Tramway de Roms : Les Convois de la Honte

par blogcpolitic
samedi 3 septembre 2011

Le titre fait référence a un film sur les pires horreurs de la guerre de 39-45, là où il n’y a aucune raison d’être fier de son pays, d’être « français », de refuser cette « identité nationale » qui ne veut rien dire. Un temps où la plupart obéissait aux ordres, fut-ils immoraux et criminels. Un temps où bon nombre des haut-fonctionnaires et fonctionnaires français, cheminots, policiers, gendarmes, simples employés d’administration aidaient l’occupant fasciste dans sa terrible entreprise de délation et d’extermination.

Ce temps ne semble pas si lointain puisque depuis ce début septembre, il est revenu, ce temps, non pas de l’indignation, mais de la collaboration.
Oh en 2012, pas de charnier, pas d’épuration sur notre belle terre française. Mais un déplacement d’une certaine catégorie de population qui rappelle ces pages sombres de l’Histoire. Des pages que nous voudrions toutes et tous tourner, sans les avoir oublier pour autant, mais que certains nous obligent par leurs préjugés, leurs bassesses et leur pauvreté intellectuelle à relire.

Nous parlons évidemment de ces transports de Roms convoyés manu-militari dans un tramway affrété par la RATP. Convoyés pour une destination par forcément connue de toutes et tous, convoyés pendant que des mineurs se retrouvaient (temporairement) séparés de leur famille.


Autant nous connaissions l’immondice de la politique National Sarkoziste actuelle, autant la bêtise crasse de certains nous interroge : Pourquoi le conducteur du tramway n’a t il pas invoqué son droit de retrait ?

Après de tels actes abjects, c’est toute la chaine de commandement côté préfecture de police qui devrait sauter. Idem côté RATP dont la direction ressemble de plus en plus à la salubrité des couloirs de ses métros : simplement ignobles.
« Devrait » si nous étions dans une République digne de ce nom, un pays démocratique. Un pays où les journalistes ne sont pas espionnés au bénéfice du pouvoir politique en place avec les moyens de l’Etat. Un pays où les témoins gênants dans des affaires incriminant le plus petit personnage de l’Etat ne sont pas menacés de mort.

Car quelles que soient les raisons invoquées, derrière se cache odieusement la RATP, à savoir « une situation d’urgence », la répression policière dans un « état de droit » doit avoir ses limites. Celles-ci ont été allègrement franchies. Force est de constater, alors, que nous vivons dans un « état de non-droit ».

Vous avez dit « pacte républicain », « identité nationale », « république irréprochable » ? Encore des promesses oubliées…

Exception à la règle, l’affiche parodiée puis l’affiche originale :

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