Trump cherche-t-il la guerre ?

par Elliot
vendredi 3 janvier 2020

Le président à la houppe indisciplinée vient encore d’ajouter une fleur à sa casquette de golfeur impénitent.

Il a donné l’ordre d’assassiner en Irak un général iranien des plus influents.

On ne va pas pleurer des larmes de crocodile sur la disparition de ce personnage, il a vécu par l’épée et il est mort par l’épée, c’est au fond le cycle normal d’un homme de guerre.

Mais politiquement sa mort devrait amorcer une escalade dans l’état de guerre qui saccage l’Irak : l’Iran a promis que ce crime ne resterait pas impuni et l’on lui faire crédit pour aboutir à ses fins.

 

Tout le monde connaît l’origine de la pesante présence américaine en Irak : les USA étaient censés combattre le terrorisme d’Al Qaeda, meurtrier pour l’Amérique avec la destruction des tours jumelles à New York, en abattant le régime de Sadam Hussein qui n’avait rien à voir avec cette engeance mais contrôlait par contre d’importants gisements de pétrole, une pépite pour le lobby pétrolier, un des mastodontes qui contrôle la Maison Blanche.

L'occasion fait le larron dit la sagesse populaire

 

Tout le monde devrait connaître l’hyperpuissance du lobby militaro-industriel ( dont se défiait déjà un des héros de la seconde guerre mondiale, le général Eisenhower arrivé à la présidence des USA ), c’est d’ailleurs le seul secteur qui, en fait, se maintient en forme aux USA quelles que soient les vicissitudes économiques grâce à la formidable puissance du dollar dont les autorités peuvent adapter les émissions au gré des besoins du secteur de l’armement dont l’appétit est par nature infini.

 

Tout comme en Afghanistan, les GIs devaient apporter en Irak la démocratie dans leurs bagages.

Ils ont semé la désolation et ont récolté la haine et l’anarchie non pas au sens philosophique du terme mais au sens d’un désordre total avec des successions de gouvernements fantoches qui ne contrôlent qu’eux-mêmes et dont le sort est déjà scellé quand, en évacuant leurs troupes, les USA ajouteront l’Afghanistan et l’Irak au Vietnam dans le nombre de leurs guerres perdues.

 

Avec à leur tête un dirigeant aussi imprévisible que Trump manipulable à l’envi ( ce dont ne se privent pas les états boutefeu de la région tels Israël et l’Arabie saoudite ) qui parfois agit d’abord et réfléchit ensuite ( si tout de fois il est capable de réflexion ) les USA vont au-devant de nouvelles désillusions.

Le président américain est déjà l’objet de la risée mondiale à l’occasion de ses transactions ratées avec la Corée du Nord qu’il présente comme réussies.

Tous ces déboires n’altéreront en rien le soutien de l’électorat républicain de base qui se signale surtout par un niveau intellectuel très en-dessous de la moyenne ( européenne du moins ) qui fait adhérer une piétaille sans le sou à des groupes de pression richissimes dont le seul objectif est de l’utiliser pour maintenir voire accroître leurs profits.

On peut compter sur l’Iran pour faire payer cher l’assassinat d’un de ses dirigeants les plus éminents, on a déjà vu à Bagdad l’ambassade encerclée par la foule et ses membres incapables de sortir sinon par hélicoptère ( ceux-là mêmes qui évacuèrent l'ambassade américaine à Saïgon le 30 avril 1975 dans des condition d’humiliation totale )

On devrait bientôt voir les troupes américaines confinées dans leurs casernes et incapables d’encore intervenir pour faire respecter un semblant d’ordre en Irak.

Trump a démontré qu’il était un mauvais chef de guerre, qu’il était aussi incapable du moindre geste de paix, que sa jalousie maladive envers son prédécesseur le poussait à vouloir détruire tout ce que ce dernier avait construit, il est en outre otage des promesses insensées qu’il a faites en toute méconnaissance de cause et il précipite les USA dans la fuite en avant productiviste quels qu’en soient les coûts environnementaux dont les citoyens US sont les premières sinon les seules victimes.

Pour la première fois l’espérance de vie diminue aux USA sans parler de celle de vivre en bonne santé qui s’effondre car les groupes financiers qui se précipitent sur le marché de l’assurance santé n’ont pas comme souci la santé de leurs souscripteurs mais celle de leur propre compte en banque que les profits doivent à tout prix enfler.

 


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