Un candidat anarchiste aux élections présidentielles
par enréfléchissant
lundi 3 janvier 2011
Il suffit de s’être un minimum penché sur l’anarchisme pour comprendre l’incompréhension et l’acharnement médiatique qu’il subit.
L'anarchisme, pensée philosophique niant la légitimité et combattant l'autorité, part du principe que les hommes n'ont pas besoin de conférer leur pouvoir à d'autres personnes mais que justement, la société peut et doit s'organiser de façon à ce que chacun garde le pouvoir qui lui est propre, le pouvoir de décider pour sa propre vie.
L'anarchie induit une autonomie des Hommes et prétend que les rapports d'exploitation actuels ne sont pas obligatoire pour fonder une société, et que ces rapports sont de plus une grande case des maux de notre société.
Les seules fois où l'on vous parlera d'anarchie à la télévision et dans les médias répandus, ce sera pour parler anomie (désordre), alors que l'anarchie, justement, est le nom de l'ordre dans la liberté, l'ordre sans l'autorité.
On entendra aussi parler de groupuscules anarchistes qui posent des bombes devant les ambassades et commettent des attentats assez régulièrement. Les anarchistes, comme les communistes, comme les frontistes, n'ont pas tous les mêmes idées et ne prônent pas tous les mêmes moyens d'action.
Mais comment les anarchistes peuvent-ils faire pour réhabiliter la pensée anarchiste et la position libertaire ?
Il y-a bien sûr une multitude de moyens d'action pour défaire la désinformation que l'empire médiatique produit pour décrédibiliser toute alternative au capitalisme et au pouvoir.
Une idée semble cependant n'avoir jamais été étudiée et mise en place.
Et si un anarchiste se présentait aux présidentielles, dans le but de recentrer les débats politiques sur de vrais choix de société et de réhabiliter l'anarchisme.
Ce candidat ne dirait jamais "je", mais "nous", et son programme, la mise en place de la société anarchiste, le don de leur entière citoyenneté à tous citoyens, la suppression de toute autorité, qu'elle soit de la représentation politique qui confère une autorité, ou de l'exploitation salariale. Parmi les dizaines ou centaines de milliers d'anarchistes français, un candidat, libre, indépendant de toute fédération anarchiste, pourrait bien entendre ce message et tenter l'opération.
Il devrait cependant trouver les signatures de 500 maires, cela semble faisable vu le bon fondement de l'action et le désintéressement du candidat.