Un grand oral pour le Baccalauréat ?

par rosemar
mardi 13 février 2018

C'est certain : il faut réformer le Baccalauréat devenu un examen trop lourd, trop complexe à organiser.

Une simplification s'avère sans doute nécessaire : davantage de contrôles continus, moins d'épreuves de fin d'études.

Une autre nouveauté est aussi envisagée : en 2021, le Baccalauréat pourrait comporter un grand oral qui compterait pour 15% de la note finale.

Cet oral de 30 minutes aurait lieu au mois de juin, devant un jury de trois personnes : un professeur du lycée d'origine, un enseignant d'un autre lycée et un non enseignant.

L'examen porterait sur un dossier préparé par l'élève dans deux matières principales pendant l'année de terminale.

Un exercice difficile pour des lycéens de 18 ans, confrontés à un jury de 3 adultes...

Toutes les grandes écoles ont ainsi leurs grands oraux d’entrée, et les formations à la prise de parole en public se multiplient notamment dans les entreprises. 

Le verbe est, ainsi, à l'honneur !

Il s'agit de valoriser l'oral... mais quand on connaît les difficultés des élèves à l'écrit, il serait d'abord judicieux de renforcer cet enseignement dès l'école primaire... Renforcer l'apprentissage de l'orthographe, des conjugaisons, de la grammaire...

Les conjugaisons devraient être apprises dans leur intégralité, dès l'école primaire... or, ce n'est pas le cas... on néglige l'apprentissage du passé simple, du mode subjonctif.

 

Il est vrai que l'oral est à la mode, à notre époque, ceux qui s'imposent, ce sont ceux qui ont le verbe haut, la parole facile...

Si l'oral doit avoir sa place dans les épreuves du Baccalauréat, il ne devrait pas s'imposer au détriment de l'écrit.

Certains élèves sont facilement intimidés à l'oral, certains perdent leurs moyens, ont des difficultés à réagir, à s'exprimer et ne sont pas à l'aise.

De grands hommes connaissent aussi des défaillances à l'oral : il suffit d'écouter Patrick Modiano ou Michel Houellebecq pour comprendre qu'ils n'ont pas une éloquence facile.

Patrick Modiano est passé maître dans l'art de la phrase inachevée.

Michel Houellebecq est, quant à lui, un adepte de la lenteur dans l' élocution.

Ainsi, l'oral ne doit pas être un critère de sélection trop important : il a déjà sa place dans les épreuves du Baccalauréat, notamment en français.

Pourquoi vouloir lui donner une place plus importante ?

Un effet de mode, sans doute...

 

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http://rosemar.over-blog.com/2018/02/un-grand-oral-pour-le-baccalaureat.html

 

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