Un p’tit tour et puis s’en vont

par siatom
lundi 24 avril 2017

Ils ont eu leur quart d’heure de gloire même si parfois nous avons eu l’impression que la trotteuse s’était malencontreusement bloquée et que ce court instant de célébrité qu’ils savouraient avec une délectation à peine feinte nous paraissait long comme un jour sans Hanouna tant il se dilatait à l’infini.

Nous avons tous vécu cette désagréable perception d’une attente qui n’en finit pas en qualité d’usagers parfois usés de nos merveilleux services publics ou de patients, rongeant leur impatience dans les salles d’attente de nos médecins.

Les neuroscientifiques nous apprennent que cette attention exacerbée que nous prêtons au temps qui ne passe pas s’exerce essentiellement dans des situations dénués d’intérêt, au contraire de celles qui nous passionnent et que l’on voudrait voir durer tant le temps semble là, passer trop vite.

Malgré ce pénible voyage au bout de l’ennui, et même si, c’est bien connu, la nostalgie n’est plus ce qu’elle était, nous nous sommes intéressés au devenir de nos éphémères héros de cette téléréalité qui n’iront pas en finale.

 Cheminade, l’éternel candidat au programme très spatial va pouvoir regagner la planète Mars afin de la coloniser, en attendant de regagner la terre pour la prochaine édition au contraire d’Asselineau contraint lui, à rester en Europe.

 Les deux trotskistes dissociés, ingrédients indispensables à la cuisine électorale hexagonale, Nathalie Arthaud, partie émergée de l’iceberg ‘’Lutte Ouvrière’’ et pâle épigone d’Arlette pourra dispenser à nouveau ses cours d’économie dans un lycée d’Aubervilliers, tandis que le charmant Poutou au tendre et affectueux patronyme, soucieux de l’intégrité physique des policiers qu’il n’aura pas eu le loisir de les désarmer reprendra à nouveau la rue afin de leur lancer des boulons en signe d’affection

Le berger à l’accent rocailleux Jean Lassalle reviendra à ses moutons de la 4ème circonscription des Pyrénées Atlantiques, le souverainiste Dupont-Aignan n’ayant pas réussi à remettre la France Debout s’assoira épuisé sur son banc à l’Assemblée Nationale et le grand brulé du PS Benoit Hamon ira se faire panser au Palais Bourbon en regrettant de n’avoir pu faire reconnaitre le ‘’burn-out’’ comme maladie professionnelle dont il aurait pu être le premier bénéficiaire.

Comment ne pas compatir aussi avec la détresse des deux candidats qui pouvaient légitimement prétendre eux aussi à la finale et qui échouent si près du but.

 L’obstiné Fillon qui a pourtant réduit ses prétentions vestimentaires en ne prenant cette fois ci qu’une veste sera probablement déclaré en état de ‘’mort clinique’’ par le bureau politique des Républicains et le magicien Mélenchon qui malgré ses sept millions d’hologrammes votant comme un seul homme aura raté la dernière marche.

Le choix qui s‘offre à nous au deuxième tour est cornélien et nous nous garderons bien de trancher entre les deux possibles ‘’premières dames’’ Madame Trogneux et Monsieur Aliot. 

 


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