Un Stupéfiant Président en Herbe

par Christian
mercredi 21 avril 2021

Entre Hypnose et Exogénose

Un nouveau Débat National. Voilà ce que vient de sortir de son chapeau notre Président, pour lutter contre le Trafic de drogue et son corolaire d’extraordinaires violences, qui gangrènent notre société. Faut-il être naïf ou stratège pour penser, un seul instant, qu’un débat, fusse-t-il orchestré par le chef de l’Etat, suffira à endiguer ce fléau.

Naïfs sont ceux, fort heureusement bien peu nombreux, qui le croient. Stratège, s’imagine être celui qui le propose. Décevant ce Président qui prétendait révolutionner les arcanes de la politique, et qui s’arque boute sur les bonnes vieilles grosses ficèles consacrées en période préélectorale. Tout le monde aura compris qu’il ne s’agit là que du vulgaire clientélisme d’un Président candidat à sa réélection. Rien de plus qu’un coup d’épée dans l’eau.

Il faut sortir de l’hypocrisie

Comme tous les trafics, celui qui nous préoccupe ici génère une économie souterraine d’envergure, et ce depuis bien avant ce quinquennat. Posons-nous alors une question simple. Cette économie souterraine, qui prospère depuis si longtemps au nez et à la barbe des autorités régaliennes, n’aurait-elle pas vertu d’éviter, ou du moins, de contenir les émeutes de la faim.

Un peuple affamé devient incontrôlable

 Il n’est secret pour personne que le gros du trafic du cannabis germe et se développe dans des quartiers défavorisés, en proie à un chômage systémique. Auprès d’enfants qui n’ont jamais vu leurs parents travailler, ou si peu. Au sein de familles entières subsistant sous perfusion de maigres allocations et/ou de minimas sociaux. De sorte que la pyramide du foyer s’inverse, et que ce sont les enfants, « guetteurs » et/ou « dealers », qui nourrissent leurs parents, aussi désœuvrés que désespérés, n’ayant plus aucune emprise autoritaire sur leur progéniture. Se repose alors la légitime question de savoir si ces singulières situations ne sont pas les digues protégeant la société contre un tsunami de révoltes poussées par l’extrême précarité. Je le redis. Il faut sortir de l’hypocrisie. Endiguer le trafic du cannabis, serait très simple. Il suffirait de : LE LÉGALISER

Ce débat, longtemps porté par la gauche, reste majoritairement tabou dans les rangs politiques. Tabou ou volontairement écarté, par souci de paix sociale. Quoiqu’il en soit, le Président nous la joue :

GROSSE COLÈRE

Et charge son garde des sceaux de réformer un pan de la loi sur l’irresponsabilité pénale, qui ne devra plus s’appliquer au bénéfice d’un toxico ayant délibérément consommé une substance illicite et ce même si la dite consommation a altéré son discernement au moment des faits qui pourraient lui être reprochés.... !

Ouf…. ! Alambiquée diatribe que celle-ci… !

Mais adéquate au pitoyable coup de com qu’elle est sensée accompagner. Bref ce président en herbe s’attaque à l’ivraie par le sommet (le consommateur) au lieu d’en détruire la racine (Les trafiquants).

Une preuve, s’il en fallait une, que cette colère feinte, est destinée à flatter un large électorat conservateur

Qui s’étend de Sarkozy à Vals en passant Marine le Pen. Beaucoup d’observateurs s’accordent à reconnaître que la dépénalisation reste l’unique moyen de mettre un terme à cette plaie sociétale. Elle mettrait sinon un terme, du moins un sacré coup d’arrêt à cette économie souterraine, construite sur la terreur des braves gens ghettoÏsés dans ces quartiers, qui subissent quotidiennement l’intimidation de détestables petits caïds. Mais notre Président se cramponne à sa posture intransigeante, nous rejouant le refrain du en même temps stérile, refusant la dépénalisation, tout en promettant une politique de Zéro tolérance. Son rocher de Sisyphe en somme, sauf qu’il n’en n’est pas le pénitent, puisqu’il s'est infligé le supplice à lui-même. A lui-même…Vraiment ?...Pas si sûr... ! En déclamant une tolérance zéro dénuée de moyens radicaux, il envoie un signal de faiblesse à ces délinquants, qui n’auront de cesse de poursuivre leur lucratif commerce clandestin. De sorte que les pénitents malgré eux, resteront les habitants de ces qurtiers soumis au dicktat des bandes de méprisables voyous.  

 Pourquoi refuser la Légalisation

 

Quand certains chiffres parmi les plus fiables, annoncent plusieurs millions de fumeurs de joints quotidien. Qu’est ce qui empêcherait l’État d’adjoindre à sa gestion de l’alcool et du tabac, celle du cannabis sous toutes ses formes. Le sanitaire, la morale, ou quelque autre bon sentiment tronqué ? Sauf a admettre que ces trafics trouvent bonne grâce au regard de ceux qui nous gouvernent, je ne vois pas.

 

En tout cas il est une drogue à sounoise addiction et aux effets collatéraux périlleux : LA POLITIQUE

Che64                       Aussi sur Twitter : @che64000


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