Une famille en péril : situation locative ubuesque

par PATRICE T
mardi 8 juillet 2014

Quand l'application aveugle des textes et règlements entraîne des situations aussi dramatiques que celle que nous allons décrire si après,

outre une incompréhension totale, nous ne pouvons que nous insurger !

LES CARENCES INSTITUTIONNELLES A L’ŒUVRE

Une famille vient de contacter notre association familiale laïque. C’est un couple marié avec 3 enfants, vivant dans 25 m2.

Un quatrième enfant , vient de naître, prématuré. Aujourd’hui, cette famille est désemparée et l’on y serait pour moins que cela.

La CAF lui a annoncé par lettre le 21 février 2014 que l’APL allait être supprimée car, "le logement n'a pas la surface minimum exigée pour le nombre de personnes". La famille, sommée de chercher un logement plus grand a frappé à toutes les portes.

Malheureusement le dossier de demande de logement social déposé en son temps n’a pas abouti et les recherches sont restées vaines.

La CAF a supprimé sans autre forme de procès l’APL le 5 mai 2014 .

Comment un tel acte administratif aveugle peut- il être possible ?

L’incompréhension grandit, d’autant plus que cette famille est à jour de ses loyers et que les deux adultes travaillent, l’une en CDI et l’autre en CDD.

Comme un malheur n’arrive pas seul, le couple vient d’apprendre que le bébé ne leur serait rendu que lorsqu’il pourra le recevoir dans de meilleures conditions.

Oui, il est nécessaire et indispensable que cette famille dispose d’un logement suffisamment grand.

Mais si carence, il y a, elle est institutionnelle.

Imaginons maintenant le pire, l’inhumain : qu’un enfant ou deux ( dont le bébé) soient confiés à une famille d’accueil…. C’est une famille déstructurée, cassée et un coût financier important qui sera engendré.

Nous ne pouvons et nous ne laisserons pas faire !

Notre association s’adresse à la CAF pour qu’elle verse l’APL et à la Préfète pour qu’elle trouve à cette famille un logement adapté.

Mais vraiment, quel scandale que cette situation faite à une famille. Déjà l'été dernier il nous a fallu batailler pour une famille privée d'eau, pour une autre logée à l'hôtel et séparée de ses enfants.

En cette période estivale où tout est plus ou moins en sommeil il est difficile de mobiliser et faire bouger les choses. Faut-il se poser la question que cela n'est pas fortuit ?

 

Patrice THEVENY

Président de Familles Laïques de Vaux le Pénil


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