Stéréotypes raciaux - La grande lessive des marques

par gruni
lundi 29 juin 2020

JPEG

Si cela était possible, comme il serait bon d'avoir l'opinion du regretté Coluche sur la réaction épidermique qui secoue et démange la planète depuis la mort de George Floyd, un Afro-Américain asphyxié par un policier blanc à Minneapolis.

Si l'humoriste était encore de ce monde, il tournerait certainement en dérision la panique des grandes marques mondialisées qui se sentent dans l'obligation de changer de stratégie de vente, considérée comme raciste.

Le comique disparu, réactualiserait peut-être son célèbre sketch sur les lessives. Vous vous souvenez peut-être de Omo qui lavait plus blanc que blanc. Que dirait-il aujourd'hui de la peur bleue de l'Oréal qui a "décidé de retirer les mots blanc/blanchissant (white/whitening), clair (fair/fairness, light/lightening) de tous ses produits destinés à uniformiser la peau".

Ou d'une marque de riz très connu comme "Uncle Ben's" presque aussi célèbre que la "Case de l'oncle Tom" de Harriet Beecher-Stow, qui veut se débarrasser d'une image trop collante en rapport avec l'esclavagisme, afin "d’épouser les changements culturels et sociétaux".

Qui était vraiment Uncle Ben's...

Uncle Ben's était un producteur de riz du Texas. Le visage en médaillon sur les paquets de riz est celui de Frank Brown, un maître d'hôtel connu et apprécié pour son accueil chaleureux. Voilà une petite histoire d'une marque qui commence par un naufrage, qui pour éviter la polémique raciale ira jusqu'à effacer définitivement le célèbre visage noir sur ses paquets de riz. "Autant en emporte le vent" d'une stratégie commerciale qui ne réduira en rien la cruauté du passé esclavagiste, ni la ségrégation raciale chez l'oncle Sam et dans le monde. 

Ne doit-on pas se poser cette question... Jusqu'où ira-t-on au nom de l'antiracisme. Certes, les agressions racistes doivent être sévèrement sanctionnées, mais changer un nom de rue et envoyer une statue au musée ne ramènera pas la sérénité dans un pays qui ne croit plus en rien. Qui rallumera la lumière ? L'école peut-être si l'Education nationale sait sortir du roman national pour éclairer les jeunes sur le passé sans rien cacher de notre Histoire.

Nous avions dans un passé récent, un président de la République qui se voulait humaniste en supprimant le mot race de la Constitution. François Hollande étant un homme normalement intelligent, décida après une longue réflexion qui n'avait rien d'électoraliste (ou si peu), de ne rien changer. Une farce de plus de cet homme qui voulait absolument laisser une trace.

Mais peu importe, personne ne peut arracher les racines d'un mal bien plus redoutable qu'un virus, qu'est le racisme. 

Le mot de la fin revient à Coluche, 

"Le racisme c'est vachement marrant car il n'existe pas, personne n'est raciste vous pouvez poser la question autour de vous" (Coluche)

 


Lire l'article complet, et les commentaires