Surtout, pas de vagues...

par rosemar
jeudi 21 mars 2019

 

Evitons de parler de ce qui fâche : cette loi s'impose un peu partout dans nos sociétés...

D'abord, dans les établissements scolaires où règne la loi du silence : surtout ne pas faire de vagues...

Des problèmes de drogue dans une classe de seconde : mieux vaut éviter d'en parler... L'administration ferme pudiquement les yeux : quelle mauvaise image pour le lycée !

Une autre classe pose des problèmes de discipline : bavardages, insolence, refus de travailler... Les chefs d'établissement font la sourde oreille... Non, cette classe est sympathique, agréable même !

De nombreux messages ont été, ainsi, postés à la suite de la vidéo d'une enseignante menacée par un élève avec une arme factice au lycée Edouard-Branly de Créteil, des enseignants ont raconté les agressions verbales et physiques dont ils sont victimes et leur sentiment d'abandon par une hiérarchie qui préfère, disent-ils, fermer les yeux plutôt que les défendre et les protéger.

Dans les hôpitaux et les cliniques, c'est cette même loi du silence qui prévaut...

Je l'ai expérimenté lors d'une hospitalisation de ma mère : par erreur, deux infirmières se sont présentées pour lui administrer la même piqûre de Lovenox à deux heures d'intervalle.

Heureusement, ma mère a refusé la deuxième piqûre. Mais une personne très âgée, inconsciente n'aurait pas réagi de la même façon.

Evidemment, je suis allée signaler cette erreur, que dis-je, cette faute, auprès de l'administration de la clinique.

Aussitôt, on a minimisé le problème : "ce n'est pas grave, on le signalera aux infirmières..."

J'étais presque coupable de venir récriminer !

Et quand j'ai parlé de ce problème à un chirurgien, il a éludé la question : "Pas de polémique, pas de polémique..."

Pourtant, le Lovenox est un anticoagulant qui doit être utilisé selon des règles strictes : une piqûre le matin, une autre, le soir...

Le problème venait d'une mauvaise coordination entre l'équipe de la nuit, et celle du matin...

Que dire des scandales longtemps étouffés au sein de l'égise catholique ? Pédophilie, sexualité débridée, nonnes violées... Là encore, la loi du silence a servi à protéger des criminels de la pire espèce.

Pas de polémique, pas de vague : c'est ainsi que risquent de perdurer les problèmes, c'est ainsi que se perpétuent des erreurs, des oublis, des manquements, des crimes.

C'est ainsi que les enseignants sont traités avec un certain mépris... c'est ainsi que les problèmes des hôpitaux et des cliniques sont passés sous silence et que leur service peut se dégrader... C'est ainsi que des criminels ont pu échapper à la justice.

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2019/03/surtout-pas-de-vagues.html

 


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