Sarkozy, une intervention inepte, définitivement, mais bénéfique au final pour nous

par Imhotep
lundi 30 janvier 2012

Comme je n'ai pas regardé, le Sarkozy, je ne pourrais juger de la forme - et je ne compte pas voir du tout cette émission par internet - ni de la qualité des journalistes, je peux cependant juger des raisons de cette intervention et de ses effets tout comme des mesures préconisées. Ma conclusion est que cette inepte intervention sera bénéfique car elle va couler Sarkozy par effet vortex.

Je ne serai pas long d'autant que je n'ai pas envie de faire dans le détail, comme dirait Jean-Marie qui vient de faire un nouveau bon mot pour répondre de sa fillote qui est allée danser à Vienne une valse d'extrême droite.

Finalement je suis ravi de cette intervention genre Cuba, Le Monde annonce 9 télévisions, j'en étais resté à 8 quand certains media désinformateurs parlent de 6. Il est évident que ce monopole est insupportable et nous fait penser inévitablement aux pays de l'ex bloc de l'Est ou en France au temps de Peyrefitte avec un ministre tout puissant de l'information. La démocratie, si c'est le droit au président de s'exprimer, c'est le devoir du pluralisme et donc le devoir de laisser le choix aux Français de ne pas regarder le Président de la République et c'est aussi, ce qui est essentiel, ainsi de pouvoir juger de sa notoriété ou de l'envie qu'auraient les Français de l'écouter par comparaison de son audience, comparaison qui ici est totalement biaisée.

Ce qui a de négatif dans cette sorte d'imposition lucarnée a, par contre coup, un effet positif de l'agacement ou de la révolte quand bien même les propagandistes gouvernementaux vont se féliciter du score cubain de Sarkozy.

Ce qui est même parfait, c'est que l'agence gouvernementale de communication ou plutôt de propagande, dépassée par les événement et complètement stupide, nous avait annoncé à grands coups de trompe de Jéricho - ce qui selon la Bible fera effondrer le mur de ce pouvoir après 7 tours - que nous allions avoir des annonces exttraordinaires, du très lourd en somme. D'avoir survendu ce qui, d'évidence, ne pouvait être que plutôt faible et médiocre est d'une immense bêtise et démontre par le fait même des déclarations que la montagne a accouché d'une souris. Ce qu'il y a de pire - mais tout bon pour nous qui voulons que Sarkozy aille s'occuper de Giulia de façon paternelle à partir de mai 2012 - c'est que ces mesures ne pourront s'appliquer qu'en octobre. Donc que la crise peut faire des dégâts pendant 10 mois encore. Cela prouve par effet indirect que ces annonces ne sont pas celles du Président de la République puisqu'elles ne seront pas appliquées maintenant et par voie de conséquence que ce n'est que de la propagande d'autant qu'un autre, devenu président, sans aucun doute ne les appliquerait pas. C'est donc du flan 100 % vent. Cela implique aussi que cette crise ayant plus de deux ans d'existence sa soi-disante hyper activité et super réactivité n'ont jamais existé puisqu'il lui faut deux ans pour mettre en place des actions qui semblent aujourd'hui si évidentes et si efficaces. La question que le péquin moyen va se poser est : Pourquoi si tard ? ajoutant et donc pourquoi ne pas l'avoir fait il y a deux ans si c'est si bon pour nous, et le faire alors que cela ne sera même pas appliquée avant 10 mois ? Ceci est très très mauvais pour le candidat et pour le président volontariste, mais en réalité inactif et toujours dans le verbe qui n'est efficace que dans les Evangiles et les contes initiatiques.

Enfin, dans cet ordre général, ce que je pensais déjà, de faire maintenant des propositions, refusant de parler de son bilan de façon réelle, il ne pourra plus rien proposer lors de sa campagne puisque tout ce qu'il faut faire le serait déjà. Il vient brillamment de se couper l'herbe sous le pied, je n'écrirais pas sous les pieds du futur candidat car il l'est déjà ce que le CSA a remarqué mais non la commission de compte de campagne à qui j'adresse régulièrement des courriers chaque fois que l'organe officiel, Le Figaro, fait un article dans lequel les journalistes embarqués de l'Elysée disent que Sarkozy est en campagne. Sarkozy va se retrouver broyé entre deux mâchoires d'acier : plus de proposition à faire et son bilan calamiteux. Il vient d'augmenter de façon sensible ses chances de perdre et d'être absent du second tour. Merci à lui.

Parmi les 7 mesures annoncées il y en a une dont je voudrais parler. celle de la TVA à 21,2 %. D'un certain côté je ne suis pas d'accord avec ceux qui pensent que d'augmenter la TVA est d'une injustice fatale - je le démontrerai dans un autre article car ce n'est pas el sujet ici - mais cela le devient quand c'est parfaitement inefficace. Avec cette augmentation d'1,6 points de TVA on nous annonce un gain de 13 milliards d'euros pour abaisser les charges sociales. Or les charges sociales sont de 450 milliards ce qui fait une baisse de 2,6 % mais les charges sociales grosso modo sont de 70 % du salaire (charges patronales et salariales) soit pour 100 le coût est total est de 170. Si nous baissons de 2,7 % les charges cela donne 1,1 % du coût salarial. Et si nous considérons que le salaire entre pour 30 % dans le produit final cal revient à que cela baisse le prix de celui-ci de 0,33 % ! Autant dire rien du tout. Cette TVA sociale est complètement inepte et parfaitement inefficace donc en plus injuste car tout ce que l'on fait payer pour un résultat nul est parfaitement injuste. De plus c'est se mettre - comme en permanence depuis des décennies - dans cette logique sans fin de la compétitivité des salaires qui est une voie qui ne peut qu'amener au fond du gouffre car nous ne pourrons jamais, mais jamais, concurrencer les salaires de la Chine, de l'Inde de la Tunisie, du Maroc, des ex-pays de l'Est etc. Il ne s'agit pas là de rattraper par le bas 10 % mais de diviser par deux, trois, quatre les salaires. Ceci veut dire que d'attraper ce combat de la compétitivité par ce bout de la lorgnette est stupide et voué à l'échec. Il faut au contraire mettre toutes ses forces et son inventivité pour trouver une autre compétitivité (durabilité, qualité, image de marque, esthétique, innovation, plus value etc.) dans des marchés où le salaire n'est pas le problème ou un moindre problème. La Corée est à ce jeu-là un exemple. Ou la Suisse qui a, contrairement à ce qui est généralement cru, une industrie performante et pas seulement des banques. l'Italie aussi exporte.

Finalement cette entrevue cubaine dans l'étrange lucarne, devenue d'Etat le temps de deux heures, est une bonne nouvelle pour nous. Elle vient de couler Sarkozy par Sarkozy lui-même.

 

 

Il nous reste un peu moins de trois mois pour nous débarrasser de ce pouvoir. Faisons notre Révolution en 2012, et avant si possible.

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