SOS racisme dissoute pour trouble grave à l’ordre public (affaire de Villepinte) ?

par Beauceron
vendredi 10 décembre 2021

"L'article 431-1 du Code pénal dispose que « le fait d'entraver, d'une manière concertée et à l'aide de menaces, l'exercice de la liberté d'expression, du travail, d'association, de réunion ou de manifestation est puni d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende."

C'est la règle commune dans un état civilisé et démocratique. En France, la loi est la même pour tous. Suite à l'action provocatrice d'un groupe de militants de l'association SOS racisme, venus perturber et pousser à l'émeute le public du meeting géant d'Eric Zemmour, l'inversion des valeurs en vogue dans les médias nous incite à compatir au sort de ces pauvres "victimes" sorties à coups de pieds au derrière, qui ont refusé de se faire soigner en prime afin de montrer à la télévision la bestialité supposée des zemmouriens.

Or personne, oui personne, y compris dans le camp des organisateurs n'a semble-t-il porté plainte au nom de l'article 431-1 du code pénal qui punit quiconque se permet d'entraver la tranquillité d'une réunion légale. Nos militants "antifascistes" sont passibles d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende, plus les dommages et intérêts à verser à l'équipe Zemmour. Une même condamnation qui pourrait engendrer la dissolution de leur association, comme d'autres l'ont été pour des banderoles déployées lors de manifestations... "antifascistes". Celle de la place de la république à Paris en juin 2020 par exemple, où des cris antisémites ont répondu à l'action des identitaires : à racistes, racistes et demi....

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Génération identitaire, sorte de SOS racisme version droitiste, a été dissoute pour une seconde banderole déployée dans les Alpes, dénonçant l'arrivée de migrants illégaux. Il faut en conclure que troubler la quiétude des pâturages alpins est plus grave que de troubler celle de 15000 citoyens réunis dans une salle privée : comprenne qui pourra...

L'affaire de Villepinte est particulièrement grave, car elle va créer une jurisprudence. Si les uns ont désormais le droit de perturber les réunions des autres, alors pourquoi n'y aurait-il pas réciprocité ? Imaginons des miltants de droite arborant des t-shirts contre l'islamo-gauchisme dans des meetings de Mélenchon, ou une association de routiers en colère en démonstration dans une réunion écolo ?

Comme les femens, tout ce qui se dit de "gauche" semble avoir plus de droits en matière d'actions publiques. Avec en prime victimisation en cas de réaction du camps adverse. La France serait raciste et répressive ? Les militants de droite des brutes ? Allons bon. Dans certains pays étrangers, pas sûr que nos militants du SOS seraient sortis entiers de ce type d'action : imaginez des kurdes perturbant un meeting d'Erdogan, ou des kabyles autonomistes dans une assemblée du FLN algérien...

La campagne électorale s'annonce tendue. Le désastre électoral prévu d'une gauche qui n'a plus rien à dire et qui refuse les réalités de notre pays engendre la colère de ses jeunes partisans, qui s'en prennent aux autres. Que chacun retrouve son calme et accepte le dialogue. Dominique Sopo, le patron de SOS racisme, peut aller trouver Zemmour et parler avec lui, comme le font les citoyens avec les militants des différents partis qui tractent dans les marchés. On appelle cela la démocratie, c'est-à-dire le droit d'être en désaccord avec les autres. La question est de savoir comment exprimer cette opposition : par le débat ou par la violence. C'est cette seconde voie qu'une certaine gauche semble avoir choisie avec les antifas et les diverses associations SOS...

 


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