Tunisie et terrorisme islamiste : Poème ouvert aux médias occidentaux

par HORCHANI Salah
samedi 31 décembre 2016

Drapeaux de Daech et du parti islamiste tunisien Ennahdha, côte à côte : Photo prise lors du rassemblement daecho-nahdhaoui sur l’avenue Habib Bourguiba à Tunis, à l’occasion du premier anniversaire du « 14 janvier 2011 ».

Envers vos milliers de victimes, assassinées ou blessées
Toujours dans des conditions qui font frémir quand vous y pensez
Envers tous ces orphelins avant l’heure, ces mères et pères endeuillés
D’avoir perdu un enfant dans les pires des inhumanités 
Envers ces fratries qui furent sauvagement amputées
Envers ces amoureux qui ne verront plus jamais l’être aimé
Vous avez un devoir d’informer avec impartialité
Sur les vrais responsables qui ont endoctriné, fanatisé,
Envoyé à l’étranger ou, politiquement, inspiré
Tous ces dévoyés qui, en criminels, se sont transformés
Qui sont venus dans vos cités, atrocement, massacrer
Des innocents, sans même épargner les enfants et les bébés
Sans oublier, ceux qui, à coups de milliards, les ont financés
Et ceux qui leur ont ouvert leurs frontières pour pouvoir transiter
Informer sur les vrais responsables, vous-ai-je demandé
Depuis les monarques du golfe jusqu’à leurs sujets argentés
Depuis Recep Tayyip Erdogan jusqu’à Rached Ghannochet
Ce dernier nom, en référence au chilien qui vous savez
Virtuoses de la Taqiya [1] qu’ils savent, à merveille, manier
Porte-paroles de l’islamisme, soi-disant, « lighté »
Qui, en vérité, berne l’Occident et n’a rien de léger
Car, « islamisme modéré » est une antinomie confirmée


Cet Occident qui l’a financé, soutenu et honoré
L’a accueilli en lui permettant de se développer
En délaissant ceux qui mènent une lutte acharnée
Pour que l’Islam ne se conjugue qu’avec la spiritualité
Cet Occident qui ne sait que parler de radicalité
Ignorant que l’islamisme est son alevinier
Et que le terrorisme ne peut être éradiqué
Que lorsque nous aurons assimilé ce lien de cause à effet
Qui tolère l’islamisme récolte le terrorisme, je l’ai toujours crié
À tel point que c’est le titre de mon blogue, chez Mediapart, domicilié [2]
Je disais donc informer sur les vrais responsabilités
Et ce poème constitue une matière à réflexion sur ce sujet
En rapport avec celui qui, de diffamation, m’a accusé [3]
Dont l’un des « enfants en colère », à Berlin [4], vient de frapper
Tandis qu’un autre, à Nice [5], s’était déjà fait remarqué
Tous les deux, en déguisant la faucheuse en camion-bélier
De couleur noir, à Berlin, et à Nice, blanc immaculé
Ma compassion aux blessés et familles des victimes et alliées
Et que ceux qui sont partis vers les galaxies lointaines reposent en paix
Ses « enfants en colère » qui ont conduit le monde entier
A nous pointer du doigt comme étant, du terrorisme, un vivier [6]
Qui ont terni notre Révolution de jasmin tant admirée
Un jour viendra où tous, stratèges ou exécutants, seront jugés
Pour leurs crimes et pour le préjudice, à la nation, qu’ils ont porté
À ses citoyens, résidant au pays ou ailleurs installés
Et, pour terminer, médias, sachez distinguer le bon grain de l’ivraie
Révisez le traitement journalistique que vous nous réservez
Arrêtez l’image négative que, de nous, vous véhiculez
En préférant, aux buzz, l’information reflétant la réalité
Marquée par le combat de ces tunisiens qui, par centaines de milliers
Luttent contre l’islamisme, au risque de leur vie et de leur sécurité
Cet islamisme que, vous et vos gouvernants, vous ne cessez d’encourager
En le considérant unique alternative au monstre qu’il a enfanté
Vous vous mettez le doigt dans l’œil : de la Taqiya [1], vous ne vous êtes jamais
Avisés. Vous voyez, vous avez un besoin urgent de vous recycler
Notre économie est au bord du gouffre et vous ne faîtes que l’y pousser
Avec l'impact de vos analyses sur les investisseurs étrangers
Et sur les amis de la Tunisie qui aimeraient tant y aller

Salah HORCHANI

[1] Pour la signification du terme Taqiya et pour quelques renseignements sur la Confrérie des « frères » Recep Tayyip Erdogan et Rached Ghannochet, voir la note [2)] de mon poème intitulé « Dis-moi ! Les islamistes, comment les reconnaît-on ? », paru sous le lien suivant :

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/271015/dis-moi-les-islamistes-comment-les-reconnait

[2]https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog 

[3] Il s’agit de Kherigi dit Rached Ghannouchi - le même Ghannochet cité ci-dessus - qui a déposé une plainte contre moi auprès du Tribunal de Grande Instance de Paris. Voir, à ce sujet, les deux liens suivants :

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/071015/propos-de-la-plainte-de-rached-ghannouchi-contre-moi-pour-diffamation,

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/220316/table-des-matieres-de-ma-deposition-dans-la-plainte-de-ghannouchi-rached-contre-moi

[4] Voir, à ce sujet, mon poème intitulé « Cette fois-ci, les "enfants en colère" de Ghannochet, à Berlin, viennent de frapper », paru sous le lien suivant :

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/201216/cette-fois-ci-les-enfants-en-colere-de-ghannochet-berlin-viennent-de-frapper

[5] Voir, à ce sujet, mon article intitulé « Attentat de Nice-L’islamisme prétendu modéré est l’antichambre de l’horreur islamiste », paru sous le lien suivant :

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/150716/attentat-de-nice-l-islamisme-pretendu-modere-est-l-antichambre-de-l-horreur-islamiste

[6] Voir, par exemple, le lien suivant :

http://www.lefigaro.fr/international/2016/12/22/01003-20161222ARTFIG00196-la-tunisie-ce-vivier-du-terrorisme-mondial.php


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