UKRAINE : champ de « Vie » des FOLIES des HOMMES, Champs de mort des Victimes innocentes !

par hugo BOTOPO
jeudi 5 mai 2022

En Ukraine, l'invasion pour reconstruire l'URSS, chère au coeur des Russes, s'est masquée en une intervention "souhaitée" par la majorité des Ukrainiens pour se débarrasser des "néonazis au pouvoir" et pour rejoindre, sous la direction d'un gouvernement pro-russe, le bercail de la Mère Patrie : la glorieuse Russie Poutinienne ou l'Empire de toutes les Russies ! Les jeunes russes, appelés du contingent, s'attendaient à être accueillis, avec des fleurs, par une population impatiente de retrouver les descendants des hordes staliniennes et kroutcheviennes qui les ont massacrés et affamés par millions dans un passé qui ne cicatrise pas ! Gorbatchev et Eltsine leurs avaient redonnés leur fierté et leur raison d'être ! Et les Ukrainiens se sont unis, au point de verser leur sang et leurs vies, pour ne plus retomber sous le joug d'un tsar sanguinaire et bête immonde selon l'Apocalypse ! En face, les hypocrisies des Occidentaux, la folie de leurs raisonnements et de leurs décisions, contribuent à l'extension des champs de mort, aux massacres des victimes innocentes ! Drôle de fausse guerre avec de vraies victimes !

Cette invasion, "expédition spéciale", voulue depuis longtemps par Vladimir Poutine, n'est pas une folie passagère, un coup de sang, une envie mortifère de détruire un peuple, mais l'aboutissement d'un raisonnement implacable d'un patriote et nationaliste Russe, biberonné à la grandeur et à la puissance de l'URSS. Le parcours de vie du nouveau Tsar incontesté et incontestable, est un cheminement sans dérives vers son but suprême !

 

Les années de formation dans l'URSS

Né le 07/10/1952 à Leningrad, quelques mois avant la mort du grand Staline (05/03/1953), il grandit sous Kroutchev, Brejnev et Andropov. De petite taille et chétif, afin de ne plus supporter les vexations et coups de ses camarades plus forts dans des quartiers déhumanisés, il s'adonne avec succès aux arts martiaux (lutte russe, Judo et Sambo dont il devint un champion de Leningrad). Dans ces arts martiaux individualisés c'est le combat d'homme à homme, avec décharge d'adrénaline au début et pendant le combat, puis de dopamine de satisfaction après la victoire ; aucun intérêt pour les sports collectifs, avec la solidarité, les efforts et les joies partagés, les fêtes d'après match, la camaraderie ! Vers 15/16 ans il tente de rentrer au KGB qui l'éconduit et lui conseille de faire de bonnes études : il devient alors studieux et bûcheur infatigable et en 1975 est diplômé en droit international, guidé par un professeur et superviseur de thèse qui deviendra célèbre, Anatoli Sobtchak et qui ne l'oubliera pas !

Le KGB, service secret intérieur et extérieur de l'URSS de 1954 à 1991, est auréolé de puissance, de force, de manipulations mensongères, de tortures physiques et psychiques, bref d'efficacité dans la discrétion : c'est un des piliers de la stabilité de l'URSS et de son régime politique. Et surtout un membre du KGB ne doit jamais montrer la moindre émotion, émettre le moindre sentiment, dans son service et dans sa vie privée toujours sous contrôle. Poutine est admis comme officier subalterne dans un service de contre espionnage, police politique locale contre les dissidents et les antisoviètiques. Son souhait de servir à l'étranger ne peut s'assouvir qu'après mariage (en 1983) et stage de formation à Moscou de un an sous Andropov, en 1984. Enfin, après un an passé à Leningrad, en 1985 il est envoyé en RDA, non pas à Berlin, mais au bureau de Dresde (en collaboration avec la Stasi) où il finira en tant que lieutenant-colonel, avec comme mission principale de recruter des honorables correspondants, des espions ! Et de les gérer. Bien que loin des chefs de Berlin, il est fortement impliqué par sa fonction et très déçu et profondément marqué par la chute du Mur de Berlin (9/11/1989)et l'effondrement de l'URSS, et il s'opposera, manu militari, avec succès au saccage des archives de la Stasi et de ses services du KGB, archives qu'il brûlera lui-même. Puis retour au KGB de Leningrad, avec une volonté de venger le déshonneur subit par la grande URSS. Mais comment ?

 

L'ascension vers le pouvoir supême

Après un année au KGB de février 90 à juin 91,Poutine est pris par Sobtchak, devenu maire élu de Léningrad/Saint-Petersbourg, comme conseiller aux affaires internationales, puis comme premier adjoint en 1994. Suite à la défaite électorale de Sbotchak en 1996, Poutine démissionne de la mairie et par recommandation de Sobtchak ; il va à Moscou et devient adjoint de Pavel Borodine, directeur adjoint des propriétés présidentielles : il est alors très proche des milieux du pouvoir et se fait remarquer par son sérieux et sa force de travail : il gravit des échelons, avec une forte accélération en 1999 ! Eltsine le prend comme fidèle collaborateur de confiance, directeur d'administrations présidentielles et surtout comme directeur du FSB, le nouveau nom du KGB pour la sécurité intérieure jusqu'à sa nomination comme Président du gouvernement de la Fédération de Russie (09/08/99). Au FSB, défenseur des intérêts du Président Eltsine, il le sort des griffes de Skuratov, procureur général enquêtant sur des transactions douteuses ou délictueuses, de transactions en Suisse, incrimant les proches d'Eltsine donc Eltsine indirectement ou directement. Alors, le 18/03/99 sort une vidéo (en noir et blanc assez diffuse) montrant un homme dévêtu ressemblant à Skuratov en ébats sexuels avec deux filles nues dans un hôtel. Skuratov nie sa présence malgré une certaine ressemblance, mais Poutine chef du FSB affirme que ses services du FSB ont formellement identifié Skuratov : alors exit Skuratov remplacé par Ustinov qui clos l'enquête sur Eltsine et ses amis, les lavant de toutes accusations ! Merci Poutine ! Alors que Stepachine était favori pour le poste dont il a été écarté car opposé à la reprise de la guerre en Tchétchénie, Poutine est nommé le 09/08/99 Président du Gouvernement de la Fédération de Russie. Suite à des attentats "terroristes" sur des immeubles, jamais éclaircis, Poutine déclenche de suite en septembre la seconde guerre de Tchétchénie, (celle de "la poursuite jusque dans les chiottes") ultra violente et destructrice, mais efficace sur place, même si des attentats attribués aux tchétchènes seront perpétrés dans les années suivantes (prise d'otages au Théâtre de Moscou (26/10/2002 avec 912 otages, 130 morts plus 40 terroristes tués) (école de Beslam 03/07/2003 avec lors de l'assaut ordonné par Poutine, 334 tués dont 186 enfants). Après le "succès" de cette guerre trés meutrière, Poutine est nommé par Eltsine (démissionnaire) le 31/12/1999 comme Président intérimaire de la Fédération de Russie. Poutine sera élu par le peuple russe en mars 2000 et prendra ses fonctions officiellement en mai 2000.

 

Vers la "tsarisation" et la "stalinisation"

Une fois arrivé au pouvoir suprême il faut le consolider pour le conserver : la Russie d'Eltsine était sous la coupe d'une maffia d'oligarques conseillant Eltsine et le respectant tant qu'il laissait libre cours au pillage des richesses de la Russie. Huit principaux oligarques constituaient le conseil "économique" et politique d'Eltsine : ils s'étaient copieusement enrichis lors de privatisations de l'économie russe, en partant de rien. Poutine ne pouvait supporter cet aréopage de milliardaires imbus de leurs richesses si mal acquises : alors il a exigé d'être au moins aussi riche qu'eux, à charge pour ces derniers de l'enrichir en versant d'énormes "contributions volontaires" par des circuits non assimilables à de la corruption ! Ensuite ils ont été priés de ne s'occuper que de la bonne gestion de leurs affaires sans intervenir, en aucune façon, dans la politique intérieure et extérieure du Gouvernement de la Fédération des Russies, politique exclusive du domaine réservé de Poutine ! Poutine est devenu fort riche en toute discrétion et en contrôlant toutes les administrations dont la Police, la Justice, les Finances, l'Armée et les services spéciaux (FSB et contre-espionnage). Deux récalcitrants ont fait les frais de sa vindicte : Khodorkoski (pétrole Youkos) et Bérézoski (dans les médias). Ensuite les oligarques devaient se plier et se soumettre, car même en s'exilant ils n'étaient pas à l'abri de fin de vie anticipée !

Il a su tordre la Constitution pour devenir "tsar"à vie, d'abord avec l'nterlude de Medvedev, puis avec des modifications constitutionnelles : le seul hic restant une grave maladie avec destitution ou un coup d'état. Pour ce dernier point la Police, la Justice, et le FSB veillent ! L'Armée, toujours incertaine est sous la surveillance du FSB : alors tout baigne !

Avant de reconstituer l'URSS il s'emploie à rétablir l'empire des Tsars, dans sa version la plus étendue. La mise au pas de la Tchétchénie s'est conclue par la soumission/collaboration de Kadyrov, un Tchétchène musulman lié aux islamiques et chef de gang, promu quelques années plus tard par sa nomination en Président de la République de Tchétchénie avec l'intégration de "ses troupes personnelles" en une armée de la nation tchétchène, forte d'une dizaine de milliers de combattants aguerris ! Cette situation de force calme les espoirs des mouvements islamiques dans les petites Républiques du Caucase. Cette "armée" sera mise au service de Poutine dans l'invasion de l'Ukraine : la servilité "intéressée" n'a pas de limites !

Poutine prend soin de cultiver, de respecter la quasi-religion des vieux communistes anciens patriotes de l'URSS luttant contre les nazis, en les laissant défiler avec le drapeau rouge à la faucille et au marteau et en ne repoussant pas la candidature de Zouganov le communiste fan de Staline. De plus, il déclare :

     "Celui qui ne regrette pas l'URSS n'a pas de coeur" suivi pour les communistes et pour l'Occident par :

     "Celui qui veut reconstituer l'URSS n'a pas de tête" alors qu'il pense déjà le contraire, mais il ne faut pas éveiller l'attention des adversaires/ennemis ! Pour lui l'Ukraine, le Belarus, la Moldavie, la Géorgie sont des constituants de base de l'empire à reconstituer, ainsi que les Pays Baltes et l'Arménie membres de l'URSS. Pour les républiques islamiques de l'Asie Centrale les ambitions de Poutine restent cachées : soit il ne veut pas de l'annexion de plusieurs dizaines de millions de musulmans attachés à leur religion et leur intégration dans un empire redevenu chrétien orthodoxe, soit il croit dans les capacités d'intégration dans un régime politique typique de l'URSS. Dans tous les cas, la Russie reste le grand pays frére protecteur, tant que les avancées de la Chine avec sa "route de la soie" ne rebattent pas les cartes. Pour l'instant la politique chinoise avec les minorités musulmanes (Oïghours) est plutôt inquiétante pour les pays d'Asie Centrale.

Première phase de protection des minorités russophones

Ces minorités résident dans des provinces russophones depuis longtemps rattachées à des pays /nations ayant également leur propre langue rabaissée au rôle de langue régionale par Moscou : lorsque ces pays veulent imposer leur langue comme seule langue officielle et non pas comme une alternative à la langue russe restant d'actualité, alors Moscou fomente des manifestations de rejet, de demandes de soutien et d'annexion à la mère-patrie. C'est le cas de la Géorgie en 2008 où l'Akhazie était en quasi sécession et où l'Ossétie du Sud voulait se rattacher à l'Ossétie du Nord déjà totalement russe. Les velléités de Saakachvilli de réduire les tentatives séparatrices ont entraïné une réponse militaire massive de Poutine. Ce dernier, après "les roses géorgiennes" de 2002 et le renversement du fidèle Chevardnaadze, grand ministre russe des affaires étrangères du temps de l'URSS, ne pouvait laisser partir la Géorgie dans le giron de l'Occident (base américaine probable, Otan) : alors l'invasion massive, soldée avec l'intégration des provinces séparatrices acceptées par l'Occident (Merci à Sarko pour son efficacité !) a freiné les ardeurs georgiennes de quitter le giron russe.

Pour l'Ukraine l'opération est de plus grande ampleur dans le temps :

- d'abord en 2004, la révolution "orange" pour accéder à la démocratie par l'élection d'un Président qui ne soit pas désigné par Moscou ; avec des manifestations populaires bien organisées avec l'aide d'ONG porteuses des valeurs démocratiques occidentales, a réussi provisoirement, (malgré une première élection truquée et contestée) la Russie n'ayant pas les moyens d'intervenir massivement. La corruption endémique a même permis à un candidat prorusse (Ianoukovytch) d'être élu quelques années plus tard, en 2010.

- Les discussions pour une meileure collaboration économique avec l'UE traînent en longueur avec le président pro-russe qui s'y oppose : il rompt les négociations le 28/11/2013 en refusant de signer le traité entre l'Ukraine et l'UE. C'est le départ des manifestations de la place Maïdan qui finalement oblige Ianoukovytch à quitter la présidence et se réfugier à Moscou le 23/02/2014. Les provinces du Dombass (Donetsk et Lougansk) se soulèvent pour obtenir une séparation et une indépendance, avec violences et aides de "mercenaires " russes sans uniformes (les précurseurs des milices Wagner) surtout dès que le Parlement ukrainien adopte l'ukrainien comme seule langue officielle au détriment du russe. Devant la recrudescence des violences armées et sur les conseils de l'UE et des USA, la Présidence ne promulguera jamais cette loi, mais les violences séparatrices se maintiennent. Les Russes envoient des renforts "civils" en Crimée et les ukrainiens sont invités à partir. Poutine organise un référendum d'indépendance le 16/03/2014, boycotté par les ukrainiens et conclut à l'indépendance avec promesse de rattachement à la Fédération de Russie de la nouvelle république russe de Crimée. Puis cette république abritant les forces navales de la Russie est gouvernée par la Russie suite à son rattachement/intégration. Les Occidentaux protestent et votent des sanctions économiques contre la Russie !

- Lors du 70 ième anniversaire du débarquement en Normandie, le 6 juin 2014, le Président Hollande réussit à faire discuter Poutine et Porochenko et alors des discussions vont s'engager à Minsk entre les "belligérants" en compagnie des Français et des Allemands, pour aboutir aux accords de Minsk I (5/09/2014) et Minsk II (12/02/2015), avec un cessez-le-feu dès le 15/02/2015 et une dizaine d'articles sur la gestion et l'autonomie des provinces. Les USA n'étaient pas directement dans la course et ils conseillèrent plutôt à l'Ukraine d'accentuer ses efforts militaires pour récupérer sa totale souveraineté sur le Dombass. Les accords sont restés lettre morte !

 

L'invasion de l'Ukraine le 24/02/2022

Début 2022 Poutine amasse, en Russie et en Biélorussie, de nombreuses forces armées, avec des tanks, des canons et des camions, pour "faire des manoeuvres pacifiques" en face du Dombass et au nord de l'Ukraine en Biélorussie (république "indépendante"), avec son Président à vie (Loukachenko) soutenu par la Russie et sous contrôle de Poutine ! Les tensions dans le Dombass s'intensifient : on craint le pire, Macron au nom de l'UE rencontre Poutine puis Zelinsky pour désamorcer le conflit probable, les 6 et 7 février 2022. Fin de non rcevoir, car les demandes de Poutine sont inqualifiables et se résument de fait à la réintégration de l'Ukraine dans la Féderation de Russie (Ukraine indépendante avec un gouvernement imposé par Moscou ! ) . In fine Poutine envoie ses troupes, le 24/02/2022, prendre possession de l'Ukraine pour la "dézanifier" et la réintégrer dans l'Empire russe ! La protection des provinces séparatrices du Dombass, auto-proclamées indépendantes et reconnues comme tel par Poutine, n'est qu'un prétexte lorsque l'on voit les effets des bombardements russes dans ces régions ! La voie prioritaire de soumission du gouvernement ukrainien est confirmée par l'attaque initiale sur Kiev pour sa conquête.

L'opération militaire "spéciale" en Ukraine, pour répondre aux voeux cachés de la grande majorité d'Ukrainiens, ne se passe pas comme prévu : en 2 ou 3 jours, après un accueil chaleureux et unanime de la population enfin libérée, tout devait être remis en ordre, avec un gouvernement néonazi chassé (ou fait prisonnier) et l'instauration d'un gouvernement provisoire prorusse conforme aux voeux de la population et surtout à ceux de Poutine ! Les Ukrainiens forment une Nation unie et sont patriotes pour la défendre au prix de leur sang ! L'opération militaire "amicale" se tranforme en une invasion inamicale de mise au pas, avec des "exactions justifiées" par l'esprit de résistance de la population civile et militaire. Tout civil ukrainien qui transmet la moindre information sur la présence de troupes russes est considéré à la fois comme un néonazi et comme un résistant terroriste combattant : il peut être torturé et excécuté !!! Cela s'ajoute à la stratégie de la peur, de la terrorisation de la population. Etant donné la forte résistance des Ukrainiens (à l'exception d'une partie des russophones du Dombass), l'élimination de tous les ukrainiens va devenir une nécessité pour que Poutine fête le retour de l'Ukraine dans la mère Patrie : avec des transferts de population, au sein de la fédération de Russue, l'Ukraine sera à nouveau peuplée de bons russes.

Le comportement de Poutine : rationalisme ou folie meurtrière ?

La folie se carcatérise, entre autres, par un comportement irrationel, une "déraison" selon les codes admis. Elle sort de toute logique, ou plutôt de toute logique classique avec un fonds d'humanisme et de morale.

Poutine suit sa logique propre, celle du KGB qui le pénètre et le structure : "un ex-membre du KGB çà n'existe pas" selon sa propre déclaration ! Donc une fois les objectifs fixés : reconstituer la grande Russie, son Empire dans un premier temps, puis reconstituer l'URSS, au minimum dans ses composantes chrétiennes ; la partie islamisée de l'Asie centrale doit être maintenue sous contrôle russe sans nécessairement intégrer des dizaines de millions de musulmans, d'islamistes potentiels dans l'empire Poutinien : l'expérience de l'Afghanistan réduit la frénésie impérialiste ! Les méthodes de coercition des grands tsars (Ivan le terrible, Pierre le grand) et du très grand Staline, en terme de tortures, de terreurs, de séparation des familles (entre mères et enfants), de déplacement de population (les tartares autrefois, des goupes de tchétchènes...), d'élimination des indésirables et des irrécupérables, d'emprisonnement sans infraction patente, le tout enrobé de mensonges, d'hypocrisie, de manipulations, de dénégations... ne sont que des moyens codifiés et encouragés au service d'une grande cause, ils sont donc totalement rationnels !

Pour Poutine, il faut le rappeler, la Biélorussie (russie blanche ou petite russie) et l'Ukraine sont les berçeaux de l'empire des Tsars et de l'URSS, depuis des temps immémoriaux : l'idéologie communiste ayant fait table rase du passé, il n'est donc pas nécessaire de se plonger finement dans l'histoire précommuniste de la grande Russie, histoire toujours manipulée par les dominateurs, les occidentaux capitalistes de l'époque et postérieure ! La division administrative retenue après la guerre de 39/45 séparant la Biélorussie (Bélarus) et l'Ukraine de la Fédération de Russie permettait pour l'URSS d'avoir 3 voix à l'ONU et dans les instances internationales (sportives et autres). Lors des discussions consécutives à la chutte du mur de Berlin et du pacte de Varsovie, l'Ukraine et la Biélorussie abandonnaient le maintien des armes nucléaires sur leur sol ; leur sécurité et leur neutralité de fait étant garantis par l'Otan et la Fédération de Russie. Implicitement il en allait de même pour les Pays Baltes et la Géorgie. De fait il n'y a pas d'armes nucléaires sur les territoires des ex-pays de l'Est, des Pays Baltes et de la Géorgie. Mais en 2008 quand le Géorgien Saakachvilli négociait la mise à disposition d'équipements pour les forces US (port de repli, aérodromes nus sans constituer des bases permanentes) puis d'entrevoir l'intégration à l'Otan et à l'UE, Poutine a vu un cas grave de casus belli et s'est donc contraint à intervenir, au minimum pour protéger et intégrer les provinces séparatrices russophones et aussi pour montrer sa force et sa détermination.

 

Les sanctions occidentales

Les "couards" occidentaux ont répondu aux coups de force de Poutine par des sanctions économiques, des boycotts, des embargos, des mises au ban d'institutions internationales financières, sportives, économiques, politiques. C'est beaucoup plus que la soumission lors des accords de Munich devant Hitler : enfin, on résiste  !

Les embargos sur la fourniture de produits agricoles occidentaux, dès 2008, amplifiés en 2014 avec les fournitures d'équipements civils et militaires, et enfin en 2022 étendus au domaine financier des réglements interbancaires (SWIFT) et aux possessions en occident des milliardaires russes et des proches du pouvoir russe, ont été les principales menaces et actions de l'Occident sur Poutine ! Quel courage ! Quels risques pris !

L'inefficacité des premières sanctions économiques 

Les restrictions de produits de consommation courante ont certes affecté les consommateurs russes qui ont soutenu leur gouvernement dans ces périodes difficiles : elles on surtout affecté les producteurs européens, les agriculteurs français en premier et non pas les agriculteurs américains. Poutine, avec son gouvernement a lancé des programmes de développement de l'agriculture russe, qui plus est avec l'aide d'agriculteurs européens dynamiques et de founisseurs d'équipements agricoles et d'usines d'engrais. La Russie des tsars était exportatrice de blé, les soviets ont détruit le potentiel agricole en imposant leur idéologie en priorité. Poutine a reconstruit le potentiel agricole au point d'hisser la Russie au niveau de premier exportateur mondial de blé, de céréales, de tournesols, devant l'Ukraine. Donc l'embargo de 2014 et surtout celui de 2022 sont sans effets sur la Russie ! Par contre en 2022, où existait déjà une tension à la hausse sur les matières premières agricoles, les Occidentaux par leur embargo seront tenus pour responsables de l'aggravation de la pénurie mondiale et de amplification des famines. Alors que c'est Poutine avec ses armées qui empêche la culture des terres ukrainiennes et qui bloque ses ports d'exportation ; et de plus la navigation commerciale est fortement entravée sur la mer noire du fait des mines russes à la dérive !

Les sanctions financières de 2022

Devant l'inefficacité des sanctions agricoles, les matamores occidentaux ont prescrit des sanctions financières, au niveau des transactions financières interbanques internationales : c'est l'exclusion des banques russes du système SWIFT de compensation ! De plus, dans leur énorme courage les états occidentaux ont bloqué ou saisi les avoirs russes dans les banques occidentales : les transactions internationales devenaient interdites financièrement, malgré des soldes largement positifs (environ 650 Md $) en faveur de la Russie ! Cependant les USA, pour ne pas mettre en difficulté leurs banques ont accepté que des avoirs russes bloqués dans des banques US puissent être utilisés pour régler des dettes envers des banques US ! Il n'en est pas de même dans l'UE, toujours plus royaliste que le roi ! La mise en défaut de paiement de banques russes ne pourrait qu'entraîner des défauts en cascade pour les banques de l'UE ! Bravo ! Par contre, pour les réglements avec l'Inde ou la Chine aucune restriction de fait !

Pour la chronique des "people internationaux" le blocage des comptes et avoirs des principaux milliardaires russes proches de Poutine (il ne peuvent l'être sans son accord) n'est que du folklore médiatique : à l'issue du conflit ils récupéreront leurs biens !

 

Les sanctions économiques classiques et l'embargo sur les hydrocarbures :

Les sanctions agricoles sont devenues inefficaces. les sanctions sur les automobiles allemandes et sur les équipements industriels auront si elles durent une certaine efficacité ! mais la Chine en tirera un net avantage.

L'embargo souhaité sur le gaz et le pétrole russes n'est qu'une farce cynique jouée par des comédiens complices :

- le gaz russe circule toujours dans les gazoduc russes en Ukraine, avec versement de royalties pour le passage, les Ukrainiens se servant toujours en gaz russe et ne fermant pas les vannes, ni ne faisant sauter les gazoducs : effectivement ce n'est pas une guerre totale russo-ukrainienne classique mais bien une petite opération militaire amicale !

- les pays de l'UE sont toujours alimentés par les pétroles et gaz russes malgré leurs soutiens à l'Ukraine et leurs menaces de l'embargo sur leur propre alimentation ne saurait que pénaliser leurs économies : le véritable risque serait que Poutine ferme toutes les vannes  : s'il-vous-plait monsieur le bourreau, accordez-nous une année avant de mettre votre menace en place !! Ensuite l'UE (ou ses consommateurs et entreprises) paiera au prix fort les pétrole et gaz de schiste US ! L'embargo se fait uniquement au détriment des consommateurs européens, et les dirigeants européens en tirent gloire, comme pour les mesures anti-Covid de Macron pour "emmerder" les Français : les vaccins à ARM ne protégeaient que contre les formes graves de la Covid, sans protection contre la contagion entre les vaccinés et la diffusion des formes moins graves (c'était connu dès août 2020 selon les déclarations de Moderna). Certains pays de l'UE ont bien compris le dilemme : nous sommes toujours dans une fausse guerre, dans une farce macabre !

- les pays de l'UE ignorent certaines fournitures russes comme le titane indispensable dans l'aéronautique (Aibus et Safran) : pourvu que les fournitures se maintiennent entre industriels de bonne compagnie !!!

- Poutine a suffisamment de bons clients (Chine et Inde...) pour compenser les défections européennes. Quant aux clients US, ils sont globalement autonomes (les achats se font au gré des cours mondiaux) et les déboires des économies européennes les laissent de marbre !

- Beaucoup de pays européens sont prêts à sacrifier le Dombass, comme hier la Crimée, en attendant toute l'Ukraine, si le bourreau promet de s'arrêter, comme Hitler à Munich : la couardise humaine n'a pas de limites ! Quelle meilleure invitation à Poutine de poursuivre la recontitution de l'URSS !!!

 

CONCLUSION provisoire

Effectivement Poutine n'a pas déclaré la guerre à l'Ukraine et à l'Occident ou à l'Otan : tout le monde fait semblant et souhaite que Poutine reste raisonnable sans se lancer dans une troisième guerre mondiale : ses menaces sont lancées pour obtenir des résultats favorables : "une prime à l'invasion" et éviter une apocalypse planétaire !

Le pire a souvent pris le pas sur le bon sens ! La raison l'emportera-t-elle enfin !

 


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