Un peu de tendresse au milieu du chaos

par siatom
vendredi 21 septembre 2018

L’histoire se déroule à New Bern petite ville de Caroline du Nord et nous est contée par Andrew Carter journaliste au Charlotte Observer, qui a suivi une équipe de sauveteurs qui tentaient de secourir la population victime de la tempête tropicale Florence.

On peut d’ailleurs s’interroger sur cette fâcheuse habitude qu’avaient les météorologistes d’affubler les ouragans, cyclones, typhons, ces phénomènes naturels dévastateurs aux parcours souvent capricieux et erratiques de prénoms féminins jusqu’à la fin des années 70, alimentant ainsi les préjugés machistes sur les prétendues humeurs fantasques des femmes.

Sous la pression des mouvements féministes dont le célèbre Women’s lib la parité pratiquée en alternance une année sur deux a été instituée, ainsi l’ouragan le plus violent enregistré aux Etats-Unis depuis Katrina en septembre 2017 a-t-il été baptisé du prénom Harvey dont la réplique heureusement rétrogradée en tempête médiatique a secoué le tout Hollywood et ses nombreux satellites en 2018.

Après cette digression lexicale, revenons au reportage d’Andrew Carter qui a rencontré l’une des nombreuses personnes évacuées, un quadragénaire Robert Simmons qui dit en avoir connu des ouragans parmi lesquels Bertha, Fran, Irène, Matthew mais déclare qu’il n’a jamais vu l’eau monter aussi vite dans les rues de sa ville.

Et c’est alors, au milieu de ce chaos tandis qu’il montait sur le bateau des secouristes le 14 septembre qu’il a vu une petite boule de poils toute trempée venir se blottir sur son épaule avec pour espoir de trouver un endroit sec et un peu de chaleur humaine dans l’anorak de Robert Simmons comme en témoigne les deux photos illustrant ce billet.

Parmi ces milliers de gens contraints de quitter leurs maisons en abandonnant leurs biens et même pour Robert Simmons son père qu’il n’avait pu convaincre de l’accompagner dans les rues recouvertes par la montée des eaux, les photos de l’homme et de son petit chaton désormais baptisé Survivor cramponné à Robert " comme un bébé animal à sa mère", selon Andrew Carter ont ému l’Amérique et l’ardent félinophile que je suis ne pouvait rester indifférent à l’histoire de Robert et de Survivor que les cieux déchainés ont fait se rencontrer. 

Et comme Brassens glorifiait le flic qui barrait le passage aux autos pour laisser traverser les chats de Léautaud, permettez-moi de célébrer Robert Simmons à la manière du regretté Georges, lui qui a su accueillir Survivor quand dans sa vie de chat il faisait froid.

Photos : source Huffington Post


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