Trump invente les Fake News Awards !

par Piere CHALORY
jeudi 18 janvier 2018

Ou si vous préférez le Prix des Fausses Nouvelles...

Bon, Fake News Award ça a phonétiquement au moins ; une autre gueule, quand même, merde ! C'est drôle ici on tente d'interdire, de supprimer les fake news...

Trump, depuis son élection véritablement surprise, quoi qu'on en dise, qu'on se souvienne les figures hallucinées des BFM fake-newzeurs le soir de son élection : un grand moment de télévision, Trump donc ; prouve encore une fois avec les Fake News Awards, qu'il possède un solide sens de l'humour. 

Ça a commencé avec sa redoutable technique d'utilisation détournée de qualificatifs désobligeants comme déplorable, qualifiant les trumpistes, terme prononcé à la dégoûtée par la presque mutine Hillary Clinton, qui traita ainsi de déplorables tous les Trump-électeurs. S'en est ensuivi l'irruption de millions de comptes Facebooks ou Twitter qui commençaient par Déplorable, suivi du nom du titulaire du compte. Évidemment de nombreux comptes étaient sans doute bidons mais l'effet a été dévastateur dans l'opinion ; –- oui, nous sommes des déplorables et on t'em---de, dirent en gros à Clinton les américains profonds ulcérés.

Ça a continué par l'invention du génial surnom Killary, qui collait si bien à l'image de la Harpie Clinton, dite aussi Miss Klingon, qui comptait en paroles rien moins que rayer de la carte ou vitrifier certains pays dit rebelles à l'axe dit du bien.

Ce soir là, Killary fut tuée symboliquement par Trump, ratatinée, achevée sur l'autel en cendre de son rêve anéanti ; devenir la Première Présidente Américaine.

 

Goodbye Killary !

Il a d'ailleurs fallu attendre quelques jours après les élections pour que son visage décomposé réapparaisse enfin, sous l'oeil goguenard des caméras des victorieux déplorables…

Un rack de rides supplémentaires, forme étonnante de vieillissement accéléré ; orna dès lors à jamais sa figure déconfite, momifiée par les circonstances.

Depuis, un an a passé et, contrairement à ce que la presse occidentale raconte, surtout la française qui ne s'est toujours pas remise de sa plantade monumentale, le bilan de Trump n'est pas totalement négatif loin de là.

Marc-Olivier Fogiel, qui se rend très fréquemment aux États-Unis pour des raisons familiales, se dit surpris par la perception qu’ont les Français de Donald Trump, perception très éloignée de celle des Américains :

« Je vois beaucoup de gens là-bas – en dehors de New York, puisqu’à New York, c’est évidemment les anti-Trump. Dans la réalité de l’Amérique pas si profonde que ça, par exemple en Floride, c’est un héros. Je suis halluciné de ce qu’on dit ici, à juste raison je crois, et la façon dont il est perçu par des Américains qui réfléchissent et qui trouvent qu’aujourd’hui il fait beaucoup de bien à leur pays et qui sont fiers d’avoir un président tel que lui. »

 

Même si le bouchon est poussé un peu loin concernant la sixième news, qu'on pourrait même qualifier aussi de fake news, ou de news détournée, l'élimination de l'état islamique étant bien plus due à l'action de Poutine que de Trump, mais en tout cas, le fait est que les bons boulonneurs dixit Feu Fabius ont fui la Syrie, ou sont six pieds sous terre.

 

Alors que les médias consacraient 90% de leur temps à la couverture négative ou aux fake news, Donald Trump a obtenu les résultats suivants, liste tirée du site des FNA :

1. L'économie a créé près de 2 millions d'emplois et a gagné plus de 8 billions de dollars depuis l'élection de Trump.

2. Les Afro-Américains et les Hispaniques connaissent le taux de chômage le plus bas de l'histoire.

3. Trump a signé des réductions d'impôts historiques pour les américains, jamais vues depuis le président Reagan.

4. Le plan du président Trump visant à réduire la réglementation a doublé le chiffre prévu en publiant 22 mesures de déréglementations.

5. Trump a déclenché un boom énergétique américain en mettant fin à la réglementation de l'ère Obama, en approuvant le pipeline Keystone, en mettant aux enchères des millions de nouveaux acres pour l'exploration énergétique et en ouvrant l'ANWR.

6. L’État Islamique est en retrait, ayant été écrasé en Irak et en Syrie.

7. Trump a donné suite à sa promesse de reconnaître Jérusalem comme capitale de l'État d'Israël et a demandé au Département d'État de commencer à réinstaller l'ambassade.

8. Avec l'encouragement du président Trump, de plus en plus de pays membres paient leur juste part pour la défense commune de l'OTAN.

9. Signature de la Loi sur la responsabilisation des vétérans et de la protection des dénonciateurs pour permettre aux hauts fonctionnaires de la VA de congédier les employés défaillants et d'établir des mesures de protection pour protéger les dénonciateurs.

10. Trump a tenu sa promesse et a nommé le juge associé Neil Gorsuch à la Cour suprême des États-Unis.

 

Concernant le palmarès des fake News awards ;

CNN a obtenu 4 FNA, le NYT 2, le reste des récompenses se partageant entre ABC News, Time, le Washington Post et Newsweek. L'équivalent de TF1, France TV, BFM & Co ! Mais la vedette de la cérémonie reste l’économiste Paul Krugman qui a publié dans le NYT un article qui expliquait que « l’économie américaine ne se remettra jamais de l’élection de Trump  ». Le plus étonnant, dans cette contre-attaque aussi drôle que juste, c’est qu’au moment où l’heure de la cérémonie approchait (le 17 janvier 2018), le sénateur républicain Jeff Flake a comparé Trump à Staline pour... ses attaques contre la presse ! 

En France, il est encore trop tôt pour tirer un bilan quelconque de la dernière élection, et pour le coup, on ne peut pas dire que l'actuel résident élyséen soit en conflit avec la presse, au contraire. Justement, il serait intéressant de créer ici aussi, un concours de Fake-News, histoire de rigoler un peu ; mainstream et médias alternatifs confondus, il doit y avoir de quoi faire…

 

https://gop.com/the-highly-anticipated-2017-fake-news-awards/?clear


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