Une étude du FBI dévoile le premier facteur de radicalisation terroriste : de la nécessité de viser le terrorisme dans ses racines

par Antares-
samedi 24 décembre 2016

A) Introduction : 185

185. A quoi correspond ce nombre ?

C'est le bilan de la "guerre contre le terrorisme" qui a débuté en 2001, après la chute de 2 avions puis de 3 immeubles à New York. Pourquoi 185 ?

C'est assez simple : les Américains ont utilisé la guerre contre le terrorisme débutée en 2001 pour envahir l'Irak et renverser son gouvernement en 2003, sous un prétexte qui s'est révélé inventé (tout comme en 1991 avec l'affaire des couveuses), le tout malgré un veto de l'ONU.

Le bilan de cette guerre, 185, correspond à la multiplication du nombre d'attaques terroristes Irakiennes annuelles sur la période 2003-2015 en comparaison avec la période 1980-2002, qui était déjà mouvementée (guerre avec l'Iran, 1ére guerre du Golfe, embargo Irakien, terroristes Kurdes, etc...).

Mais pourquoi commencer en parlant de l'Irak ?

Parce que ce billet parle de la prolifération du terrorisme, et de ses racines. Parce que notre ennemi "officiel", l'Etat Islamique, est né dans les ruines de l'Irak en 2006. Parce qu'on ne peut éteindre le feu du terrorisme en l'arrosant d'essence, alors il est urgent de reconnaître ce qui fait office d'essence.

Pour prendre un peu de recul et ne pas foncer dans un mur, regardons ensemble à travers les faits comment nous en sommes arrivés là.

 

A) Facteurs de radicalisation : Etude du FBI et cas concrets

 

Récemment, le journal d'investigation "The Intercept", fondé par Glenn Greenwald (célèbre journaliste qui a révélé Edward Snowden), s’intéressait aux facteurs de radicalisation des terroristes.

The Intercept a eu accès à une étude de 2012 du FBI qui analysait 200 cas de terrorisme islamique aux Etats-Unis. L'étude visait à mieux cibler les personnes à risque de radicalisation, et à voir quels facteurs étaient en cause dans ce processus. [*1]

La conclusion du FBI était que les profils terroristes étaient extrêmement variés, mais qu'on pouvait mettre en évidence un facteur de radicalisation principal : la colère liée aux opérations militaires extérieures menées au Moyen-Orient.

 

En écho à cette étude bien peu discutée, on peut simplement d'écouter ce que disent les terroristes fanatisés en France et Outre-Atlantique, pour évoquer ce rôle dans certaines des radicalisations terroristes :

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En 2015 au Bataclan à Paris, transcription de BFM des paroles d’un terroriste [*2]  :

-"Vous allez payer pour la Syrie et l'Irak"

-"C'est pour nos frères d'Irak et de Syrie, vous avez fait du mal à nos frères, vous avez bombardé la Syrie (…) On fait ce que vous faites en Syrie (….) Nous on n'est pas en Syrie, mais on agit ici. Vous nous faites ça, on vous fait ça".

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Comparons maintenant avec le pire attentat de l'année 2016 aux États-Unis, la tuerie de 49 personnes à Orlando par un terroriste nommé Omar Mateen qui déclarait à la police : [*3]

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Omar Mateen :"Parce que vous devez dire à l'Amérique d'arrêter de bombarder la Syrie et l'Irak. Ils sont en train de tuer plein de gens innocents". [...]

"Le bombardement qui a tué Abu Wahid la semaine dernière, c'est ce qui a déclenché ça, okay. Ils n'auraient pas dû bombarder et tuer Abu Wahid." [...]

"Vous devez dire au gouvernement US qu'ils doivent arrêter de bombarder. Ils sont en train de tuer trop d'enfants, ils sont en train de tuer trop de femmes, okay ?"

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Ces deux cas particuliers peuvent déjà sembler frappants, mais ce n'est rien comparé à la vision que prend l'ensemble avec un peu de recul. D'où vient la majoration du terrorisme ? Et d'où vient l'Etat Islamique ?

Outre le rôle trouble des pétromonarchies dans la diffusion de l'idéologie fondamentaliste, nous pouvons voir ici qu'un des carburants essentiel du terrorisme, c'est tout simplement le sentiment d'injustice.

 

Lorsqu'un Yankee invente des pretextes pour venir vous bombarder au nom du pétrole, qu'il pend avec une corde votre cher dictateur, qu'il se prend pour un parangon de vertu, lorsque vous faites partie des soldats qu'il a mis au chômage et que vous avez perdu quelques uns de vos camarades au cours de la guerre qu'il a déclenché, alors vous risquez d'être plus perméable à une idéologie extrêmiste prônant la guerre.

 

B) Guerre contre le terrorisme : explosion du terrorisme Afghan et Irakien de 2001 à 2011, puis flambée générale après 2011

 

Le site Global Terrorism Database [*4], un projet universitaire Américain qui recense les 150.000 attaques terroristes commises depuis 1970, nous donne un accès libre à de très précieuses statistiques, qui ne sont pourtant jamais commentées.

On peut par exemple y voir à quel point en Irak, dont a émergé l'Etat Islamique en 2006, tout a basculé en 2003 avec l'invasion Américaine :

-178 attaques terroristes sont recensées entre 1980 et 2002, soit 7.7 par an sous la dictature laïque de Saddam Hussein, en partie par des opposants Kurdes.

-18586 attaques terroristes recensées entre 2003 et 2015, soit 1429 par an (+18558%...), malgré une disparition totale des attaques Kurdes dans cette période.

 

Afin de compléter ce bilan, rappelons au sujet de l’Irak :

-Que l’Irak n’a aucun lien avéré avec les attentats du 11 Septembre 2001. (Contrairement à l'Arabie Saoudite, pays qui hébergeait 15 des 19 terroristes du 11 Septembre, qui a aidé au moins 2 pirates de l'air sur le sol Américain selon un document récemment déclassifié de 28 pages, et qui mériterait un article complet en raison de son soutien aux groupes fondamentalistes aux côtés du Qatar)

-Que l'Irak était laïque sous la dictature de Saddam Hussein.

-Que le nombre de civils Irakiens décédés de manière violente rien qu’entre 2003 et 2006 est estimé entre 100.000 et 1.100.000 (650.000 selon le célèbre journal Britannique The Lancet).

-Que les Américains ont disloqué l’armée Irakienne et limogé ses soldats, ce qui a constitué un terreau idéal pour la prolifération des groupes terroristes islamiques.

-Qu'aucun Américain n'a été accusé ni jugé pour la production des fausses preuves sur la présence d’armes de destruction massive, ni pour les centaines de milliers de morts civils ayant résulté du conflit, ce qui a pu renforcer le sentiment d'injustice.

-Que le coût de la guerre en Irak est estimé autour de 3000 milliards de dollars US.

 

Ce bilan effroyable souligne le caractère inefficace (et, on peut le dire, criminel) de la « guerre contre le terrorisme », ou « guerre pour le pétrole et pour renverser les régimes non affiliés », menée par les Etats-Unis depuis 2001.

 

Pourtant, la position légitime défendue par la France en 2003 n’a pas fait d’émules. C’est l’inverse qui s’est passé : la France, dont le milieu politique et journalistique est fortement influencé, est progressivement rentrée dans le rang des fidèles de l’Oncle Sam et de son « Soft Power », puis s'est remise dans l'OTAN à cause des deux présidents les plus Américanophiles de son histoire : Sarkozy l'Américain puis Hollande le caniche de la French American Foundation. [*Annexe1]

 

Mais il n'y a pas qu'en Irak où des leçons sont à tirer. Ou peut aussi voir qu'en Afghanistan, les attaques ont progressivement augmenté à partir de l'invasion de 2001.

Mais le plus spectaculaire, c'est la flambée à partir de 2011 dans tous les pays instables d'Afrique et d'Orient. Il faut souligner que cette flambée a pu profiter à la fois du Printemps Arabe, et du carburant au terrorisme offert sous deux formes :

-Diffusion d'armes lors de la dislocation de la Libye et du soutien aux rebelles "modérés" Libyens (soutien signifiant formation au combat et livraisons d'armes, en violation claire avec l'esprit de la résolution 1973 de l'ONU qui autorisait seulement une zone d'exclusion aérienne et la protection des civils).

-Bombardements illégitimes pendant 6 mois en Libye. Il y avait une autorisation pour protéger les civils, pas pour renverser un gouvernement par tous les moyens disponibles. 

Cet épisode Libyen explique d'ailleurs pourquoi depuis 2011 la Russie refuse toute demande de "No Fly Zone" à l'ONU.

 

En effet, il n'y a pas de mystère. Les rebelles soutenus en Libye (formés et armés), étaient tout à fait modérés.

Tellement modérs et civilisés que lorsqu'ils ont capturé Kadhafi, on peut les voir le lyncher en hurlant Allahu Ackbar, puis Human Right Watch nous apprend que pendant son lynchage, Kadhafi a reçu des "coups de baïonnette aux fesses" et qu'au moins 17 de ses accompagnateurs ont été exécutés après leur capture.

 

Inutile de rappeler que malgré la dictature Libyenne, la Libye avait avant 2011 l'indice de developpement humain le plus élevé d'Afrique, et que c'est de ce pays transformé en chaos que les premières vagues migratoires vers l'Europe se sont manifestées.

 

C) Preuves que les "rebelles modérés" sont minoritaires dés le début du soulèvement Syrien

 

De la même façon, en Syrie, il est triste de constater que la France de Hollande a participé à la prolongation du conflit en étant un des premiers à soutenir activement les "rebelles modérés" (soutien diplomatique, logistique, et par des livraisons d’armes [*5]), en contradiction frontale avec le principe fondamental de l'ONU qui est la non ingérence dans les affaires intérieures d'un pays souverain en cas d'absence de consensus (on s'étonne ensuite que le droit internationnal ne fonctionne plus).

 

En Syrie, ce sont ces mêmes rebelles modérés qui se sont, selon une jolie fable reprise dans nos jornaux, transformés en "islamistes sans modération".

Si je parle de fable, c’est parce que les rebelles modérés sont un mythe de nos médias : l'exemple le plus frappant est que même la DIA (Defence Intelligence Agency, une agence de renseignement militaire Américaine) alertait l'administration Obama sur la prépondérance des salafiste dans l'insurrection dans un rapport de 2012 (la date est importante, car à cette époque Fabius soutenait encore le Front Al Nosra). Ce rapport a été obtenu grâce à l'ONG Judicial Watch :

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Extraits officiels du rapport de la Defense Intelligence Agency sur la Syrie en 2012, partiellement déclassifié : [*6]

-"Al Qaida en Irak (=AQI) soutenait l'insurrection depuis le commencement"

-"Les salafistes, les frères musulmans, et Al Qaida en Irak sont les forces principales qui mènent l'insurrection en Syrie."

-"Les pays occidentaux, du golfe, et la Turquie soutiennent l'opposition".

-"Si la situation se dénoue, il y a la possibilité que s'établisse une principauté salafiste dans l'Est de la Syrie, et c'est exactement ce que les puissances supportant l'opposition veulent, afin d'isoler le régime Syrien".


Ce rapport de la DIA, qui confirme la prépondérance des djihadistes dès le début de l’insurrection et contredit ainsi la narrative officielle, n’a honteusement fait l’objet d’aucune reprise médiatique. D’ailleurs, la plupart des éléments contredisant la narrative officielle ont été passé sous silence [*Annexe2].

Le pire, c’est que ce rapport s'est révélé tristement exact puisqu'en 2013 cette "principauté salafiste" prévue par les analystes du renseignement de la DIA, et que nous soutenions avec des pays du golfe (Arabie Saoudite et Qatar en premier rang) s'officialise sous le nom de Daech en regroupant les djihadistes d’Irak et de Syrie. (Daech=Etat Islamique d'Irak et du Levant=EIIL=ISIS).

 

Le général Michael Flynn, directeur de la DIA à cette époque, a essayé de témoigner à ce sujet, en expliquant que l’administration Obama avait sciemment ignoré ses rapports.

Preuve s'il en est de la vigueur de la liberté d'expression en Occident, seul un média Russe implanté aux Etats-Unis a accepté de recevoir ce général Flynn en 2015 afin qu'il parle du caractère prévisible de l’émergence de Daech dès lors que l’on soutenait l’insurrection Syrienne.

 

Cette myopie au sujet de Daech était aussi soulignée devant le sénat Français en 2014 par le général Vincent Desportes, qui rappelait sans ambiguïté l’origine Américaine de Daech : [*7]

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Quel est le docteur Frankenstein qui a créé ce monstre [Daech] ? Affirmons-le clairement, parce que cela a des conséquences : ce sont les Etats-Unis. Par intérêt politique à court terme, d'autres acteurs - dont certains s'affichent en amis de l'Occident - d'autres acteurs donc, par complaisance ou par volonté délibérée, ont contribué à cette construction et à son renforcement. Mais les premiers responsables sont les Etats-Unis.


Alors que faire pour que nos gouvernants ne soutiennent plus les attitudes qui font flamber le terrorisme dans le monde ? On peut regarder un peu en arrière, et souligner qu'il existe un candidat pour la présidentielle de 2017 qui condamnait dès 2011 les interventions en Libye et en Afghanistan, et appelait à la retenue. En 2012, il condamnait à plusieurs reprises l'attitude adoptée en Syrie.

François Asselineau, candidat de l’UPR, n’a cessé de défendre la primauté d'un droit international sous pression depuis l’invasion Iraquienne : il défend constamment le droit de non-ingérence en absence de mandat de l'ONU, et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. On peut citer F. Asselineau entre autres dans un article du 26 Juin 2011 : [*8] [*9][*10]

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28 Juin 2011, F. Asselineau :

"Cette doctrine, qui constitue le soubassement idéologique de la construction dite « européenne » et des interventions militaires occidentales en Afghanistan ou en Libye, est extrêmement nocive pour la paix du monde. Elle doit être dénoncée comme contraire au droit international, contraire à la vocation émancipatrice des idéaux de la Révolution française et de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, et contraire aux principes universels posés par la Charte de l’Organisation des Nations Unies.


 

CONCLUSION

Pour conclure ce texte et revenir au sujet initial, rappelons que s’il existe quelques "loups solitaires" du terrorisme contre lesquels il est difficile de lutter, on peut agir contre le terrorisme en amont, en arrêtant :

- Les interventions armées sur des pays souverains sans mandat clair de l’ONU

- Le soutien illégal à des rebelles, avec la dissémination d’armes et de désordre qui s’ensuit.

- Le double-standard permanent, qui donne des armes idéologiques aux terroristes [*Annexe3]

- La bienveillance à l'égard de la propagation d'idéologies déstabilisantes par des puissances financières du Golfe.

Il est à ce titre urgent de retrouver une politique étrangère indépendante, conforme aux intérêts des Français. Actuellement, nul n'est parfait, mais il semble n'y avoir qu’un homme politique ayant le courage et la vision nécessaire pour redonner à la France son indépendance, son rôle de diplomatie et d’équilibre, et cet homme politique est le président de l’UPR, François Asselineau.

Alors si vous pensez que ce texte vaut au moins le coup d'en débattre ou d'en discuter, je vous invite à le partager pour permettre à d'autres de le lire, car si personne ne bouge le petit doigt, nous ne pourrons que nous plaindre d'avoir à subir les décisions irresponsables de nos "élites".

 

J.F. Revel :

"La civilisation démocratique est entièrement fondée sur l'exactitude de l'information. Si le citoyen n'est pas correctement informé, le vote ne veut rien dire."

A. Einstein :

"La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent".

Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire".

 

 

A. Laurenceau

 

[*1] : https://theintercept.com/2016/10/11/us-military-operations-are-biggest-motivation-for-homegrown-terrorists-fbi-study-finds/

[*2] : http://www.bfmtv.com/societe/je-veux-que-vous-partiez-de-syrie-les-negociations-entre-les-terroristes-et-la-police-au-bataclan-939740.html

[*3]  : https://info.publicintelligence.net/FL-OmarMateenTranscripts.pdf

[*4] : https://www.start.umd.edu/gtd/search/Results.aspx?chart=overtime&search=iraq

[*5] : http://www.leparisien.fr/international/syrie-francois-hollande-confirme-la-livraison-d-armes-aux-rebelles-21-08-2014-4077389.php

[*6] : https://www.judicialwatch.org/wp-content/uploads/2015/05/Pg.-291-Pgs.-287-293-JW-v-DOD-and-State-14-812-DOD-Release-2015-04-10-final-version11.pdf

[*7] : http://www.senat.fr/rap/r14-200/r14-2004.html

[*8] : Communiqué de l’UPR sur l’annonce du début de retrait des troupes françaises d’Afghanistan

[*9] : https://www.upr.fr/actualite/monde/le-gouvernement-affirme-navoir-plus-dargent-pour-larmee-francaise-mais-en-trouve-pour-armer-les-rebelles-syriens

[*10] : https://www.upr.fr/actualite-facebook/syrie-le-point-de-vue-chinois

[*11] : http://www.thedailybeast.com/articles/2016/07/19/u-s-backed-moderate-rebels-behead-a-child-near-aleppo.html

[*12] : https://www.amnesty.fr/conflits-armes-et-populations/actualites/syrie-des-horreurs-commises-par-des-groupes-armes

[*13] : https://www.youtube.com/watch?v=DpYX3QywnDM Lorsque Roland Dumas nous confirme que l’insurrection Syrienne était travaillée en amont.

[*Annexe 1] :

Alors que « Sarkozy l’Américain » faisait revenir la France dans l’OTAN, cette posture à été confirmée par Hollande, se comportant systématiquement comme un vassal. On peut rappeler certains de ses actes :

-Annuler la vente des Mistrals à la demande des USA.

- Dérouter l’avion du président Bolivien au cas où Snowden se trouverait dedans (et se faire jeter des pierres sur l'ambassade Française en Bolivie en récompense)

- Accepter les sanctions antirusses (dont les contre-sanctions ont laminé des agriculteurs Français)

- Accepter sans broncher le droit extraterritorial Américain et les amendes monstrueuses sur les entreprises Françaises (9 milliards pour la BNP, entre autres)

- Accepter que General Motors et les Etats-unis fassent pression pour éjecter Peugeot de l'Iran au nom des sanctions, juste avant que General Motors y signe des contrats.

- Accepter de se faire espionner (et que les entreprises du pays le soient) sans aucune réaction concrète. Accepter qu'une station d'écoute Américaine se trouve à Paris (sur le sommet de leur ambassade) sans protester comme il se doit.

- Passer sous Windows tous les ordinateurs de la défense nationale, sans étudier la possibilité de continuer avec des logiciels libres qui ne contiennent pas de « portes dérobées » ou backdoor.

- Calquer sa politique étrangère sur les Etats-Unis et sur les régimes rétrogrades du Golfe, au mépris des intérêts fondamentaux de la France avec d'autres pays.

 

[*Annexe 2] :

Si l’on entend depuis 2011 que le régime d’Assad est dictatorial et dur (ce qui est vrai), nos médias ont activement soutenu les « rebelles modérés » depuis le départ, quitte à oublier de dire que la plupart étaient des groupes islamistes extrémistes.

Exemple parmi d'autres, les rebelles modérés du groupe Nour al Dine Zinki (officiellement soutenu par les Américains avec dollars et armes jusqu'en 2016) se battant à Alep ont été assez barbares pour décapiter un enfant au couteau, et assez stupides pour filmer et publier ça sur internet [*11] [*12] (le lien *6 est dirigé vers un journal en Anglais car les journaux Français qui ont parlé de ce fait semblent avoir oublié qui soutenait ce groupe de rebelle... La vidéo contient des images très violentes, mais elle ne se lance pas automatiquement).

Cela aurait dû évidemment faire la une si nos médias étaient libres et proportionnés. De même, lorsque Roland Dumas (ministre des affaires étrangères en France pendant 10 ans) dénonce un complot contre le gouvernement Syrien dès 2010, ça devrait clairement faire la une… [*13]

Dans le même genre, je vous invite à taper « Syria Tow » sur Youtube, et vous pourrez voir un certain nombre de rebelles parfois habillés en civils utiliser des missiles TOW sophistiqués sur des tanks Syriens en criant Allahu Akbar…

 

[*Annexe3] : Pour quelques doubles standards humanitaires des plus flagrants :

 

-Si l’on veut renverser les dictatures rétrogrades et lutter pour les droits de l’homme, on peut regarder du côté des monarchies du golfe, souligner qu’en Arabie saoudite l’apostasie est passible de peine de mort et que les prisons du régime sont pleines d'opposants.

 

-Si l’on veut protéger des civils, on peut regarder du côté du Yemen, où 1/3 des bombardements ciblent des civils selon The Guardian, dont 150 morts et 500 blessés lors d’un enterrement à Sanaa par exemple. L'indulgence fait partie des caractères dont la géométrie est facilement variable...

 

-Si l’on veut condamner le bombardement des civils par les Russes et les Syriens, il faut comparer de manière proportionnelle. La réalité est qu'en Syrie, même selon Le Monde qui relaie les messages des rebelles Syriens depuis 2011, il y a eu plus de militaires Syriens tués que de civils.

On peut donc comparer avec les « bavures » Américaines en Afghanistan (qui avaient récemment bombardé l'hôpital MSF de Kunduz, et s'étaient déjà illustrés sur des civils, des enfants, et pourquoi pas un mariage…), ou les « bavures » Israéliennes (3 écoles de l’ONU bombardées à Gaza lors de la dernière « opération », il faut expliquer la différence avec la Syrie, mis à part qu'on y donne la parole aux bombardés et aux rebelles).

 

Global Terrorism Database
L’irak et l’Afghanistan sont les foyers les plus actifs du terrorisme depuis les interventions dans ces pays. La flambée s’est généralisée en 2011 après l’opération en Libye et le Printemps Arabe.


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