Terrorisme Financier : Ave U.S. ! Morituri te salutant

par George L. ZETER
mardi 21 août 2018

Soyons fous ! La France sort du FMI, de la BERD, de la BDCE et de l’Europe des 27 ½ et dit merde à la dette de 2200 milliards d’euros ! Elle recrée ses frontières, sort de l’OTAN, de tous les accords tarabiscotés, CETA, etc, sort de l’euro et retour au franc, et... Eh ben rapidement, « la communauté internationale » remettra dans le rang cette France frondeuse par un apocalypse social, économique et monétaire.

Histoire d’être bien perçu : Faisons le parallèle d’un individu et d’une nation :

Un vieille donzelle nommé France, est couverte de dette, elle utilise pour tous ses paiements sur le marché mondial non pas l’euro sa monnaie, mais le dollar currency de son grand frère U.S. Tous les prêts bancaires d’ailleurs sont libellés dans cette « money », le pétrole aussi. Toutes les décisions personnelles « de la vieille donzelle » sont dictées par une grande sœur nommée Europe, contrôlée de très près par grand frère U.S, dit « grand Satan » ; de plus, elle ne sait plus rien fabriquer en biens d’équipements car tout vient de chine, les usines ont fermé depuis longtemps, elle est devenue un pays de services et de tourisme ; Il faut donc importer tout et ce qu’elle possédait en propre par son héritage de ses besogneux ancêtres a été vendu à la découpe à des étrangers : terres agraires et vignobles aux chinois, pans entiers de l’industrie clef de la défense et de l’atome aux allemands, aux américains, et bien autres : chantiers navals, barrages, aéroports ou alors tout devient privatisé pour des actionnaires voraces : les trains, l’électricité, la poste, les autoroutes. Chez elle, les medias sont sous la coupe d’une dizaine d’oligarques et ses entreprises du CAC40 sont en majorité un actionnariat venu d’ailleurs ; quant à son grand frère Etatsunien lui, contrôle tous les circuits financiers, tous les leviers économiques, comme par exemple interdire à la terre entière de commercer avec l’Iran... Cet empire a 800 bases militaires disséminées de part le monde ; D’ailleurs son budget annuel militaire représente à lui seul tous les autres budgets des autres nations de la planète. On peut donc avancer que « la vieille donzelle France », est bien tenue par la corde du garrot en ce qui concerne sa propension à vouloir voler de ses propres ailes, ou bien sinon... ?

Les réseaux financiers sont un aspect central de la société mondialisée.

Actuellement, l’accès total ou la déconnexion forcée de certains territoires est décidé par un groupe de banques et d’institutions du gouvernement américain avec leurs agents extraterritoriaux. Ce pouvoir est souvent utilisé pour lancer un harcèlement multidimensionnel, une intimidation sur certains peuples. Son pouvoir, l’efficacité de sa coordination, se sont accrus au fil des ans et maintenant, ils peuvent appliquer toute leur technologie pour ruiner un pays, et ainsi, le diriger.

Donc, si la vieille France se cabre...

et envoie tout bouler contre le géant de Washington, l’Europe et ses affidés ; qué passa ?

Se créera rapidement un blocus financier contre la France fait de sanctions internationales diligentées par les puissances financières. Ensuite, il faudra déstabiliser par la spéculation monétaire, l’hyperinflation et la disparition de la monnaie en circulation, sans oublier la fermeture des comptes à l’étranger qui couvraient le paiement des biens et services courants. Le cœur de la crise se trouvera au sein d’une complicité jointe, des états colonisateurs, des banques et des grands capitaux privés. Il se construira très rapidement une convergence de moyens financiers, diplomatiques et commerciaux destinés à paralyser le pays. Cela inclura, la déstabilisation de l’intérieur par la spéculation sur les taux de change et l’hyperinflation, et des attaques concertées contre la nouvelle monnaie, le franc avec la complicité des banques et des grands capitaux privés. Cette manœuvre rendra la vie quotidienne des gens extrêmement difficile (prix galopants, difficultés à obtenir du cash), ce qui provoquera des troubles, des émeutes. Il faut ajouter que ces institutions financières n’ont jamais hésité à fomenter des coups d’états afin de mettre dehors des réformateurs empêcheurs de faire du business en rond...

Ce contrôle financier comprendra, un blocus croissant de l’extérieur, qui commencera par des sanctions et s’aggravera avec la fermeture des comptes internationaux qui couvraient auparavant le paiement des biens et services courants. Il y aura aussi la presque impossibilité d’emprunter sur les marchés monétaires, ou sinon à des taux usuriers. Il y aura le refus des banques correspondantes de continuer à travailler avec la France qui seront partie prenante du chantage (dit arbitrage). Une banque correspondante est le moyen pour un pays d’effectuer des paiements à l’étranger en acheminant des transferts de fonds. Les sanctions et les décisions opérationnelles des institutions financières américaines et européennes auront une dimension mondiale qui laissera à l’administration du president français peu d’options pour les transactions. Tout visera à empêcher le fonctionnement normal du pays sur le marché mondial et, en fin de compte, même si l’état français pourrait avoir les moyens de payer, il n’aura plus les réseaux pour le faire. Chacune de ces « fermetures de portes » impliquera la dissociation et la déconnexion à l’économie mondiale. Des cycles économiques retardés ou interrompus, des investissement reportés, des fournitures qui n’arrivent soudainement plus. Machines et véhicules qui tombent en panne et ne peuvent pas être réparés. Sans argent et sans crédit, la mission sera de mettre à genoux l’économie française et de faire passer ce message à d’autres nations qui auraient des velléités d’indépendance :

- Que ces millions de gaulois osent prétendre se rebeller contre le pouvoir colonial et financier retiennent bien cette leçon ! L’économie globalisée passe par nous  ! Alors ? Avec nous ou contre nous ?

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Ce scenario de la « vieille donzelle France » a été inspiré totalement par un article lu dans reseauinternational.net, écrit par Claudio Fabian Guevara ayant comme titre : Comment la banque internationale ruine le Venezuela...[1] Je n’ai fait que changer des conjugaisons de verbes, des structures de phrases et des noms...

Ainsi, comme vous pouvez le lire « la communauté internationale » peut faire couler un pays producteur de pétrole comme le Venezuela, ou si la France, 7ème impuissance mondiale voulait sortir des passages cloutés des circuits de l’argent, ce qui se fait à Caracas aurait toutes les chances d’arriver à Paris...

 

Georges Zeter/aout 2018

 

Ci-joint l’article Comment la banque internationale ruine le Venezuela

Comment la banque internationale ruine le Venezuela

18 août 2018 par Claudio Fabian Guevara

Le terrorisme financier contre le Venezuela comprend non seulement le blocus et les sanctions internationales, mais aussi la déstabilisation par la spéculation monétaire, l’hyperinflation et la disparition de la monnaie en circulation, ainsi que la fermeture des comptes à l’étranger qui couvraient le paiement des biens et services courants. Au cœur de la crise se trouve la complicité des banques et des grands capitaux privés.

Au cours de la dernière décennie, il s’est vu clairement que le maintien de l’hégémonie du dollar a été plus important que l’exploitation du pétrole dans l’agenda caché de la guerre.

Le lynchage de Mouammar Kadhafi et la destruction de la Libye ont été dus à son activisme pour une monnaie panafricaine adossée à l’or. L’assassinat de John F Kennedy, l’invasion de l’Irak et l’arrestation de Dominique Strauss-Khan ont en commun les intrigues meurtrières entourant l’utilisation du dollar comme monnaie hégémonique.

Récemment, l’utilisation du dollar comme arme politique par les États-Unis a fait l’objet d’un avertissement du président russe Vladimir Poutine. Comme dans d’autres pays, les sanctions économiques américaines contre la Russie sont appliquées par le biais de restrictions imposées par le système bancaire sur les transactions en dollars, qui dominent le commerce international.

Lors d’une conférence de presse sur les résultats du 10e sommet du BRICS, Vladimir Poutine a déclaré :

« C’est une grosse erreur stratégique, car elle sape la confiance dans le dollar en tant que monnaie de réserve ».

Une bataille politique de premier ordre

Poutine suggère que l’abus de la position prédominante du dollar et de ses institutions financières associées, pour imposer une sorte de justice sommaire aux individus, pays et institutions, génère un mouvement inverse : la génération de la méfiance envers le dollar comme monnaie de réserve, et l’encouragement des opérations latérales – par exemple, le commerce entre l’Inde et la Russie sans la médiation du dollar – et la recherche collective d’alternatives. C’est une expérience de l’humanité qui devrait conduire à une solution fiduciaire globale et publique, non privatisée par les banques de la FED. Il s’agit d’une bataille politique majeure.

Les réseaux financiers sont un aspect central de la société moderne mondialisée. Actuellement, l’accès total ou la déconnexion forcée de certains territoires est décidé par un groupe de banques et d’institutions du gouvernement américain avec leurs agents extraterritoriaux. Ce pouvoir est souvent utilisé pour lancer un harcèlement multidimensionnel, une intimidation inacceptable sur certains peuples.

Son pouvoir, l’efficacité de sa coordination, s’est accru au fil des ans. Maintenant, ils appliquent toute leur technologie pour ruiner le Venezuela. Et ils dépassent les marques de cruauté et de colère destructrice qu’ils ont obtenues à Cuba.

Mission : Ruiner le Venezuela

insécurité, inflation, pénurie, violence, ce n’est pas le Venezuela où j’ai grandi

Dans la crise actuelle, on peut dire beaucoup de choses sur l’influence de la corruption interne, des politiques gouvernementales ou du modèle d’économie mixte tenté par la Révolution bolivarienne. Cependant, le fait de passer du salaire le plus élevé de la région à l’un des plus bas du monde en seulement cinq ans ne s’explique pas seulement par des erreurs locales.

Il y a un aspect qui rend la crise de l’économie vénézuélienne unique : la convergence inhabituelle de moyens financiers, diplomatiques et commerciaux destinés à paralyser le pays.

La situation au Venezuela incarne une prodigieuse coordination des efforts pour produire son étranglement par le biais d’un terrorisme financier très sophistiqué. Aucune économie ne pourrait faire face à une telle flambée sans subir de graves dommages intérieurs.

Cela inclut, la déstabilisation de l’intérieur par la spéculation sur les taux de change et l’hyperinflation, et plus récemment, la disparition de la monnaie circulante du pays. Cette manœuvre criminelle de haut vol, qui a rendu la vie quotidienne des gens extrêmement difficile, est encore entourée de mystère, Elle n’est pas imputable au manque de compétence du gouvernement et ne peut être imaginée sans la complicité des banques et des grands capitaux privés.

Ce terrorisme financier comprend, un blocus financier croissant de l’extérieur, qui a commencé par des sanctions et s’est aggravé avec la fermeture des comptes internationaux qui couvraient le paiement des biens et services courants. L’inclusion de fonctionnaires nationaux sur des listes noires de nature clairement politique et maccarthyste est un autre chapitre du blocus. Et le refus récent des petites banques correspondantes de continuer à travailler avec le Venezuela fait partie du chantage.

Soumission ou échafaud

Les banques correspondantes sont le moyen pour les pays d’effectuer des paiements à l’étranger en acheminant des transferts de fonds, mais les sanctions américaines et les décisions opérationnelles des institutions financières américaines et européennes ayant une dimension mondiale ont laissé à l’administration de Nicolas Maduro peu d’options pour les transactions .

Il ne s’agit pas d’un état de droit : c’est une opération de gangsters qui force le pays à transférer des actifs ou à payer des commissions très élevées pour récupérer les actifs déposés dans des institutions financières étrangères. La Banque centrale du Venezuela a récemment dû payer 172 millions d’euros pour récupérer l’or du trésor national détenu par la Citibank en garantie.

« au Venezuela il n’y a rien »

Même des entités puissantes qui, pour une simple question de commodité commerciale, se réunissent pour traiter avec le Venezuela sont victimes d’une campagne de presse furieuse, comme ce fut le cas pour Goldman Sachs.

Tout vise à empêcher le fonctionnement normal du pays sur le marché mondial et, en fin de compte, l’État vénézuélien peut avoir les moyens de payer, mais pas les réseaux.

Le blocus touche également les individus. Les touristes ou les visiteurs au Venezuela peuvent agir normalement, apparemment, avec leurs cartes de crédit. Lorsqu’ils retournent dans leur pays d’origine, ils seront débités sur leurs comptes de 10 fois la valeur de leurs achats en dollars.

Chacune de ces « fermetures de portes » implique la dissociation et la déconnexion de l’économie mondiale. Des cycles économiques retardés ou interrompus, des fournitures qui n’arrivent soudainement plus. Machines et véhicules qui tombent en panne et ne peuvent pas être réparés. Une économie où, à en plus du sabotage, des erreurs et des inefficacités internes, s’ajoutent le manque d’opportunité, l’inactivité et le désespoir.

Sans argent et sans crédit, la mission est de ruiner l’économie vénézuélienne : que ces millions de métis qui prétendent se rebeller contre le pouvoir colonial retiennent cette leçon historique. Et que se regardent dans ce miroir tous les insubordonnés du continent .

Le Venezuela sert à cette mafia, qui déploie de plus en plus de ressources, comme l’exposition d’un échafaud. C’est pourquoi la bataille inégale que mène le pays nous concerne tous.

 

 

[1] https://reseauinternational.net/comment-la-banque-internationale-ruine-le-venezuela/


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