Une Chine diabolique ?… Le prix à payer de l’ostracisme à la française

par Michel J. Cuny
jeudi 25 juillet 2019

Et puis, au-delà de l’Allemagne, voici venir la Chine… Mais c’est une tout autre paire de manches… et tout spécialement pour cette France qui n’aura eu de cesse de contester le pays d’un Mao Zedong qu’elle aura rangé, avec Joseph Staline, du côté des pires dictateurs que les humains auront eu à connaître, et ceci, au beau milieu de tous les millénaires possibles… ceux qui sont venus avant nous, comme ceux qui viendront après, s’il en est…

Dans ce contexte assez consternant où la moindre vérité historique aura perdu tous ses droits (pour se convaincre de ce qui est maintenant un fait avéré, on pourra se reporter à ce que j’ai écrit à propos de cette fieffée menteuse qu’aura été Hannah Arendt – pour le plus grand bonheur de tout ce que le sionisme peut avoir de pire), Alexandre Mirlicourtois va prendre une petite place dont il ne porte pas vraiment la responsabilité.

Il a un peu trop respiré quelque chose dont il a d’ailleurs donné la source, sans prendre la peine d’y regarder à deux fois, et dans un moment qui paraît avoir été de… panique. J’y reviendrai.

Mais, par ailleurs, comme nous le verrons également, il a fini par pressentir qu’on lui avait offert un système d’interprétation complètement erroné… dont il convenait de se dégager au plus vite, même si les outils d’analyse dont il dispose ne sont manifestement pas à la hauteur d’un problème qui se situe au plus haut de l’art des deux matérialismes : dialectique et historique.

Or, la Chine, c’est beaucoup de monde, comme dirait l’autre. C’est surtout un parti communiste d’environ 90 millions de membres… qui est tout simplement né de ce que Lénine a commencé à en faire à la fin du XIXème siècle et au début du XXème…

Gageons que l’Allemagne saura, pour sa part, se mettre à la hauteur d’un partenaire dont l’Histoire a fait une sorte d’égal dans ce fait que, si la Loi fondamentale qui détermine sa trajectoire d’aujourd’hui date de 1949, c’est également cette année-là que le parti communiste chinois a pris le pouvoir à Pékin… donnant à la Chine sa loi fondamentale qui n’est autre que le marxisme-léninisme qui se trouve n’être que du chinois pour la quasi-totalité de la population française…

N’empêche, si Alexandre Mirlicourtois n’a pas toujours le beau rôle dans ce qui suit, c’est tout de même lui qui aura lancé, dans sa vidéo du 19 janvier 2017, une sorte de cri d’alarme :


« Non la globalisation n’est pas morte : elle change de forme, et elle est certainement plus redoutable que la précédente. »

Parce qu’elle est armée d’une intelligence sans pareille, de ce fait qu’elle rassemble aujourd’hui 1,4 milliard d’humains autour d’une élite constamment renouvelée de plusieurs dizaines de millions de militants marxistes…

Les fruits commencent désormais à en paraître. Mais nous allons voir qu’il aura été longtemps difficile de les reconnaître pour ce qu’ils sont, et donc de ne pas les prendre pour ce qu’ils ne sont pas : ils ne s’enchaînent pas essentiellement sur la valeur d’échange – la seule que connaisse l’impérialisme capitaliste qui y voit de quoi massacrer les humains par dizaines de millions – mais sur la valeur d’usage… du travail souverain.

Ce qui est précisément la définition de la dictature du prolétariat.

Placé comme notre avant-garde, Alexandre Mirlicourtois va nous montrer qu’un réel courage l’anime. Et que c’est tout bonnement celui que Miguel de Cervantes Saavedra a su nous montrer dans la geste de son Don Quichotte… Mais, ici, les moulins chinois ne sont pas cette fiction qu’on aura soufflée à l’oreille de l’Alexandre en question…

En effet, ainsi que Jacques Lacan pourrait venir nous le dire à l’oreille : le mouvement qui leur donne cette extraordinaire dynamique, provient tout simplement d’articulations symboliques… dont l’histoire reste à faire…

Venons-y par un chemin qui va nous conduire aussitôt auprès d’un mastodonte qu’Alexandre Mirlicourtois ne paraît pas redouter plus qu’autre chose… La scène concerne la vidéo qu’il a publiée le 17 mai 2011, c’est-à-dire à l’époque où nous lui avons emboîté le pas pour écrire les premières lignes du présent ouvrage. Il s’agissait alors, pour lui, de décrypter les origines de la « Décélération de l’économie mondiale  »

Et aussitôt, le voici qui évoque le monstre…
« Tous les signaux convergent. Et tous indiquent un changement de cap de l’économie mondiale. Certes, la Chine a affiché un PIB en hausse de 9,7% au 1er trimestre. Mais il ne faut pas borner l’analyse à ce chiffre brut. Sa composition est bien plus éclairante. »

Que vient donc faire la Chine en semblable galère ?… Est-ce auprès d’elle qu’il faudrait venir se ressourcer en dernier ressort quand l’économie mondiale décélère ?… Et qu’est-ce donc que ce pourcentage plus ou moins ahurissant ?…

Sûr que sa «  composition » nous intéresse, mon gars !…

NB. Cet article est le cent-vingt-et-unième d'une série...
« L’Allemagne victorieuse de la Seconde Guerre mondiale ? »
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