Un robot nommé Désir
par victoria
mercredi 8 août 2012
Un robot mué par un générateur au plutonium vient de se poser sur Mars. Cette expédition de neuf mois dont le coût s’élève à 2.5 milliards de dollars a indigné une frange de contestataires qui se pose, en toute légitimité, la question du bien fondé de cet investissement quand, à quelques heures d’avion, la faim tiraille plus d’un milliard de personnes. A l’autre bout de la tribune, elle nourrit la curiosité des scientifiques qui sont impatients de pouvoir écrire les premières pages de l’histoire Martienne.
Mais ce « deuxième pas » supraterrestre sur la roche, invite en douceur, nos esprits à s’asseoir dans cette immense salle à ciel ouvert qu’est l’humanisme.
La fascination qu’exerce sur nous la découverte de l’inexploré, est naturellement fédératrice et ces moments dans l’histoire sont trop uniques pour ne pas impacter notre psychisme collectif. L’humanisme de la Renaissance est né des grandes découvertes maritimes du 16ème et sans vouloir faire de l’analogie précoce, le parachutage de ce robot télécommandé sur Mars, excite en nous une fibre de même nature et qui enfin, donne un sens providentiel au « Nous, les humains ».
De ce « Nous », qui pour l’occasion s’est affranchi des différences qui habituellement nous divisent, ressurgit un sentiment tout à fait semblable à celui qui meut le cœur du patriote. A peine les premières photos parvenues, nous nous sommes tournés les uns vers les autres, ébahis par le génie dont fait preuve l’Homme parfois, et fier à la marge d’en être un…
Et même si l’illusion ne durera pas longtemps et que nous retomberons bien vite sur Terre, nous ne sommes pas prêts d’oublier le jour où, « en allant sur Mars », nous avons comme un seul, redonner quelques couleurs à l’humanisme…
Il a fallu 2.5 milliards de Dollars pour rendre compte une journée de la grande famille qu’est l’humanité. Alors je valide…Même si demain, tout le monde rentrera vers ses pénates…