Tout est-il bon dans le Macron ?

par siatom
lundi 22 mai 2017

La mise sur le marché du produit Macron a été précédée d’une campagne de ‘’teasing’’ digne d’Apple lorsque la firme à la pomme sort son dernier Iphone. Relayée abondamment et complaisamment par les médias, il a fait l’objet dès sa sortie de commentaires dithyrambiques de la part d’une grande partie des flagorneurs médiacrates s’en allant chanter les louanges du frère Emmanuel sur tous les chaînes de télévision.

C’était à qui s’extasiait le plus sur la mémorable et interminable marche admirablement chorégraphiée vers la Pyramide du Louvre et effectuée « sans faute » comme le faisaient remarquer finement les meilleurs de nos analystes politiques.

On aurait pu rétorquer que mettre un pas devant l’autre sans trébucher sur l’air de ‘’ l’Ode à la joie’’ pour le fondateur d’En Marche était la moindre des politesses envers Beethoven et l’un de ses prédécesseurs dont il s’est probablement inspiré.

Serge Moati qui avait filmé le parcours de Mitterrand vers le panthéon en 81 a salué la prestation du randonneur et des cadreurs d’un « C’était superbement réalisé. Chapeau ! » en ajoutant « Quand j’ai vu hier Emmanuel Macron marcher seul, il sortait du noir et progressivement entrait dans la lumière, très lentement. J’ai adoré » sans oublier de préciser « On est en direct, on ne refait pas la prise ». Nous nous sommes laissé dire qu’au Tour de France non plus.

Cette sortie du mitterandophile Moati nous rappelle, l’éloquence et l’emphase en moins, la célèbre formule du courtisan en chef de la mitterrandie Jack Lang quand pour la première fois sous la Ve république, la gauche a accédé au pouvoir « Les Français ont franchi la frontière qui sépare la nuit de la lumière  » sans susciter, c’est notable, la réaction outragée du syndicat CGT d’ EDF.

Plusieurs éléments plaident en faveur de Macron, c’est un produit labellisé bio puisqu’il a fait de Nicolas Hulot certifié ‘’ vu à la télé’’ sa tête de gondole et il pratique avec un art consommé le recyclage de vieilles badernes que l’on croyait impropres à la consommation.

Ainsi l’homme-girouette des Pyrénées François Bayrou dont personne ne s’occupait et qui avait fini, prisonnier de la rouille, par ne plus savoir d’où venait le vent, a retrouvé une seconde jeunesse et siège désormais Place Vendôme.

 Deux jours après sa nomination comme Garde des Sceaux, fâcheux télescopage, il apprenait son renvoi en correctionnelle pour diffamation. Parité oblige, son alter-ego féminin Marielle de Sarnez décroche les affaires européennes.

En écolo-responsable, Macron a intégré dans son équipe six ministres 100% biodégradables qui se présentent aux élections législatives et devront s’ils sont battus s’évanouir dans la nature. Zélé, il a même tenté, sans succès, d’imposer un tri sélectif des journalistes invités à l’accompagner dans ses déplacements.

Seule ombre au tableau, il a fait entrer également trois ministres, dont le premier d’entre eux, génétiquement différents, ce qui fait courir par une dissémination incontrôlée un risque de contamination irréversible sur les autres individus congénitalement sains.

Il est évidemment trop tôt pour savoir si à l’instar du cochon, tout est bon dans le Macron ou si certains morceaux laissent à désirer. 

 


Lire l'article complet, et les commentaires