Un terrible sentiment que tout se déglingue

par Réflexions du Miroir
mercredi 7 juillet 2021

Un sentiment de laisser-aller et de perdre pied.

C'est ce qui ressort de ma sortie de ce matin.

Le Covid a accentué le processus de manière drastique, mais il existait déjà avant son arrivée.
Pas étonnant que le Covid se maîtrise mieux dans certains pays pas dans d'autres. 
S'enfoncer dans une crise. Ne plus pouvoir en rire.
Ce matin, j'écoutais la situation en Italie après le match avec les Espagnols.
C'est notre correspondante en Italie, Valérie Dupont qui en parlait. Podcast 
Elle parlait ensuite de la chanteuse Raffaella Carra "Tucca Tucca" décédée que probablement on ne connaît pas en France  
Le foot, les décès de gens célèbres, sont des événements très temporaires. Dans un mois, on en parlera plus et on retombera comme si rien ne s'était passé. 
Le tourisme enfin, qui reprend des couleurs. Malgré les vaccins, tout n'est pas encore ouvert et les Italiens restent chez eux comme les Français qui aiment continuer à parler français et les Belges qui redécouvrent la mer et les Ardennes. 
Le spleen, le stress, la peur du lendemain restent et surnagent
La différence avec les crises précédentes, c'est qu'elle est mondialisée.
Que ce soit sur le thème du Covid vaguelettes ou des vagues suivant les interprètes de l'actualité.
Mais je disais que l'esprit que tout se déglingue, existant déjà avant le Covid.
Pourquoi ?
Je vais répondre en fonction de mes rencontres du matin.
Je rencontre deux cohabitants qui commentent l'actualité.
- Les banques sont devenues folles. On ne parvient plus à y entrer, dit l'un d'eux.
Je n'ose pas trop sortir ma rasade de mécontentements. En effet, depuis le Covid, les portes sont fermées. Il faut téléphoner ou écrire sur leur site Internet pour obtenir un rendez-vous. Et je commence à répondre dans ce sens.  
Mais je tiens pour moi que les taux d'intérêts au plancher n'ont pas été une bonne affaire pour les banques et que la restructuration du personnel a été une suite presque logique d'une foule de petits événements dont je parlerais ensuite.
Le prix des services a augmenté tout aussi drastiquement pour maintenir à flot ses économies.
Ce qui intéresse les banques, c'est que vous preniez rendez-vous pour faire des placements. Le pognon avant toute chose.
Si vous en avez un peu, c'est bien. Si vous en avez un peu plus, c'est encore mieux.
Les appareils qui permettaient d'imprimer les extraits de compte ont disparu.
Les banques ont organisé comme remplacement des petits cours pour utiliser les tablettes. De p'tits vieux y sont venus. Ils sont venus, ils ont vu mais ils n'ont pas été con-vaincus. Du coup, ils payent pour obtenir leurs extraits de compte par la poste.
Perso, je paie presque tout avec carte de crédit. Au moins en fin de mois, je recevrai la liste de mes achats en un seul extrait. Trois pourcent sont déduits au vendeur. 
Quand il faut "choser", on ne tergiverse plus. On utilise ce qui existe.  
Il y a un autre phénomène qui s'est ajouté dans la file des événements à contre-emploi : la sous-traitance.
Les entreprises ont remarqué qu'assumer du personnel propre était plus coûteux que de passer par une entreprise spécialisée avec des sous-traitants.
Ce n'est plus elles qui ont à assumer les absences des employés qui globalisent souvent plusieurs manques à gagner.
Les contrats sont là pour protéger les deux parties.
Les personnes sont donc envoyées comme intermédiaires chez les clients de la sous-traitance.
Comme il est normal, ils n'ont pas les mêmes objectifs de carrière à l'endroit où ils s'y engagent.
Les responsables se perdent dans la foulée avec l'envie du travail bien fait puisqu'il n'y aura pas de renchérissement du salaire à la clé.
Tout devient virtuel. Hier sur ARTE la question était "Comment concilier croissance et écologie" (Podcast).
On y parlait même du numérique qui consomme autant que les avions avec ses serveurs et ses smartphones.
Voilà qu'on est à la croisée des chemins. 
Il s'agit de changer les mentalités. 
Si tout le monde doit s'y résoudre, là, on est vraiment mal parti.
Plus de vacances, plus de déplacements, tout dans la virtualité des rencontres et des faits au travers d'une petite lucarne du smartphone par tweet interposé.
Il y a même "Les coulisses du pouvoir" qui enfonçait le clou chez les parlementaires qui assistent aux séances parlementaires (podcast).
Les survivalistes ont trouvé la solution en se retranchant du monde des vivants.
Ils se sont enterrés à Buckerville en plein désert américian avec la peur et la haine, armés jusqu'aux dents et de la nourriture pendant six mois..(Podcast)
Vous avez dit que ce sentiment de déglingue était étrange, comme c'est étrange.
J'avais pourtant juré qu'il ne fallait pas parler de corde dans une maison de pendu.
Mais heureusement, j'ai commencé mes billets de vacances puisque toutes les émissions de l'actualité se sont refermées sur elles-mêmes.. 
 
Allusion,

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