Un SDF n’est pas une patate chaude …

par CHALOT
vendredi 29 janvier 2021

Une personne à la rue peut appeler le 115 pour demander un abri. En cas de grand froid une réponse immédiate et positive est donnée... en dehors de cette période,la réponse peut être négative....faute de places suffisantes !

Seules les personnes avec enfants sont automatiquement mis à l'abri ! C'est une affirmation conditionnée car il arrive que l'on soit obligé d'interpeller la DDCS ou le Préfet pour obtenir satisfaction.

 

Je viens de lire l'information suivante sur le site de la République de Seine et Marne :

« Triste découverte, le mardi janvier, à 16 h 45. Le cadavre d’un homme qui vivait dans sa voiture a été découvert dans l’habitacle, à Pontault-Combault, square Mendès-France.

Il ne présentait pas de traces de coups et selon les premières constatations de police, il serait mort de froid. Les températures étaient en effet très basses ce jour-là. »

 

Comment est-ce possible ?

Pourquoi personne n'est intervenue ?

 

Il y a quelques semaines, j'ai été contactée par une élue de Chartrettes à propos d'une femme SDF qui était devant elle...

La maire adjointe n'a ni hésité, ni attendu de savoir si cette personne SDF dépendait de la Seine et Marne ou d'un autre département.

 

Elle l'a hébergée aux frais de la commune à l'hôtel.

 

Il devrait y avoir un protocole clair et sans ambiguïté entre les CCAS des communes et le 115 afin que toute personne à la rue puisse être mise en protection à l'abri.

 

Cette personne serait, soit hébergée par le service du 115 et emmenée par la maraude, soit mise à l'abri par la commune :

dans un hôtel ou dans un local aménagé.

 

Personne ne doit mourir de froid en France en 2021.

 

Je ne rajouterai pas à la fin de la phrase précédente : on n'est pas au Moyen âge car au moyen âge, justement , les églises étaient ouvertes et pouvaient servir de refuge !....

 

Y en a assez ! Les SDF ne sont pas des patates chaudes que les services se renvoient.

Je ne veux plus entendre de la part des municipalités, c'est au 115 d'assurer ses responsabilités, ni en écho : « nous n'avons plus de place ! ».

 

Hier, à Vaux-le-Pénil, Thierry m'a informé que ses habits étaient mouillés et qu'il ne pouvait pas dormir dans sa tente trempée....

Le DAL lui a offert une nouvelle nuit à l'hôtel.

Ce n'est pas à nous de le faire, certes mais Thierry n'est pas une patate chaude mais un homme.

 

Nous l'aidons, c'est la priorité du jour mais nous n'oublions pas d'interpeller les autorités et de les mettre devant leurs contradictions ….

 

Ils devraient appliquer les principes républicains et notamment les trois qui sont sur le fronton des mairies et de la Préfecture :

 

LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE !

 

Jean-François Chalot

 


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