Afrique avec la bénédiction de la "mère patrie", "garante" de la démocratie dans le monde et cela désormais de façon ouverte. Fini l’hypocrisie Mitterrandienne et le double langage chiraquien, place au franc parlé Sarkochien ! On ne commandite plus l’assassinat de Thomas Sankara, mais on déloge de force le petit Gbagbo. Plus d’attentats dans le dos de Kadhafi, mais une pluie de bombes sur sa face et sa famille (il était prévenu) ; tout cela au nom de la démocratie.

Alpha Blondy le disait visiblement sans même l’avoir compris, "la démocratie du plus fort est toujours la meilleure"

Des millions d’africains meurent tous les jours des conséquences de cette domination oligarchique, certains dans des embarcations de fortunes tentent au péril de leurs vies, de rejoindre cette même France qui a mis le feu et qui refuse d’accueillir les victimes.

La ligne sénégalaise de la France étant déjà connue, sa position reste pour l’instant ambigüe en ce qui concerne le Cameroun qui en Octobre prochain, organisera des élections. La question est de savoir si le président camerounais reste à même de continuer à défendre les intérêts illégitimes Français sur le long terme ? Si non, qui pour prendre sa place ? Paul Biya (78 ans) au pouvoir depuis 29 ans, en principe en fin de mandat cette année, a fait modifier la constitution qui lui permet désormais, de se représenter à vie. 25 ans de règne sans partage, avec le soutien français de gauche comme de droite, de Mitterrand à Sarkozy et son ami Bolloré. Vivent les valeurs françaises !

Les populations européennes ont le devoir de prendre connaissance des actes de vandalisme de leurs dirigeants en Afrique et l’obligation d’agir pour mettre un terme à ces exactions qui ne leurs profitent même pas, mais au contraire, leur desservent.

Honte à tous ceux qui par leurs silences cautionnent ce nazisme contemporain.


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