Soupe à la tomate et purée de pommes de terre pour sauver la planète...

par gruni
mardi 25 octobre 2022

Des activistes écologiques de Letzte Generation et Just Stop Oil, armés de produits alimentaires naturels comme de la purée de pommes de terre et de la soupe de tomates, ont symboliquement et provisoirement barbouillés des toiles estimées à plusieurs millions de dollars. Une oeuvre de Claude Monet Les Meules (111 millions) exposée au musée Barberini de Potsdam en Allemagne et une autre de Van Gohh Les Tournesols (84 millions) exposée à la National Gallery de Londres.

https://twitter.com/AufstandLastGen/status/1584185689541054464

Fort heureusement, saines précautions, les oeuvres étaient protégées par des vitres. Après un indispensable nettoyage elles se retrouvent de nouveau en exposition. Bien sûr, ces jeunes gens armés de produits issus de l'agriculture biologique savaient avant de passer à l'acte que les tableaux ne risquaient rien. Les jeunes peintres ne subiront donc que modestement les foudres de la justice, lorsqu'un juge décidera des sanctions. Une punition qui ne devrait pas trop inquiéter les bienfaiteurs et généreux donateurs qui soutiennent les actions de récidivistes radicaux. Eux savent, qu'il serait contreproductif d'endommager véritablement des tableaux d'une si grande valeur. 

Letzte Generation et Just Stop Oil recoivent le soutien financier du "Californien Climate Emergency Fund". Ces organisations écologistes favorables à des actions radicales sont proches d'Extinction Rebellion. 

Beaucoup de bruits courent sur le financement suspecté d'opacité de ces organisations censées lutter contre l'usage des énergies fossiles qui produisent du gaz à effet de serre responsable du dérèglement climatique. L'argent étant le nerf de la guerre le sujet est sensible, la lecture de ce lien peut apporter quelques éclaircissements à ceux qui se posent des questions sur qui finance ces mouvements constamment à la recherche du buzz avec des arguments colorés, collants et inattendus. La désobéissance civile étant le dénominateur commun de la lutte pour le climat. Certains désapprouvent les méthodes employées, alors que Sandrine Rousseau trouve l'initiative de ces jeunes louable et "hyper intéressante". 

Mais, après la purée viennent les explications d'une action qui à première vue semble aussi stupide qu'inutile : 

« Les gens meurent de faim, de froid, les gens meurent. Nous vivons une catastrophe climatique. Et tout ce dont vous avez peur, c'est de la soupe de tomate ou de la purée de pommes de terre sur un tableau. Vous savez de quoi nous avons peur ? Nous avons peur car les scientifiques nous expliquent que nous ne pourrons pas nourrir nos familles après 2050, Est-ce qu'il faut de la purée de pommes de terre sur une peinture pour que vous écoutiez ? Cette peinture ne vaudra plus rien si on doit se battre pour de la nourriture »

Ceux qui vivront encore en 2050 pourront juger de la pertinence des propos tenus par ces jeunes considérés par certains comme motivés et par d'autres comme embrigadés par des organisations dont le vert n'est pas toujours si vertueux et désintéressé que ça. L'utilisation d'ados avec ou sans tresse semble dans l'air du temps présent pour le futur. Cependant, comment en vouloir à des jeunes qui tremblent pour leur avenir sur une planète devenue invivable en 2050. Peut-être ont-ils raison de croire que le temps est venu d'agir quoi qu'il en coûte à leurs parents fatigués, dépassés, éternels procrastinateurs, voire même climatosceptiques aguerris.

L'illusion serait de penser que la jeunesse seule possède la fougue capable de faire bouger les peuples pour que la planète ne se transforme pas en barbecue dont nous serions les saucisses grillées. La réponse pour un changement de modèle et une véritable transition écologique est évidemment politique avec le choix d'une écologie globale, autre chose que l'écologie de nos bobos parisiens. Autant dire que dans l'état chaotique actuel du monde, le sauvetage du vivant est fortement compromis.

Parmi la population, il y a ceux qui y croient encore, ceux qui montrent d'un doigt accusateur les Chinois et les Américains, ceux qui n'y croient plus du tout. Puis les jeunes qui veulent sauver le monde. Mais il y a un mais...

"Selon le "Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie, "le changement climatique est ce qui inquiète le plus les jeunes en 2019."

"Pourtant, l'étude montre que les comportements des jeunes au quotidien ne sont pas plus écologiques que ceux de leurs aînés. Ils sont moins nombreux à trier leurs déchets, à acheter des légumes locaux et de saison ou encore à réduire leur consommation d’électricité."

Pour autant, un changement lent des mentalités se dessine et pas seulement chez les plus jeunes. Certes, si une partie de la jeunesse souffre d'éco-anxiété une autre partie reste assez insouciante et se shoote au CO2 comme de vilains et inconscients boomers. Le voilà l'affreux responsable du changement climatique. Le boomers, une espèce en voie de disparition que rien ne pourra sauver. Après eux, il faudra bien trouver d'autres responsables du désastre écologique annoncé, mais qui donc ? 

 


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