Serrons les poings
par Home of nomad spirit
vendredi 17 novembre 2017
In fine,ce sont eux qui font danser la classe dirigeante de nombreux pays. Prendre connaissance des écrits de l'essayiste Michel Drac, lire les textes du journaliste Jean-Loup Izambert (Mensonges et Crimes d’État) ou de Thierry Meyssan (De Syrie vers la Birmanie)nous laisse un arrière-goût amère. Même si tout n'est pas à prendre à la lettre, il est d'ailleurs hautement recommandé de faire preuve d'un certain recul - mais si le quart des explications devaient s'avérer justes, le devenir de notre planète ne serait plus assuré.
Le temps fut à l'échelle de l'homme. Une société qui table sur la création de besoins artificiels pour alimenter la machine, scie la branche sur laquelle elle est assise Le dialogue se meurt. Les gens se parlent par smartphone interposé avec le langage très approximatif qui va de pair. Ce n’est plus qu’un salmigondis d'abréviations, de lettres et de signes. Le « modernisme » de cette nouvelle forme d'expression ressemble davantage à une paresse mentale débilitante qu'à un quelconque progrès linguistique. Le désir d'être dans le vent, de correspondre à une norme en vigueur, tend à accentuer le laisser-aller en misant sur le manque de personnalité de l'individu. Le côté souvent moutonnier de certains adolescents a du bon et sert l’État. Cette soupe indigeste, composée de carcasses de mots, d’onomatopées en déshérence, a parfois aussi les faveurs de quelques adultes en mal de jeunisme. L’éducation et sa cohorte de ministres, plus intéressés de laisser une trace dans l'histoire que de combler le besoin des élèves, portent une lourde responsabilité dans se laisser aller langagière. La solitude omniprésente chez une jeunesse en mal de perspectives dans un monde où tout se pense et se définit par le court terme, Dans un monde où l’urgence efface le rêve, est loin d’inspirer la sérénité.
Cette jeunesse se réfugie instinctivement dans le bruit et l'artifice faute d’avoir prise sur la réalité. En fait il s'agit avant tout de la nécessité et le besoin de se sécuriser. de se sentir admit et éventuellement aimés. Le plus navrant c'est qu'il n'y a aucune solution à espérer de la part des pouvoirs publics. Ces derniers crapahutent sous une vigilante circonspection des décideurs financiers. Tant que cette situation perdurera, ce sera au monde des démunis et de la classe moyenne de payer l'addition qui alourdit de jour en jour. Que faire ? Comment éviter cette course aux catastrophes, pratiquement inscrite dans le marbre. Pour commencer il faudrait trouver les hommes d’États capables de mettre fin au cycle financier infernal qui ronge les quatre-cinquièmes de l’humanité. Promouvoir une meilleure redistribution des richesses.
Il n’est pas normal de jeter 30 % de nourriture quand un tiers de notre planète crève de faim. Il n’est pas normal que moins d’un pourcent des habitants de cette terre détient plus de soixante pourcents de ses richesses. Il n’est pas normal que les pauvres et la classe moyenne payent pour sauver des banques qui alimentent sans états d’âme l’hyper finance mondiale. Il n'est pas normal qu'un petit clan de spéculateurs puisse impunément exiger d'une population, quelle qu'elle soit, de financer des guerres de pouvoir, suivie des coûts exorbitants dus à la reconstruction de pays dévastés pour la gloire de quelques manitous de la finance. C'est l'esclave qui paye ses propres chaînes. Les religions, autre paradoxe, n'ont jamais été au service de l'homme. Elles ont largement démontré n'être qu'un élément de pouvoir, une manière habile de tenir les masses et d'encaisser les dividendes de l'angoisse. Elles externalisent la conscience de l'homme au lieu de lui fournir les moyens de se construire en tant qu'entité universelle.
Alors que faire ? Il n'y a pas trente-six solutions. Ou tout remettre à plat ou continuer à prendre part, avec indifférence, à la sarabande des échecs. L'Homme étant ce qu'il est, il est peu vraisemblable qu'il puisse comprendre ce qui lui a échappé durant des millénaires. Aujourd'hui la sécurité n'est plus de mise. Djihadistes, Daëch et leurs affidés sont les deux faces d'une même médaille qui s'est imprimée durant la guerre d’Afghanistan. Les États-Unis, l'occident tout entier en porte l'écrasante responsabilité.
Suivre aveuglément les États-Unis dans leurs échecs à répétition a permis aux terroristes d'émerger, de faire leur pelote et d'engager une guerre souterraine qui coûte très cher. Ces habiles rhétoriciens savent comment manipuler jeunes et moins jeunes en quête d'idéal. Ils savent quel modèle construire pour motiver les montées d’adrénaline des adolescents à la recherche d'aventures. L'adolescent, comme tous les adolescents a besoin de se réaliser dans des projets qui lui donne l'opportunité de se remettre en question. La société actuelle où tout se fait dans l'urgence ne leur offre plus cette opportunité. Cherchez l'erreur. D'autre part les critères de la robotique vont vers plus de chômage, plus de spécialisations et par conséquent vers une constante remise à niveau et la certitude de vivre l'avenir dans l'angoisse permanente. Concurrence oblige.
L'humain devient un produit au service des techniques afin d'assurer un maximum de rendement financier aux quelques magnats qui détiennent déjà toutes les clés du pouvoir. Le jour où la jeunesse déferlera dans la rue en quête de réponses, les biens accumulés ne serviront plus à grand-chose et l'homme finira par retrouver...peut-être, sa condition humaine.
Dividendes des angoisses |
Alors que faire ? Il n'y a pas trente-six solutions. Ou tout remettre à plat ou continuer à prendre part, avec indifférence, à la sarabande des échecs. L'Homme étant ce qu'il est, il est peu vraisemblable qu'il puisse comprendre ce qui lui a échappé durant des millénaires. Aujourd'hui la sécurité n'est plus de mise. Djihadistes, Daëch et leurs affidés sont les deux faces d'une même médaille qui s'est imprimée durant la guerre d’Afghanistan. Les États-Unis, l'occident tout entier en porte l'écrasante responsabilité.
Suivre aveuglément les États-Unis dans leurs échecs à répétition a permis aux terroristes d'émerger, de faire leur pelote et d'engager une guerre souterraine qui coûte très cher. Ces habiles rhétoriciens savent comment manipuler jeunes et moins jeunes en quête d'idéal. Ils savent quel modèle construire pour motiver les montées d’adrénaline des adolescents à la recherche d'aventures. L'adolescent, comme tous les adolescents a besoin de se réaliser dans des projets qui lui donne l'opportunité de se remettre en question. La société actuelle où tout se fait dans l'urgence ne leur offre plus cette opportunité. Cherchez l'erreur. D'autre part les critères de la robotique vont vers plus de chômage, plus de spécialisations et par conséquent vers une constante remise à niveau et la certitude de vivre l'avenir dans l'angoisse permanente. Concurrence oblige.
L'humain devient un produit au service des techniques afin d'assurer un maximum de rendement financier aux quelques magnats qui détiennent déjà toutes les clés du pouvoir. Le jour où la jeunesse déferlera dans la rue en quête de réponses, les biens accumulés ne serviront plus à grand-chose et l'homme finira par retrouver...peut-être, sa condition humaine.