Ukraine, proposition de plan de paix
par Jules Seyes
vendredi 1er mars 2024
Comme notre président a décidé de nous engager dans la guerre et de dissoudre le corps diplomatique français, il va falloir le remplacer. Le bon sens commande un traité de paix sans humiliation. Voici une première proposition pour enfin désarmer les tensions. Désolé, si cela est insuffisant, critiquable, si je n’ai aucun mandat, mais il est nécessaire de commencer quelque part !
La guerre en Ukraine a montré de profonds déséquilibres dans la sécurité Européenne.
Le processus d’avancée occidental vers les frontières de la Russie, jeu dangereux au moment où la Russie était faible est devenu depuis un suicide organisé.
Ce processus poussé à son paroxysme avec les actions de déstabilisation de l’Ukraine et de la Biélorussie a échoué et accouché d’une guerre meurtrière. Là, encore, le cynisme pouvait conduire à vouloir achever la Russie, mais pour cela, il fallait mener le conflit avec talent et intelligence.
Or, le sort des armes a au contraire démontré de larges faiblesses. La guerre économique a aussi échoué !
Le renversement des équilibres du monde s’est engagé depuis le début du XXe siècle. La décolonisation, les transitions démographiques décalés de l’Afrique et de l’Asie, puis les rattrapages industriels ont brisés l’avantage monopolistique de l’occident.
Cette guerre s’est construite sur l’incapacité des élites occidentales à accepter cette nouvelle réalité !
Seulement, rambo, terminator, sont de magnifiques création d’Hollywood, mais les universal soldiers occidentaux ont échoué à l’épreuve de la réalité.
Reste à reconstruire une sécurité collective fonctionnelle basée sur les réalités du monde.
Comme Montesquieu plaidait pour l’équilibre des pouvoirs, nous devons envisager une série de puissances alignées.
Chacune d’elle devra disposer d’une force suffisante pour défendre son territoire.
Elle doit aussi intégrer la modification considérable introduite par les moyens aériens dans les armements.
Nous pouvons bien sûr laisser l’Ukraine tomber, ce qui se produira d’ici un certain temps, au moment où les Ukrainiens auront été tués jusqu’au dernier, mais peut-être peut-on trouver un autre arrangement ?
L’OTAN a perdu la guerre, il lui revient de faire les concessions nécessaires pour obtenir la paix.
Nous pourrions proposer de résoudre un traité de la manière suivante :
- En Ukraine tous les oblasts auront le choix entre rester Ukrainiens ou Russes. Vote à la majorité absolue, confirmé un an plus tard. Le corps électoral se composera des votants de 2014, moins les morts plus ceux qui auront fêté leur majorité dans l’Oblast où ils sont enregistrés.
- Ces votes seront vérifiés par des observateurs en équipes de trois : Un OTAN, Un Bric, un venu des pays n’ayant pas participés (Je compte OTAN et BRICS comme participant pour une définition des allégeances, donc large.)
- En échange de cette concession majeure de la part des Russes, les pays de l’ancien pacte de Varsovie et Baltes sortirons de l’OTAN et de l’UE. Cela implique de démanteler les infrastructures OTAN et US dans ces pays. Ils formeront avec la future Ukraine, si elle le souhaite, une vaste alliance neutre avec interdiction d’intervenir à l’étranger, d’entretenir une marine hauturière et leur aviation sera limitée. Ils auront aussi l’obligation de se fournir en armes entre eux, et leurs achats étrangers seront limité à 5% de leurs investissements.
- Les Russes devront accepter autour de Kaliningrad une zone de défense AA OTAN, si la Pologne et les Baltes l’acceptent, sauf à retirer tous leurs missiles offensifs.
- Il y aura alors en Europe, trois alliances : Les Russes et Biélorusses, l’OTAN et les neutres au centre. Ces trois alliances signeront un accord cadre ou chacune s’engagera a assister les deux autres si l’une d’elle est attaquées. (Une limite géographique peut-être fixée à l’Oural. Et aux rocheuses US.)
- L’alliance neutre étant limitée en aviation (Arme offensive) sera autorisée à posséder une défense AA intégrée, gage de sécurité pour les deux autres.
- Chacune des trois alliances s’engagera à limiter ses forces militaires conventionnelles dans la zone couverte par le traité (600 000 hommes par exemple, mais ce chiffre doit être définit.)
- Les arsenaux nucléaires des puissances nucléaires existant seront limités comme dans les traités de 1989 et les armes anti-missiles nucléaire seront interdites pour maintenir la MAD.
- Les accords douaniers entre la zone neutre et les deux autres se feront selon la clause de la nation la plus favorisée. (Si l’une alliance partenaire reçoit un avantage, l’autre doit recevoir la même)
- La Turquie aura l’option de rejoindre l’alliance neutre si elle le souhaite.
- Toutes les sanctions économiques seront levées et les actifs rendus.
- Les actes criminels commis entre 2004 et la fin du conflit pourront soit être amnistiés en cas d’accord unanime de parties. Sinon, un tribunal international sera institué avec la même structure que les équipes d’observation des votes.
- Les différentes parties s’engageront à permettre aux médias des autres parties un accès à leur population. Toute législation de censure devra faire l’objet d’un accord unanime des parties et tombera six mois après la dénonciation de l’une des parties.
- Afin d’encourager la réconciliation entre les peuples, un mécanisme d’échange d’étudiants et de visa touristiques sera mis en place entre tous les pays partie prenante au traité.
- Aucun pays ne peut avoir plus de dix pourcents de l’endettement cumulé de ses agents économiques détenu par l’ensemble des pays d’une des autres zones.
- Tout financement d’agent politique dans les organisations politiques (Partis et ONG) des autres pays est interdit que ce soit par les états ou tout autres véhicule public ou privés.
- De même, toute action de formation des élites des autres pays sera désormais interdite.
Ce projet est surement insuffisant, mais il vise à démontrer l’existence de possibilités d’accords.
N’hésitez pas à relayer et à faire part de vos propositions. Nos dirigeants ont abdiqué leur responsabilité, il nous revient de proposer des alternatives.