Sens Commun - Oui à Marion mais non à Le Pen

par gruni
samedi 4 novembre 2017

Christophe Billan, président de Sens Commun,  aurait commis "une maladresse de communication" lors d'un entretien donné au mensuel L'Incorrect.

Lorsqu'on connaît l'ambiance à couteaux tirés qui règne chez "Les Républicains" et qu'au mois de décembre sera désigné le nouveau président du Parti, était-ce vraiment le moment d'en rajouter une couche avec cette déclaration..."Si Marion Maréchal-Le Pen vient demain avec ses idées rejoindre une plateforme, cela ne me posera aucun problème. Mais si elle est plus Le Pen que Marion, j'aurai un souci". Cherchez le sens interdit dans cette tentative de liaison avec la nièce de Marine Le Pen. 

Marion Maréchal-Le Pen ne va pas changer de nom pour faire plaisir à Christophe Billan "cadre dans une société qui gère le risque des entreprises et des organisations engagées à l’international dans le domaine médical". Il n'en est pas question, mais alors était-ce une offre d'emploi en CDI lancée à l'ex député du Vaucluse pour qu'elle rejoigne le récent "mouvement politique" et donc ne revienne jamais au FN ? En fait, sur son site, et pour tenter d'éteindre la le flambeau de la polémique, "Sens Commun" écrit tout le mal qu'il pense du FN...

"Non, Sens Commun ne tend pas et ne tendra jamais la main au Front National. Ce parti détourne les voix du peuple au profit d’intérêts particuliers. Il hystérise le débat et dévoie nos valeurs. Ceux qui transforment l’attachement des Français à leur identité en repli identitaire ne sont pas des alliés mais des adversaires politiques. Ceux qui transforment la fierté légitime d’être français en un nationalisme sulfureux sont une menace pour l’avenir de notre pays, pas une solution".

Voilà qui est parfaitement clair, comme il est évident que l'architecte décomplexé qui construira un nouveau Pont du Gard entre le Front National et le Parti Les Républicains n'est pas encore né. Même Laurent Wauquiez n'y pense pas une seule seconde, mais il peut encore changer d'avis. D'ailleurs le candidat favori de la droite pour les prochaines élections n'est pas franchement un bâtisseur ni franchement rassembleur, mais certainement décomplexé et "sans filtre", comme disait Eric Woerth.

Maintenant ne vous y trompez pas, Sens Commun ce n'est pas Christine Boutin, Frédéric Poisson ou Frigide Barjot. Que d'idées fausses pour diaboliser les amis de François Fillon, car Sens Commun n'est pas "un mouvement d'homophobes antirépublicains, opposé à l'égalité et aux droits des personnes homosexuelles". De plus, il n'y a "aucun lien fonctionnel ou organique entre La Manif pour Tous et Sens Commun" qui n'est pas "une association de catholiques intégristes". Sens commun n'est pas non plus "opposé à l'IVG". Et qui peut croire un seul instant que Sens Commun a "été l'armée secrète de Fillon durant la présidentielle". Ou encore que "c'est un mouvement traditionaliste et ultraréactionnaire". Et si c'est  Madeleine de Jessey qui vous le dit, vous pouvez la croire sur parole, mais vous n'y êtes pas obligés non plus.

 

Photo - Le Figaro

 


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