Trump mendie l’aide de la Chine pour sauver sa peau

par politzer
mardi 1er juillet 2025

Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier 2025, Donald Trump fait face à une tempête économique et géopolitique sans précédent. Alors que les États-Unis vacillent sous une bourse en chute libre et une dépendance accrue aux importations chinoises, une rumeur persistante agite les cercles diplomatiques : Trump, autrefois fer de lance d’une guerre commerciale contre Pékin, serait en train de solliciter l’aide de la Chine pour stabiliser l’économie américaine et, par extension, consolider son pouvoir. Cette volte-face, si elle se confirme, marquerait un tournant humiliant pour l’homme qui promettait de "rendre sa grandeur à l’Amérique".

Une économie américaine au bord du gouffre

Les récents soubresauts des marchés financiers américains ont mis en lumière la fragilité de l’économie sous la seconde administration Trump. La menace de droits de douane massifs sur les produits chinois, brandie pendant la campagne, a provoqué une panique sur Wall Street. Les investisseurs craignent une rupture des chaînes d’approvisionnement, une inflation galopante et une récession imminente. Selon des analystes, les États-Unis, englués dans une dette publique colossale et une dépendance aux importations asiatiques, ne peuvent plus se permettre une confrontation directe avec la Chine, qui reste le principal créancier de Washington et un acteur incontournable du commerce mondial.Des posts récents sur X évoquent un Trump contraint de "rétropédaler" sur ses promesses de guerre économique, sous la pression des milieux d’affaires américains terrifiés par les conséquences d’un découplage avec Pékin. Cette dépendance, héritée de décennies de mondialisation, place Trump dans une position inconfortable : comment maintenir une rhétorique nationaliste tout en implorant l’aide de l’adversaire désigné ?

La Chine, maître du jeu

De son côté, la Chine observe la situation avec un mélange de prudence et d’opportunisme. Pékin, qui détient des centaines de milliards de dollars en bons du Trésor américain, a tout intérêt à éviter un effondrement du dollar, qui dévaluerait ses actifs et perturberait ses exportations. Cependant, Xi Jinping, fort de la montée en puissance du yuan et d’accords commerciaux en monnaies locales avec des partenaires comme la Russie ou l’Inde, n’est pas prêt à faire de cadeaux. Toute aide chinoise viendrait avec des contreparties : concessions sur Taïwan, relâchement des sanctions technologiques ou encore un abandon des alliances anti-chinoises comme le QUAD.En coulisses, des diplomates murmurent que Trump aurait dépêché des émissaires à Pékin pour négocier un "deal" économique. Parmi les demandes potentielles : un engagement chinois à acheter davantage de produits agricoles américains, à stabiliser les marchés financiers via des injections de liquidités, ou à modérer ses ambitions en mer de Chine méridionale pour apaiser les tensions régionales. En échange, Trump pourrait offrir une trêve dans la guerre commerciale, voire un assouplissement des restrictions sur des entreprises comme Huawei.

Un pari risqué pour Trump

Cette stratégie, si elle est avérée, est un pari à haut risque. D’un côté, une aide chinoise pourrait offrir un répit à l’économie américaine, permettant à Trump de revendiquer une victoire auprès de ses électeurs. De l’autre, une telle dépendance exposerait le président à des accusations de faiblesse, voire de trahison, de la part de ses partisans les plus fervents, qui voient en la Chine l’ennemi numéro un. Les réseaux sociaux, déjà en ébullition, bruissent de commentaires ironiques sur un Trump "mendiant" l’aide de Xi Jinping, contrastant avec son image de leader inflexible.Sur le plan géopolitique, un rapprochement, même temporaire, avec la Chine pourrait également aliéner les alliés traditionnels des États-Unis, comme le Japon ou l’Australie, qui redoutent l’expansionnisme chinois. À l’intérieur, les démocrates, bien que marginalisés depuis les élections de 2024, ne manqueraient pas d’exploiter cette "capitulation" pour discréditer Trump.

La paix mondiale en jeu ?

Au-delà des calculs politiciens, l’enjeu est de taille. Un effondrement économique américain, couplé à une montée des tensions, pourrait déstabiliser l’ordre mondial. La Chine, consciente de son levier, joue la carte de la stabilité tout en consolidant son influence. En évitant un choc frontal, Pékin renforce son image de puissance responsable, contrastant avec un Trump acculé.Pour l’heure, aucun accord officiel n’a été annoncé, et les canaux diplomatiques restent opaques. Mais une chose est sûre : Trump, jadis champion de l’"America First", se retrouve dans une position où sa survie politique dépend paradoxalement de la bienveillance de son rival chinois. Une ironie que l’histoire ne manquera pas de retenir.



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