Solférinade ou tambouille mortelle au Parti socialiste
par Allain Jules
vendredi 19 février 2010
La troïka constituée des quelques caciques auréolés par des sondages qu’ils croient probablement vrais, voire éternels, surfe désormais dans ce qu’on peut nommer, solférinade, tambouille mortelle ou machine à perdre du Parti socialiste, engluée dans un imbroglio créé par ses soins, en Languedoc-Roussillon. Rien ne leur importe, simplement leur ego, leur avenir en 2012. Le dindon de la farce de ce cirque zapattiste, à qui ont a mis un gros nez rouge, c’est la maire montpelliéraine Hélène Mandroux. C’est l’actrice principale de ce vaudeville insipide qui se joue à Paris où les décisions sont prises. Ambiance.
La faucille et le marteau devraient-ils remplacer illico-presto l’emblème de la rose ? C’est à envisager. Les amours vaches ne sont pas prêtes de s’arrêter. La machine infernale est enclenchée. Le cargo dans lequel est embarqué le capitaine Aubry et son équipage tangue. Un équipage composé de sourds mais pas muets. Il dit tout et son contraire. Parle pour ne rien dire. Il est autiste, a l’art de porter des œillères… honteusement. Comme le chantait Axel Bauer dans « Cargo », Mais cette machine dans ma tête / Machine sourde et tempête / Mais cette machine dans ma tête / Leitmotiv, nuit secrète / Tatoue mon âme à mon dégoût /(Cargo de nuit)…Fallait quand même oser. De constituer une liste « dissidente » en Languedoc-Roussillon au lendemain d’une déclaration issue d’une logorrhée morbide de Fabius à l’égard de Frêche qui répondait de façon spectaculaire, certes, c’était continuer à patauger dans la bouse tel une larve. Mais, le politburo l’a fait, aidé qu’il était par la droite qui protège les siens de leurs dérapages, mais exige du PS, des sanctions de ses membres ou proches, dans des dossiers qui ne demandent même pas à fouetter un chat…
Diantre ! C’est sûr que, la tronche d’une personne illégitime n’est pas très catholique, surtout quand on sait qu’elle s’appuie sur les médias pour jouer sa sérénade dissonante, humiliante, ridicule, infernale, illicite. Au lieu de se gargariser dans le vide, le bureau politique actuel du Parti socialiste ferait mieux de faire le profil bas, surtout que ce qui l’attend en Languedoc-Roussillon risque d’être une expérience amère. Au lieu de ça, sa posture, ressemblant étrangement à l’attitude et au comportement de Bernard-Henri Botul , celui qui a lu "La Vie sexuelle d’Emmanuel Kant." avec un ventilateur, dixit Frédéric Pagès, et qui poursuit dans l’irraison de son mensonge en disant qu’il n’y a pas faute mais excellent canular avec l’aide d’une presse servile, est consternante.
Mais, la propagande ne prend plus. La direction du Politburo s’emporte. Elle devient colérique, irritable, irascible. La violence l’emporte sur la tempérance. Les esprits s’échauffent. Les caciques sont coléreux, refusent la critique. Plus soupes qu’eux, tu meurs ! Atrabilaires à souhait, pour faire peur, mais, des cadres commencent à dire non. C’est ainsi qu’on appris hier sur Public Sénat que le sénateur-maire PS de Dijon François Rebsamen, qui s’était abstenu pour l’investiture de la liste d’Hélène Mandroux en Languedoc-Roussillon, se rendra à Montpellier pour soutenir les socialistes favorables à Georges Frêche. Pour lui, il s’agit d’un contrat d’honneur. Face à la "morale" édictée en règle au Politburo ? Bonjour les dégâts ! Il a déclaré au micro de la chaîne parlementaire ceci : "Je fais ça par solidarité avec mes amis qui ont fait un excellent travail et dont la liste a été validée par les militants" Il a poursuivi son propos en disant : "Je n’ai rien contre Hélène Mandroux. Je condamne les propos hors de propos de Georges Frêche. Mais je veux que la liste de gauche gagne. Arrêtons de diriger ce parti avec des mesures disciplinaires. A quatre semaines du scrutin, il est trop tard pour changer de liste." Ecoutez-le plutôt.
Pour finir, en prenant encore la parole d’un militant, pour les prochaines primaires en vue de la candidature à l’élection présidentielle, il faudrait exiger des tongs et des slips, pour aller voter. Le risque du bourrage des urnes se pose avec acuité, surtout que cette équipe, qui ne recule devant rien, est prête à toutes les compromissions possibles et inimaginables, la concussion, la fraude, le mensonge, pour se faire entendre. Attention, danger !