Saucisson-pinard : en route vers l’interdiction généralisée !

par Maldoror
vendredi 18 juin 2010

(La dangereuse dérive de l’antiracisme).

Il y a quelques mois on pouvait se demander si l’islam était compatible avec la malbouffe (1) : c’était la polémique du « Quick-halal ». Aujourd’hui c’est au tour du « saucisson-pinard » de tester sa compatibilité avec certaines rues parisiennes.

Une polémique en remplace avantageusement une autre, au menu cette fois ci : des rues parisiennes occupées à des fins de prières, des apéros saucissons-pinards, et une nouvelle guerre médiatique entre les chiens de gardes de l’antiracisme (SOS Racisme, MRAP, LICRA etc. ) et les organisateurs de l’apéro (Riposte Laïque, Bloc Identitaire etc.).

L’apéro saucisson-pinard ce sont donc différents groupes et associations qui en réaction à l’occupation de certaines rues parisiennes à des fins de prières (occupation qui avait été mis en évidence sur la toile depuis quelques mois déjà) décident d’organiser – via facebook - un apéro dit « saucisson-pinard » à la Goutte d’Or. En somme une « provocation » qui répond à une autre sur fond d’immobilisme politique ; mais à partir du moment où l’on autorise – ne serait-ce que tacitement, puisque tout ceci reste flou, l’embarras des autorités compétentes étant évident – de fermer des rues pour que s’y déroulent des prières on voit mal ce que l’on pourrait reprocher à un quelconque apéro… Et pour cause : soit on interdit l’un, et le second n’a plus lieu d’être, soit on en interdit aucun et chacun faisant comme bon lui semble passe de l’apéro à la prière ou de la prière à l’apéro. Il n’en est cependant pas ainsi puisqu’après avoir fait son chemin dans les médias, la polémique du saucisson-pinard abouti finalement à une interdiction qui fait suite aux pressions des groupuscules antiracistes précités.

La pression des groupuscules en question, c’est une guerre des mots qui se double d’une omniprésence médiatique pour aboutir à une surenchère permanente. On peut véritablement parler de « terrorisme intellectuel ».

Une guerre des mots, LA bataille idéologique que mènent ces associations comme SOS Racisme, mais en fait on peut parler d’unanimité puisque que ce soit les médias (Libération, les Guignols de l’info…), ou les politiques (Bertrand Delanoë, Mélenchon, Fadela Amara…), il n’y a guère de variation sur ce thème, comme c’était parfaitement prévisible. Voici donc l’argumentation en question : « provocation » ! « déclaration de guerre » !! « nauséabond » !!! « islamophobe » !!!! « extrême droite » !!!!! « incitation à la haine » !!!!!! « nazi » !!!!!!! « apéritif de la haine » !!!!!!!! Et à mesure que les apéros saucissons-pinards se multiplient (Toulouse, Lyon, Lille, Nantes …), les ligues de vertus crient un peu plus fort au racisme et demandent l’interdiction. Logique ! Si bien qu’il ne fait plus guère de doute qu’à présent le saucisson-pinard équivaut à une présomption de racisme – le terrorisme intellectuel étant par essence manichéen, pour SOS Racisme saucisson-pinard = racisme antimusulman, comme pour BHL, France = shoah, plus c’est court, mieux c’est ! – avec au bout de cette logique, l’interdiction pure et simple du saucisson-pinard. Généralisée !

Un article publié le 2 avril 2010 dans Le Parisien donnait un exemple d’harcèlement anti-saucisson-pinard tout à fait discriminatoire et dont est victime un boucher-charcutier de Sarcelles (2) : « un individu a craché sur l’étalage à plusieurs reprises et m’a insulté », « la même personne nous avait également agressés il y a plusieurs mois ». Le tort du boucher-charcutier ? « C’est parce qu’il vend du porc », et comme avec les fameux apéros, on retrouve une odieuse provocation : « certains m’on dit que la tête de porc que je mets sur la vitrine est perçue comme une provocation. Si ça continue, je vais arrêter d’en vendre pour ne plus être ennuyé ».

Bien évidemment ce genre d’harcèlements n’a pas la faveur des associations antiracistes qui montrent bien toute leur malhonnêteté ! Au fond, ce qui pose problème dans cette histoire, c’est bien le traitement médiatique malhonnête qui est donné de tout ceci, car la provoc’ du saucisson-pinard répond à l’immobilisme tous azimuts des autorités.

C’est bien la faillite des politiques face à la banalisation du communautarisme et aux tensions qui l’accompagnent. Pour Matthieu Bock-Coté, sociologue québécois, le multiculturalisme est une « une machine à désintégrer la société » (3). D’après lui : « Auparavant, la vocation du nouvel arrivant, c’était de prendre le pli de la société qu’il rejoignait. Plus il s’intégrait culturellement, plus il pouvait bénéficier des avantages de la société. Là, on renverse le devoir d’intégration. Désormais, pour mieux intégrer, la société d’accueil doit s’effacer. La société d’accueil s’efface, cherche à disparaitre de ses propres institutions et chaque communauté voit l’état comme un buffet et peut aller se servir, et mettre ses propres traditions, et ne pas s’intégrer à travers l’état buffet, à travers cet espèce d’état qui renonce à assumer quoi que ce soit. Au nom des droits, ce sont de formidables machines à désintégrer la société. Chacun, désormais, peut transformer en droit fondamental sa volonté de ne pas faire d’efforts pour s’intégrer. Ne pas s’intégrer est devenu un droit fondamental (…) C’est la sacralisation des origines diverses, des origines multiples, à une condition : qu’on oblitère, qu’on occulte, qu’on neutralise celle de la majorité. »

Un communautarisme et une désintégration qui ne peuvent aller que grandissants vu la constance et l’importance des flux migratoires doublés de l’idéologie du multiculturalisme au détriment d’une quelconque identité et cohésion nationale. Si bien que pour Malika Sorel, face à cette situation il est urgent de réformer le code de la nationalité : «  Nous sommes désormais assis sur une véritable poudrière. La volonté d’en découdre se répand en effet comme une traînée de poudre à travers le pays, et ce n’est pas l’interdiction de l’apéro de la Goutte d’Or qui calmera les esprits, bien au contraire. Cette interdiction contribue à mettre en exergue le fait que le comportement de notre classe politique est bel et bien dicté par la peur de ceux qui lui font… peur. Aussi cette interdiction constitue-t-elle, à bien des égards, une erreur politique.

Dans des conditions de tension de plus en plus palpable dans l’espace public, je qualifie de profondément irresponsable, et donc inacceptable, le fait de continuer d’« accueillir » 200 000 immigrés chaque année et d’accorder la nationalité française à près de 100 000 étrangers par an. (…) Monsieur le Président de la République, je vous en conjure, réformez le code de la nationalité tant que subsiste encore un mince espoir de garder le contrôle de la situation. Ayez le courage de le faire maintenant, et de ne pas repousser à demain le service de l’intérêt général. »

(1) : pour certains oui, pour d’autres non, comme on peut le constater dans cette vidéo.

(2) : l’article du Parisien

(3) : vidéo du sociologue québécois


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