Un syndicat de la honte

par PATRICE T
vendredi 20 juin 2014

Quand un syndicat se comporte comme le pire des patrons, je ne peux rester sans réagir.

Ce n'est que la seconde fois que j'écris sur ce média et si mon coup de gueule est validé je ne doute pas qu'il suscitera une vague de commentaires dont certains ne mériteront même pas d'être lu mais j'aurais vidé le fiel qui m'a envahi.

Je vais relater des faits bruts, avec des prénoms fictifs et sans cité aucune organisation syndicale, mais sur mon honneur tout est vrai.

 

Année 2011/2012 (un doute).

Jean, un salarié de LA POSTE, militant syndical investi et actif et à ce titre demi-permanent avec des détachements programmés à l'année s'est vu convoqué à un entretien individuel de licenciement, qui fut suivi d'un jugement au Prud'hommes.

Malgré une défense argumentée d'une autre organisation syndicale et le soutien de sa propre section et de l'ensemble de ses collègues (pétition et grève) Paul a été licencié sans indemnité pour faute grave.

La quelle ?

« Absences non justifiées et répétitive pendant plusieurs mois » ! Et pour cause, sans l'en avoir averti sa propre organisation syndicale lui avait purement et simplement retiré tous ses mandats et annulé tous ses détachements. Ce dernier poursuivait son action syndicale en toute liberté.

 

Quelles que soient les raisons pour lesquelles ce syndicat a décidé de débouter son militant, la procédure est inqualifiable et digne du pire du pire du patronnat, voire des méthodes de la mafia américaine quand elle pratiquait la technique « des bottes de bétons »

 

Juin 2014.

Copier/coller de l'affaire précédente. Même syndicat, même établissement.

Cette fois c'est Paul, fonctionnaire de LA POSTE, militant actif et responsable de sa section.

La différence c'est que le Chef d'Etablissement, par malice peut-être ou pour être en paix avec sa conscience a jugé bon d'en informer un militant d'une autre organisation syndicale qui a appris cette nouvelle à Paul qui tombait des nues.

Pour lui aussi, courrier informant LA POSTE du retrait de tous ses mandats et de ses détachements sans l'avoir lui-même informé.

Il n'y aura donc pas de conséquence.

 

Je suis ecoeuré et je ne trouve pas de mots assez forts pour qualifier de telles méthode, déjà dans les faits, mais de la part d'un syndicat, c'est une honte sans commune mesure.

Si je n'avais pas démissionné de ce syndicat en 1983 pour d'autres raisons, je l'aurais fait lorsque Jean a été victime de ces magouilles et j'aurais fortement incité mes camarades à en faire autant. Paul aurait dû sans doute le faire lui aussi …

Avec le recul, je pense que le Chef d'Etablissement en place à l'époque de Jean avait sûrement été informé lui aussi mais sans doute laissé pourrir la situation pour se débarrasser du trublion de service. De là à parler de complicité, de donnant donnant, j'en suis bien tenté.

 

Toujours est-il que je suis profondément choqué par cette façon de faire et j'espère que la honte retombera sur les responsables de ces actes et que localement les urnes les sanctionneront lors des élections professionnelles de décembre prochain.

J'espère seulement que cette branche vénéneuse de ce syndicat néanmoins respectable n'a pas contaminé l'arbre ou que ce venin ne vient pas de la cime.

Pour le linge sale se lave en famille mais cette manière de faire est inqualifiable.

 

Ce n'est que mon avis sur des faits et j'avais besoin d'évacuer tout le nauséabond qui m'a je dois l'avouer coûté une nuit de sommeil.

 

Patrice THEVENY


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